Le collectionneur de voeux de Mia Sheridan

Lorsque Clara intègre la compagnie de danse de La Nouvelle-Orléans, elle se trouve bien seule. Elle ne connaît personne et ignore tout de cette ville au charme si étrange, aux légendes si mystérieuses. Comme celle que lui conte sa vieille voisine.
Il y a une propriété dans la ville dont le mur d’enceinte pleure et abrite une plantation en ruine, cernée par une végétation luxuriante. Il se dit qu’elle est hantée et abandonnée, mais que ceux qui ont un vœu à exaucer peuvent s’y rendre et glisser un message dans une faille du mur… Le collectionneur de vœux le recueillera.

Clara veut en apprendre davantage sur les fantômes de ce lieu et lors d’une visite au mur des pleurs, elle va découvrir que la propriété n’est pas abandonnée et qu’un homme, Jonah, y vit. Il est reclus depuis un terrible événement qui a brisé sa vie.
Clara va établir avec lui une relation qui s’approfondit à chacune de ses visites.

Quelle est l’histoire de cet homme en souffrance qui se dissimule à la vue de tous ? Et quelle malédiction ancienne s’est abattue sur ces lieux, les condamnant à la ruine ?

OK, soyons claire : si ce titre a cartonné sur le forum, et partout ailleurs j'imagine, il ne m'a pas du tout, du tout, convaincue, et j'en suis la première surprise, voire déçue. Car tous les élements étaient là pour me séduire : deux histoires parallèles, chacune vibrante de mystère et romantique à souhait, du mystère à gogo, le tout enrobé dans un scénario de type "Belle et la Bête" qui marche pratiquement à tous les coups pour ce qui me concerne, dans une écriture fluide et facile...

Mince, c'est mal parti : dès les premières pages, j'ai senti émerger le doute.

La mignonne Clara, l'héroïne blonde, fluette, et athlétique, seule au monde, douce et délicate, amie d'une vieille voisine, compatissante, bref dotée de toutes les perfections (du genre), m'a assez vité incommodée. Ce n'est pas gentil de ma part, mais je l'ai trouvée (OK vous allez vraiment me détester) niaise, avec un côté pontifiant, comme si elle était une psy (pardon les psy), quand elle s'adresse aux autres. Quant à Jonah, c'est un héros type "masqué". Il traîne derrière toutes les casseroles propres au genre, et Mia Sheridan s'est emballée pour le costume, on dirait : il coche toutes les cases. Pourtant je l'ai trouvé faux, factice même, tout au long du roman. Rendez-vous raté là aussi. Mince encore !

Leurs sentiments, instantanés, m'ont ennuyée, j'aurais aimé un peu plus de subtilité, de même que la suite de leur histoire qui m'a laissée de marbre. Un comble, pfff. J'étais finalement davantage intéressée par l'histoire d'Angelina et de John, qui prend place au temps de la guerre de Sécession, (et m'a fait vaguement penser à La Colline aux Esclaves, en moins bien), mais malheureusement cette partie-là de l'histoire reste effleurée.

Je n'ai pas l'esprit charitable sur cet avis

- je me suis trahie, là, je suis mauvaise  

mais mon ressenti ne m'empêche aucunement de comprendre l'emballement autour de cette histoire, car Mia Sheridan a eu à coeur d'écrire une histoire bien ficelée, au haut potentiel romanesque.

Simplement, cela n'a pas pris de mon côté, tant pis pour moi, hélas ! 

   / 5

Edit. J'ajoute que L'Honneur de Preston de la même autrice a été un de mes coups de coeur de l'année dernière. Comme quoi, parfois, ça ne passe pas...