Une poigne de fer de Catt Ford

Nicolas Sayers, ayant besoin d'argent pour l'université, prend un emploi comme assistant de l'infâme photographe Damian Wolfe. Il s'agit juste de prendre des photos, pas vrai ? Faux. Alors que Nick n'a jamais remis en cause le genre d'homme qu'il est ou ce qu'il veut vraiment dans la vie, travailler pour Damian lors d'une séance photo sur le thème du BDSM lui ouvre les yeux sur toutes sortes de possibilités sexuelles, et beaucoup d'entre elles incluent le beau M. Wolfe.

Damian a de sérieux doutes quant à s'impliquer avec un homme plus jeune qui ne connaît rien sur le mode de vie BDSM, mais l'approche audacieuse et pleine d'humour de Nick face à de nouvelles expériences est trop séduisante pour y résister. Bien qu'il sache que ce pourrait être une erreur, Damian prend Nick dans sa vie.

Faire l'expérience de la perte de contrôle, de la soumission et la douleur excite Nick plus qu'il n'aurait jamais cru possible. Avec Damian, il apprend à connaître ses propres désirs profondément enfouis et découvre que l'abandon de tout contrôle ne le rend pas faible - que quelqu'un d'autre prenne le contrôle de son plaisir sexuel l'augmente, tout simplement. Et l'inverse est vrai pour Damian : le contrôle l'excite. Ils se mettent alors à explorer ces limites sensuelles ensemble, ne s'attendant pas à trouver l'amour en chemin.

Avec ce livre, Dreamspinner nous offre une romance avec pour toile de fond le BDSM.
Nick, un étudiant et assistant du célèbre photographe Damian Wolfe, acceptera de prendre la pose en compagnie de toutes sortes de joujoux appréciés par les adeptes du BDSM. Rapidement, une relation assez sulfureuse se noue entre le jeune homme et  Damian qui fera découvrir à Nick de nouveaux horizons et plaisirs...

Alors le thème du BDSM ne m'a jamais franchement attirée mais la curiosité m'a poussée à lire cette histoire. Comme le laisse présager la couverture, le sexe tient une place centrale dans ce roman mais cela reste finalement assez soft, rien d'extrême ou de dégradant. Et Damian est finalement un dominateur assez, euuhh... modéré, même s'il maitrise parfaitement l'art de la fessée .

L'atmosphère dégagée par le roman est pour moi un des points forts: l'intrigue se déroule quasiment en huis clos, dans l'atelier de Damian, la sensation d'intimité exacerbe la sensualité de certaines scènes.
Ce livre aurait pu me plaire si les émotions et les personnalités des deux hommes avaient été approfondies et davantage dévoilées. Malheureusement, ce roman est surtout une succession de poses lascives devant l'objectif et de scènes BDSM où Damian, le dominant, guide son soumis jusqu'au plaisir, en repoussant les limites. L'auteure aurait pu davantage exploiter les temps de transition pour mieux nous faire connaitre ces deux hommes et surtout, pour insister sur l'évolution de leurs sentiments. D'autant plus que Nick est à la base un hétéro mais qui, au final, ne semble pas vraiment perturbé par le fait d'éprouver du désir pour un autre homme. Du coup, j'ai eu un peu de mal à croire en leur amour. Dommage car j'ai aimé la façon dont Damian initie, avec une certaine délicatesse (bon d'accord, le mot n'est pas forcément bien choisi, mais je sèche...), Nick dans l'univers du BDSM.
Les personnages secondaires  sont peu nombreux et assez insignifiants, sauf celui d'Ashley. Ce dernier est l'ami de Damian et, lui aussi, un adepte des relations dominant-dominé. Il apporte une touche d'humour bienvenue, par contre sa relation avec Derek frise le ridicule.
Enfin, un détail de la traduction m'a gênée même si je me doute qu'il était difficile de trouver une parade convaincante. Pour cette raison, je n'insisterai pas!