The Prince of Midnight de Laura Kinsale
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Soledad
everalice
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The Prince of Midnight de Laura Kinsale
The Prince of Midnight
de Laura Kinsale
Résumé (Traduction everalice)
Apprendre à tuer...
Lady Leigh Strathen s'habille en homme pour traverser toute la France afin de rechercher le meurtrier de sa famille. Son seul désir, c'est d'être formée à tuer par un célèbre bandit, une véritable légende à travers toute l'Angleterre, afin de venger leur mort...
Lui se cache et se sent désespérément seul...
S.T. Maitland, reclus, connu autrefois sous le nom de "Prince de Minuit", se cache en France dans un château qui tombe en ruine. Il est sourd d'une oreille et souffre de sévères vertiges. Et il est désespéré de n'avoir aucune compagnie féminine. La stoïque Lady Leigh le trouve d'une sentimentalité repoussante...
Lorsque le destin les force à se mettre tous deux en route, elle découvre quel homme dangereux et plein de vitalité se dissimule derrière sa réputation, tandis qu'il trouve une façon de toucher son cœur glacé...
- VO:
To learn how to kill...
Lady Leigh Strachan has dressed as a boy and crossed all of France in search of her family's killer. Her only wish is to be trained to kill by a notorious highwayman, a legend throughout England, so she can avenge their deaths..
He's in hiding and desperately lonely...
The reclusive S.T. Maitland, once known as the Prince of Midnight, is now hiding out in a crumbling castle in France. He is deaf in one ear, suffers from vertigo, and is desperately longing for a woman's company. He seems revoltingly sentimental to the stoic Lady Leigh... When fate forces them onto a quest together, she discovers the dangerous and vital man behind the reputation, and he finds a way to touch her ice cold heart...
Sortie en 1990 chez Avon.
Prix Rita Awards 1991 "Best Romance".
Dernière édition par everalice le Sam 7 Juin 2014 - 17:36, édité 1 fois
Re: The Prince of Midnight de Laura Kinsale
Rha Everalice, tu me tues avec ce résumé hyper tentant et original !! Je ne comprends vraiment pas pourquoi les romans de Laura Kinsale n'ont pas été traduit :o
Soledad- Impératrice des passions
- Messages : 2451
Date d'inscription : 30/05/2012
Humeur : « Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie. » Montesquieu
Re: The Prince of Midnight de Laura Kinsale
Encore une fois, un héros complètement à l'opposé des héros alpha basiques de nos romances. Encore une fois, une héroïne toute en angles et en épines acérées.
En cette fin de 18ème siècle, dans les années 1770, Leigh, déterminée à venger la mort de ses parents et la tragique fin de ses sœurs, ne vit plus que pour sa vengeance. Son cœur est mort, son âme s'est desséchée, elle a perdu le goût de vivre, de croire, ou d'espérer. Son obsession, c'est de tuer le Révérend Chilton, l'odieux prêtre sectaire qui a ravagé sa vie de jeune fille heureuse et aimée.
Imaginez, la vie de Leigh, c'est comme si on avait la famille Bennett de Jane Austen meurtrie, ou violée, et mise en terre par d'affreux et dangereux fanatiques.
Soûle de tristesse, seuls le goût des cendres ainsi qu'une profonde amertume l'habitent encore. Sa désespérance l'a rendue cynique et amère. En désespoir de cause, après avoir ramassé ses forces et rassemblé tout son courage et sa hargne, elle s'est lancée à la recherche de cette légende vivante. Ce Seigneur dont les exploits bercent les campagnes de sa jeunesse. Le Seigneur de Minuit. Le bandit des grands chemins flamboyant, foudre des combats à l'épée et au pistolet, l'incomparable cavalier, le séducteur irrésistible. Lorsqu'enfin elle le piste jusque dans sa tanière, un château en ruine perdu au milieu de nulle part, à la frontière espagnole, elle perd le peu d'illusion qui pouvaient lui rester.
S.T. Maitland n'est plus que l'ombre de lui-même. Il tangue, il vacille, en but aux moindres pierres, roches, aux moindres virages, aux moindres mouvements brusques. Toute son attente retombe comme un soufflé : cet homme-là, aussi beau soit-il, avec sa carrure élancée et musclée, ses longs cheveux méchés de soleil, et ses yeux dorés, ne lui sera d'aucune utilité. Car S.T. Maitland est très diminué : à moitié sourd, en proie à de vigoureux vertiges qui le laissent tremblants, le tout à la suite d'une trahison amoureuse, il se terre, dans la seule compagnie de son loup, Nemo, sur ces terres de Provence désertiques.
Les premières dizaines de pages nous présentent donc la rencontre de ces deux êtres diminués, meurtries et handicapées, en but à une solitude et une souffrance intérieures permanentes. Pour lui, d'emblée, c'est une évidence. Il l'appelle Sunshine, voit au-delà de cette aridité coupante, et abandonne tout ce qui avait fait sa vie : sa peinture, sa solitude, sa sécurité. Il se voue et se dévoue à sa cause, en dépit de son opposition farouche. Il n'aura dès lors de cesse de lui prouver qu'il vaut bien plus que ce qu'elle croit. Car Leigh a la dent dure, elle tape fort, très fort, maniant le mépris et le cynisme avec acharnement, le faisant douter de lui-même alors qu'il ne cesse de rêver de s'accomplir sous ses yeux. Pour elle, il n'est qu'apparence, ombre dans la nuit, un falsificateur qu'elle méprise, dont elle s'acharne à moquer les difficultés, et dont elle broie les sentiments auxquels elle n'ajoute pas du tout foi. Dans les entrelacs de leur relation, elle le laisse cependant disposer de son corps. Mais S.T. rêve d'autre chose.
S.T. passe par des moments très durs, assombris de doutes, de souffrances physiques et morales qui le laissent pantelant. Mais jamais il ne perd le nord, son but ultime à lui : se réaliser devant les yeux de son aimée. Se dévouer à elle, se faire son champion. Il y met toute son âme, tout son cœur, toutes ses forces, tout son charme, son intelligence, son esprit. Il devient dès lors cet incomparable héros qui éveille la ferveur – de la lectrice, à défaut de celle de Leigh.
Laura Kinsale a encore une fois su écrire une magnifique aventure, parsemée de voyages, de dangers, d'actes de bravoures et de courage comme de trahisons.
Fabuleux héros, perclus de défauts, et profondément humain, son personnage masculin déborde d'une séduction solaire et incontournable. Il est parfaitement, idéalement, irrésistible. Comme dans Flowers..., l'auteur ne relâche jamais la pression, si bien qu'on ne reprend son souffle qu'arrivé dans les toutes dernières parties du roman.
Les deux héros sont à la fois complémentaires et différents, l'un épris de tendresse et assoiffé d'amour et l'autre rigidifiée de tristesse et de peurs. Mais leurs routes, si elles se sont croisées, finiront magistralement par prendre la même direction. En passant par les routes poussiéreuses de Provence et les paroisses de la campagne anglaise, les salons londoniens et les forêts sauvages, le soleil italien et les frimas anglais. En compagnie d'animaux d'exception qui tiennent lieu à part entière de personnages secondaires
Certaines scènes, certains passages sont à pleurer de beauté, ils suintent de sensualité sans jamais tomber dans le graveleux ou l'outrancier, et, alors que le résumé semble presque exagéré, on croit à cette histoire extraordinaire, de sauvetage, encore une fois , et de seconde chance (après Flowers from the Storm, My Sweet Foly et For my Lady's Heart) .
La reddition de Leigh m'a fait monter les larmes aux yeux, tandis que l'épilogue, charnel, et bouleversante scène d'amour, m'a laissée presque submergée par le talent de l'auteur.
Et encore plus admirative parce que j'ai eu d'autant plus de mal avec Leigh. Car Leigh est encore une héroïne détestable, à qui l'on souhaite tout le mal du monde, mais que l'on rêve de voir heureuse et épanouie, et qui provoque l'admiration.
Une auteur dont la langue chante avec une parfaite harmonie, maniant artistiquement les paysages, les sensations, les émotions, en une espèce de maelström sensuel qui n'est pas sans évoquer Baudelaire ou Rembrandt. Cette écriture sollicite tous nos sens, zébrée de clairs-obscurs, de senteurs, d'éclats de métaux, de sons, un langage plus que cinématographique qui m'a enchantée. Un incendie, le dressage de chevaux maltraités, les roulades avec un loup, un emprisonnement,...et tant d'autres moments, autant de fulgurances qui se sont inscrites en lettres d'or dans mon esprit..
Et j'ai envie de finir mon avis avec cette citation :
En cette fin de 18ème siècle, dans les années 1770, Leigh, déterminée à venger la mort de ses parents et la tragique fin de ses sœurs, ne vit plus que pour sa vengeance. Son cœur est mort, son âme s'est desséchée, elle a perdu le goût de vivre, de croire, ou d'espérer. Son obsession, c'est de tuer le Révérend Chilton, l'odieux prêtre sectaire qui a ravagé sa vie de jeune fille heureuse et aimée.
Imaginez, la vie de Leigh, c'est comme si on avait la famille Bennett de Jane Austen meurtrie, ou violée, et mise en terre par d'affreux et dangereux fanatiques.
Soûle de tristesse, seuls le goût des cendres ainsi qu'une profonde amertume l'habitent encore. Sa désespérance l'a rendue cynique et amère. En désespoir de cause, après avoir ramassé ses forces et rassemblé tout son courage et sa hargne, elle s'est lancée à la recherche de cette légende vivante. Ce Seigneur dont les exploits bercent les campagnes de sa jeunesse. Le Seigneur de Minuit. Le bandit des grands chemins flamboyant, foudre des combats à l'épée et au pistolet, l'incomparable cavalier, le séducteur irrésistible. Lorsqu'enfin elle le piste jusque dans sa tanière, un château en ruine perdu au milieu de nulle part, à la frontière espagnole, elle perd le peu d'illusion qui pouvaient lui rester.
S.T. Maitland n'est plus que l'ombre de lui-même. Il tangue, il vacille, en but aux moindres pierres, roches, aux moindres virages, aux moindres mouvements brusques. Toute son attente retombe comme un soufflé : cet homme-là, aussi beau soit-il, avec sa carrure élancée et musclée, ses longs cheveux méchés de soleil, et ses yeux dorés, ne lui sera d'aucune utilité. Car S.T. Maitland est très diminué : à moitié sourd, en proie à de vigoureux vertiges qui le laissent tremblants, le tout à la suite d'une trahison amoureuse, il se terre, dans la seule compagnie de son loup, Nemo, sur ces terres de Provence désertiques.
Les premières dizaines de pages nous présentent donc la rencontre de ces deux êtres diminués, meurtries et handicapées, en but à une solitude et une souffrance intérieures permanentes. Pour lui, d'emblée, c'est une évidence. Il l'appelle Sunshine, voit au-delà de cette aridité coupante, et abandonne tout ce qui avait fait sa vie : sa peinture, sa solitude, sa sécurité. Il se voue et se dévoue à sa cause, en dépit de son opposition farouche. Il n'aura dès lors de cesse de lui prouver qu'il vaut bien plus que ce qu'elle croit. Car Leigh a la dent dure, elle tape fort, très fort, maniant le mépris et le cynisme avec acharnement, le faisant douter de lui-même alors qu'il ne cesse de rêver de s'accomplir sous ses yeux. Pour elle, il n'est qu'apparence, ombre dans la nuit, un falsificateur qu'elle méprise, dont elle s'acharne à moquer les difficultés, et dont elle broie les sentiments auxquels elle n'ajoute pas du tout foi. Dans les entrelacs de leur relation, elle le laisse cependant disposer de son corps. Mais S.T. rêve d'autre chose.
He wanted love, he wanted excitement and romance... He understood her message. He could have her body but not her soul.
S.T. passe par des moments très durs, assombris de doutes, de souffrances physiques et morales qui le laissent pantelant. Mais jamais il ne perd le nord, son but ultime à lui : se réaliser devant les yeux de son aimée. Se dévouer à elle, se faire son champion. Il y met toute son âme, tout son cœur, toutes ses forces, tout son charme, son intelligence, son esprit. Il devient dès lors cet incomparable héros qui éveille la ferveur – de la lectrice, à défaut de celle de Leigh.
On le voit tout réapprendre, se réapproprier tous les talents, et plus encore, puisqu'il finira, au bout de quelques centaines de pages tout de même, par gagner l'amour de Leigh, cette belle jeune femme si abimée qu'elle ne peut même plus envisager de se risquer à perdre quoi que ce soit, à l'à-peu-près ou au non-infini.It was a challenge, like the fencing and the riding ; he'd lost his skill for l'amour and would have to restore it. His swordplay was coming back ; he could feel it already. He could make her love him if he managed everything properly. He would bring her to her knees.
Laura Kinsale a encore une fois su écrire une magnifique aventure, parsemée de voyages, de dangers, d'actes de bravoures et de courage comme de trahisons.
Fabuleux héros, perclus de défauts, et profondément humain, son personnage masculin déborde d'une séduction solaire et incontournable. Il est parfaitement, idéalement, irrésistible. Comme dans Flowers..., l'auteur ne relâche jamais la pression, si bien qu'on ne reprend son souffle qu'arrivé dans les toutes dernières parties du roman.
Les deux héros sont à la fois complémentaires et différents, l'un épris de tendresse et assoiffé d'amour et l'autre rigidifiée de tristesse et de peurs. Mais leurs routes, si elles se sont croisées, finiront magistralement par prendre la même direction. En passant par les routes poussiéreuses de Provence et les paroisses de la campagne anglaise, les salons londoniens et les forêts sauvages, le soleil italien et les frimas anglais. En compagnie d'animaux d'exception qui tiennent lieu à part entière de personnages secondaires
Certaines scènes, certains passages sont à pleurer de beauté, ils suintent de sensualité sans jamais tomber dans le graveleux ou l'outrancier, et, alors que le résumé semble presque exagéré, on croit à cette histoire extraordinaire, de sauvetage, encore une fois , et de seconde chance (après Flowers from the Storm, My Sweet Foly et For my Lady's Heart) .
La reddition de Leigh m'a fait monter les larmes aux yeux, tandis que l'épilogue, charnel, et bouleversante scène d'amour, m'a laissée presque submergée par le talent de l'auteur.
Et encore plus admirative parce que j'ai eu d'autant plus de mal avec Leigh. Car Leigh est encore une héroïne détestable, à qui l'on souhaite tout le mal du monde, mais que l'on rêve de voir heureuse et épanouie, et qui provoque l'admiration.
Une auteur dont la langue chante avec une parfaite harmonie, maniant artistiquement les paysages, les sensations, les émotions, en une espèce de maelström sensuel qui n'est pas sans évoquer Baudelaire ou Rembrandt. Cette écriture sollicite tous nos sens, zébrée de clairs-obscurs, de senteurs, d'éclats de métaux, de sons, un langage plus que cinématographique qui m'a enchantée. Un incendie, le dressage de chevaux maltraités, les roulades avec un loup, un emprisonnement,...et tant d'autres moments, autant de fulgurances qui se sont inscrites en lettres d'or dans mon esprit..
Et j'ai envie de finir mon avis avec cette citation :
La quintessence du romantisme.Don't leave me to be what I'll become without you.
, 5/5
@ Ymoan : Oui, pourquoi???????
Re: The Prince of Midnight de Laura Kinsale
Waouh quel avis dithyrambique Everalice ! Il me le faut celui-ci !
Miss So- Impératrice des passions
- Messages : 3232
Date d'inscription : 23/12/2011
Age : 35
Re: The Prince of Midnight de Laura Kinsale
Elle est belle la dernière phrase en anglais
Merci pour la belle présentation de cette VO inaccessible pour une pauvre âme comme moi
Merci pour la belle présentation de cette VO inaccessible pour une pauvre âme comme moi
ninou-lilou- Chroniqueuse mondaine
- Messages : 10397
Date d'inscription : 12/09/2010
Humeur : “You take care of my cop, body and soul.”
Re: The Prince of Midnight de Laura Kinsale
Le résumé est très alléchant, et en plus une partie de l'histoire se passe chez moi,en Provence....je le veux :langue:
_________________
L'amour ne donne rien que lui-même et il ne prend rien que lui-même. L'amour ne possède ni ne peut être possédé. Car l'amour suffit à l'amour.
Khalil Gibran
winry- Impératrice des passions
- Messages : 2607
Date d'inscription : 04/07/2012
Age : 51
Localisation : marseille
Humeur : vive l'automne et le tricot
Re: The Prince of Midnight de Laura Kinsale
Mais arrête, Everalice, c'est plus possible ! Tu les trouve où ces pépites ! Déjà qu'avec "Séduite" d'Amanda Quick, j'étais en transe ! Bon, j'ai pas aimé "La perle cachée" !
Mais quand même, j'en ai marre, je vais prendre des cours d'anglais !
Mais quand même, j'en ai marre, je vais prendre des cours d'anglais !
_________________
Cleoh- Princesse intrépide
- Messages : 1595
Date d'inscription : 19/02/2011
Age : 35
Localisation : Sous le soleil de l'Hérault !
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