Teaser Tuesday #137

« — Tu es narcissique, mais ça, je l’ai vu tout de suite.
Il pencha la tête sur le côté, impressionné malgré lui, mais n’en laissa rien paraître dans le ton qu’il adopta.
— D’abord, je ne suis pas narcissique.
Elle ouvrit la bouche pour le contredire, mais il reprit :
— Je connais Narcisse de Thespies. Nous avons peut-être quelques traits en commun, mais j’étais là en premier, donc il est lotharique »

« Ellie était arrivée à différentes conclusions.
Un : Lothaire avait du mal à retrouver l’anneau qui signait l’arrêt de mort d’Ellie.
Deux : il peinait à se concentrer quand il était en colère.
Trois : Ellie devait le pousser à bout le plus souvent possible.
Quatre : elle risquait de mourir chaque fois qu’elle le mettait en colère. Et cela ne lui posait aucun problème. Gagnant-gagnant. »

« Elle se souvenait des mots de sa grand-mère :
— Un homme, c’est comme une chaudière à charbon, Ellie. Si tu en trouves un que tu veux garder, tu dois l’alimenter tous les jours, le faire brûler d’amour pour toi et relâcher la vapeur régulièrement, sinon ça ne fonctionnera jamais comme il faut.
Elle aurait pu donner une bonne leçon à Saroya, mamie Peirce ! »

Central Park de Guillaume MUSSO

Il se pencha jusqu'à frôler les cheveux de la jeune Française, écouta le bruit de sa respiration et resta un instant à regarder les mille nuances des reflets d'or de son chignon, son visage fragile et diaphane, ses lèvres sèches, rose pâle, d'où sortait un souffle chaud.
Un trouble inattendu monta en lui, puis un feu déstabilisant s'alluma dans tout son être. La fragilité de cette femme, la solitude qui émanait de ce corps abandonné résonna en lui comme un douloureux écho.  Il n'avait  fallu que deux secondes, un simple regard posé sur elle, pour que sonnent les trois coups du destin et que, happé par une force irrationnelle, il sache qu'il allait tout faire pour aider Alice Schäfer.

- Pourquoi croyez-vous que j'ai pris tous ces risques ? enchaîne-t-il en avançant d'un pas. J'ai éprouvé quelque chose pour vous dès que je vous ai vue couchée sur ce banc.
- Vous êtes ridicule.
- Je ne joue pas, Alice.
- On ne se connaît pas.
- Je crois que si, justement. Ou plutôt, on s'est reconnus.

Les larmes brouillent de nouveau ma vue. Les mots de Gabriel m'enveloppent de leur douceur et j'ai envie de m'abandonner à ce sentiment. Je me souviens de la première fois où j'ai vu son visage sur ce fameux banc de Central Park. Nous avons été complices dans la seconde.

“That's my girl," he murmured.
"I'm not your girl."
"Well," he said not bothering to hide his smile from her sightless eyes, "the good news is that the honey gave you back your sparkling personality."
"And the bad news?"
"The honey gave you back your sparkling personality.”

“Harvester’s heart soared. Reaver had offered to castrate an archangel for her. How sweet was that?”

“In three strides Reaver was on her, his mouth crushing hers. “No more bullshit,” he said against her lips. “I want you. I think I’ve always wanted you.”

“Fine,” he said. “You’re right. We’re not normal. We’re the most fucked-up, star-crossed lovers in history. So let’s not play nice.”

ninou-lilou a écrit:Hihi... sympa tes extraits Laulitta

* * *

Central Park de Guillaume MUSSO

La 1ère fois que Gabriel voit Alice, elle dort sur un banc de Central Park.

Il se pencha jusqu'à frôler les cheveux de la jeune Française, écouta le bruit de sa respiration et resta un instant à regarder les mille nuances des reflets d'or de son chignon, son visage fragile et diaphane, ses lèvres sèches, rose pâle, d'où sortait un souffle chaud.
Un trouble inattendu monta en lui, puis un feu déstabilisant s'alluma dans tout son être. La fragilité de cette femme, la solitude qui émanait de ce corps abandonné résonna en lui comme un douloureux écho.  Il n'avait  fallu que deux secondes, un simple regard posé sur elle, pour que sonnent les trois coups du destin et que, happé par une force irrationnelle, il sache qu'il allait tout faire pour aider Alice Schäfer.

Suite à une belle déclaration d'amour que je ne peux citer au risque de spoiler le suspense...

- Pourquoi croyez-vous que j'ai pris tous ces risques ? enchaîne-t-il en avançant d'un pas. J'ai éprouvé quelque chose pour vous dès que je vous ai vue couchée sur ce banc.
- Vous êtes ridicule.
- Je ne joue pas, Alice.
- On ne se connaît pas.
- Je crois que si, justement. Ou plutôt, on s'est reconnus.

[...]

Les larmes brouillent de nouveau ma vue. Les mots de Gabriel m'enveloppent de leur douceur et j'ai envie de m'abandonner à ce sentiment. Je me souviens de la première fois où j'ai vu son visage sur ce fameux banc de Central Park. Nous avons été complices dans la seconde.

Zazazoo a écrit:

Moi, Simon 16 ans Homo-Sapiens
de Becky Albertalli

Simon est un ado de 16 ans, il parle ici d'un message qu'il a lu sur le "Tumblr" de son lycée.

C'est là que j'ai trouvé le post de Blue. Son message m'a interpellé. Je ne suis même pas sûr que ce soit à cause de l'angle homo. Je n'en sais rien. Il ne faisait que cinq lignes, mais celles-ci étaient grammaticalement correctes et étrangement poétiques, et elles n'avaient rien à voir avec tout ce que j'avais pu lire auparavant.
Il y était surtout question de solitude. Ce qui est drôle, parce que je ne me considère pas comme quelqu'un de solitaire. Mais quelque chose dans la façon dont il décrivait ce sentiment me paraissait très familier. Comme s'il avait puisé ses idées dans ma tête.
De la même façon qu'on peut mémoriser les gestes d'une personne sans jamais connaître ses pensées. Ce sentiment que les gens sont pareils à des chambres spacieuses et aux fenêtres minuscules.
Ce sentiment d'être nu, quoi qu'on fasse.
Ce sentiment qu'il avait à la fois d'être si caché et si exposé quant à son homosexualité.
J'ai ressenti une panique et une gêne étrange en lisant ce passage, mais aussi comme un murmure d'exaltation. Il évoquait l'océan qui sépare les êtres. Et leur but : trouver un port qui vaille la peine d'être rejoint à la nage.
Franchement, je n'arrive même pas à expliquer ce que j'ai ressenti en lisant ça. Il fallait à tout prix que je fasse sa connaissance.

(voir très très vite )

lily31 a écrit:

Spoiler:

tu m'as donné envie de le lire ce livre . je crois que ça sera ma prochaine lecture