Love on the brain de Ali Hazelwood

Oui, c'était un colosse taciturne, maussade et sombre. Il était secret, introverti. Il avait un tempérament réservé et distant. Je ne pouvais exiger de lui qu'il m'apprécie, et n'en avais aucune intention. Toutefois, s'il pouvait être courtois, poli, même aimable avec tous les autres, il aurait pu faire un effort avec moi, aussi. Mais non - à l'évidence, Levi Ward me méprisait, et, face à une telle haine...

Eh bien. Je n'avais d'autre choix que le haïr en retour.

Comme une Jedi vengeresse aux cheveux violets rétablissant l'équilibre dans un univers d'hommes, Bee Königswasser vit selon une règle simple : Que ferait Marie Curie ? Si la NASA lui proposait de diriger un projet de neuro-ingénierie, Marie accepterait sans hésitation ! Mouais. Mais la mère de la physique moderne n'a jamais eu à co-diriger avec Levi Ward... son ennemi juré de fac. Séduisant et ténébreux (évidemment). Qui s'est toujours tenu à des années-lumière de distance d'elle. Pourtant, peu après son arrivée à Houston, Bee jurerait voir Levi s'adoucir pour devenir un allié... tout en la dévorant de ses yeux verts. Tous les neurones de Bee sont en ébullition ! Lorsqu'elle doit vraiment passer à l'action et mettre son coeur en jeu, seule une question compte : Que fera Bee Königswasser ?

J'avais tellement aimé The love hypothesis que je me faisais une joie de lire Love on the brain, et pourtant j'avais entre temps lu 2 des 3 nouvelles publiées récemment par Ali Hazelwood et j'avais été déçue. Eh bien là, c'est pareil, je ressors de cette lecture avec un sentiment de déception et de frustration. Ce qui est ballot dans cette affaire, c'est que j'aime l'histoire, mais pas vraiment la façon dont elle est racontée.

L'aspect scientifique/nerd est très présent, et le fait de l'avoir lu en VO en étant absolument ignare dans ce domaine ne m'a pas aidée à rentrer dans l'histoire, c'est bien dommage. Cette idée de neuroscientifique qui collabore avec la NASA pour concevoir un casque ultra high-tech pour les astronautes est fascinante et géniale à la fois. C'est vraiment un décor et des enjeux très originaux pour une romance, chapeau à l'autrice pour nous plonger ainsi dans son univers, même si l'accès n'y est quand même pas facile facile.

L'autre chose m'a dérangée, c'est la façon systématiquement négative dont Bee perçoit les hommes, et le fait qu'elle enfourche perpétuellement le cheval de bataille des féministes. Elle a tout à fait raison de souligner la mainmise des hommes dans ce domaine, et le sexisme qui règne dans ce milieu, mais à la longue, ça m'a vraiment lassée, c'est dommage, car j'ai trouvé ça répétitif et assez binaire.
Je regrette également la fin, trop wtf et expéditive à mon goût, mais sur un des points, l'autrice aura franchement réussi à me surprendre, ce qui n'arrive quasiment plus jamais dans une romance.

Je n'ai pas vraiment accroché à l'héroïne, que j'ai trouvé excessive dans bien des domaines. En revanche, j'ai eu un petit crush pour Levi, ce héros ombrageux, taiseux, froid et autoritaire mais qui se révèle être un amoureux tendre, attentionné et très sexy.

En conclusion, ce sera plutôt un bilan un demi-teinte pour cette lecture, avec des trouvailles originales, une jolie romance entre ennemies-to-lovers et (faux) slow-burn, avec le genre de héros qui fait battre mon coeur, mais pour moi, l'autrice a voulu traiter trop de sujets à la fois et le rendu final n'était pas à la hauteur de mes attentes.

.5/5

C'est cool de voir que tu as aimé !
Je vois que les points qui pêchent chez toi sont plus ou moins les mêmes que les miens, même si cette fois, j'ai moins été dérangée par les scènes coquines, ou en tout cas je me suis moins dit que les autres fois que cette autrice ne savait pas écrire des scènes X. L'abus de dirty talk vient vraiment tout casser et ne colle pas du tout avec le reste de la personnalité et du style des personnages, dans tout ce que j'ai lu de Ali Hazelwood jusqu'ici. Mais bon, va savoir pourquoi, cette fois ça m'a moins choquée.

Le "référent saucisse" c'est quand même un sacré truc, . Et globalement elle pointe quand même de vrais problèmes de traitement des femmes dans le milieu pro, mais ce n'est pas très habilement dosé, c'est dommage.