Les demoiselles Goode - Tome 1 : L'homme aux yeux d'or de Kerrigan Byrne

Adolescents, Nora et Titus n'appartenaient pas au même monde. Elle, fille de baron, gravitait dans les hautes sphères de la société. Lui, simple valet de pied inculte, ne possédait que sa beauté virile. Pourtant, ils se sont follement aimés avant que le destin, cruel, ne les sépare. Lorsqu'ils se retrouvent quinze ans plus tard, la roue a tourné. Titus est devenu un brillant chirurgien et lady Honoria Woodhaven n'est plus qu'une femme déchue, la veuve d'un criminel. Aujourd'hui, Titus la hait, à juste titre. Mais quand il la regarde, la passion fait toujours flamboyer ses yeux...

J'ajouterais pour compléter que même en VO le tome sur Morley + une des soeurs Goode est classé à la fois comme tome 7 des Victorian Rebels (= Sans foi ni loi) ET tome 1 des soeurs Goode. En VF J'ai Lu a tranché, et du coup là, c'est bien un roman inédit !

Après "Sans foi ni loi", voici la série des demoiselles Goode ! Alors je vous conseille de relire la fin du tome 7 de "Sans foi ni loi" car les tomes sont liés et s'enchaînent immédiatement. 

Kerrigan Byrne développe ici une romance sur le thème de la seconde chance, puisque lorsqu'ils étaient jeunes, Titus et Nora se sont aimés avec passion, mais la vie leur a mis des bâtons dans les roues et séparés. Ils se retrouvent 12 ans plus tard, et ont  connu des trajectoires diamétralement opposées. Jeunes, tout les opposait en terme de classe sociale et d'éducation, et toutes ces années après, si Titus est devenu un chirurgien brillant, Nora a subi un mariage cruel et subit les conséquences des agissements de son défunt mari.

C'est une belle histoire dans laquelle on ressent bien l'amour et la passion que les personnages éprouvent l'un envers l'autre, mais disons que Kerrigan Byrne m'avait habitué à être davantage bousculée, à ressentir les choses avec plus de force. Là, c'est agréable, mais il n'y a pas ce côté déchirant que j'avais tant aimé dans ses précédents romans. On évolue dans un contexte nettement moins sombre et borderline que la série initiale, le ton est vraiment différent. D'ailleurs, en parlant de ça, j'ai trouvé le style vraiment différent, en tout cas moins percutant et distinctif qu'à l'accoutumée, et j'ai remarqué que la traductrice avait changé, ce n'est plus celle qui a traduit tous les autres romans de l'autrice (à une exception près) aux manettes, et je pense que ça a joué.

Le roman est peut-être un peu trop court à mon goût (moins de 300 pages), j'aurais préféré qu'elle creuse davantage les personnalités des héros, qu'on passe plus de temps en leur compagnie. Elle qui nous a habituée à des émotions ravageuses et des histoires qui nous laissent sens dessus dessous, là, on est sur quelque chose de beaucoup plus standard. Mais comme c'est du Kerrigan Byrne, on aborde quand même des sujets qu'on voit peu en romance historique, ici elle met l'accent sur les violences faites aux femmes, ça aurait pu être développé davantage, d'ailleurs.

C'était sympa de retrouver les héros de "Sans foi ni loi" lors de quelques caméos mémorables, et la fin du roman introduit les héros à venir, qui me semblent très prometteurs !

En conclusion, ce fut une bonne lecture, mais un peu en-dessous de ce à quoi je me suis habituée avec cette autrice.

/5