D’un océan à l’autre de Alex G. Floquet

En recevant ce « petit pavé » de 622 pages à la maison, j’ai pensé avoir eu les yeux plus gros que le ventre. J’ai mis plusieurs jours à le lire, peu habituée à ce volume ainsi qu’à la narration à la 3e personne, mais quelle jolie lecture ! 

Un récit poétique, onirique. Ode à l’océan, c’est aussi un roman extrêmement documenté sur le métier de cétologue et le comportement des baleines. Le travail de recherche d’Alex est admirable, j’ai appris énormément de choses au cours de ma lecture. 

La rencontre entre Leigh et Stan fait des étincelles, on sent dès le départ qu’ils vivront de grandes choses ensemble.

De nombreux mystères planent autour d’eux, et l’auteure nous tient en haleine, semant quelques indices ici et là, de quoi conserver notre attention sans nous donner entière satisfaction. (Frustration, quand tu nous tiens !) 

Je ne suis pas peu fière d’avoir réussi à comprendre certains éléments, sûrement grâce à une ou deux lectures du même genre. Mais je n’avais pas pris la mesure de toute la vérité, et de ce qu’elle impliquait. C’est donc jusqu’au bout du bout que j’ai été surprise, et conquise. 

Au-delà de Leigh et de Stan, c’est aussi toute une famille dont on se sent proche. Des liens forts, mis à mal par des expériences traumatisantes, mais l’amour, toujours, plus fort que tout. 

Trois scènes m’ont brisé le cœur et m’ont fait pleurer (sur 600 pages, ça devait bien arriver !).

Des personnages profonds, une dimension psychologique importante, des thèmes forts comme le deuil, le pardon, la quête et le dépassement de soi… Une lecture dont je me souviendrai longtemps sans aucun doute !

Je vous note une petite citation au passage : 

« Rien n’est entièrement blanc noir. C’est une façon drôlement manichéenne de voir la vie. L’amour, c’est des montagnes russes au quotidien. Une succession de hauts et de bas qui nous secoue, nous fait plier, nous brise et nous pousse à prendre la prochaine montée quand même. Parce que c’est lui, l’amour, qui nous fait avancer. »