Broken Wing de Judith James
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Re: Broken Wing de Judith James
Lance-toi, Marissa, tu vas adorer, j'en suis sûre As-tu lu quelques extraits, histoire de te mettre en condition?marissa a écrit:Tous ces avis positifs, ça donne vraiment envie de le découvrir
Re: Broken Wing de Judith James
Bouh... Je viens de le finir à l'instant, et je ressors de cette lecture toute chamboulée... Pardonnez-moi d'avance pour la longueur de cet avis (mais quand on me connait, on sait que c'est habituel), mais il y a tant de choses à dire sur cette petite pépite!
Décidément, je crois que les Gabriel dans la romance sont la petite faiblesse qui me perdra... Celui de ce roman ne déroge pas à la règle. Il est comme je les adore: blessé, meurtri par la vie (et la sienne a été particulièrement coriace), d'une apparente froideur qui cache (bien enfoui) un cœur et un être humain qui ne demande qu'à être cajolé et aimé.
Il doit son salut au fait de sauver Jamie des griffes de l'enfer dans lequel le héros vit depuis son enfance, ballotté entre les marchands d'esclaves, les maîtres auprès desquels il "officie", et le sordide endroit appelé bordel dans lequel Gabriel est devenu la coqueluche des clients, et dans lequel nous faisons sa connaissance. Sa vie est rythmé par des instincts animaliers: boire, manger, b***** et surtout pas place pour quelque sentiment que ce soit.
Mais quand l'amour agit sur lui, on découvre alors celui que toute femme voudrait avoir: un homme de cœur, fragile et fort à la fois, tendre, sensible, et doté d'une capacité à aimer sans bornes...
Sarah est également une héroïne comme je les aime! Avant-gardiste (elle s'habille avec des pantalons de pirate au 18-19ème siècle), veuve (parce que mariée prématurément et de force à un vieux croulant qui a eu la bonne idée de décéder quelques semaines après son mariage en lui laissant le titre de Comtesse), aimante, généreuse... Bref, la fille qui énerverait presque si elle n'était pas aussi fascinante!
Elle fait la rencontre de Gabriel après avoir recherché pendant des années son petit frère Jamie. La notion de famille dans laquelle elle vit telle qu'elle est développée dans ce roman m'a beaucoup touchée: ce ne sont pas nécessairement les liens du sang qui comptent, mais les liens du cœur. On a l'impression que c'est un regroupement de pauvres brebis égarées qui ont en commun le fait d'avoir eu la chance de se rencontrer aux gré des aléas de la vie et qui ont décidé de rester ensemble. Une notion toute particulière qui fait un bien fou dans la période actuelle où l'égocentrisme est une presque devenu une valeur prioritaire.
Sa manière de faire sortir Gabriel de sa carapace est incroyablement douce, belle et attendrissante, et ses sentiments envers lui sont purs, mais pas naïfs. Elle l'entraîne petit à petit à s'adoucir, à s'ouvrir, se confier, pour enfin devenir l'humain qu'il est, en acceptant ses sentiments.
Les personnages secondaires sont extrêmement bien travaillés, et ne peuvent pas laisser indifférente: Ross, et son protectionnisme envers sa soeur, Davey, le cousin/oncle/meilleur ami/ patriarche/marin/homme à femmes..., Jamie, que l'on prend plaisir à voir grandir, Jacques, qui incarne le charme à la française tel qu'on l'imagine...
L'histoire est déroulée sur plusieurs années, ce qui donne de la crédibilité au roman. Même si j'ai trouvé la partie piraterie/mercenaire/dandy un peu longue à mon goût, on ne peut pas lui enlever le fait qu'elle nous fasse voyager dans toute la Méditerranée et l'Europe, et qu'elle est nécessaire à la logique de l'histoire.
Après avoir abordé le fond, je pense qu'il impossible de faire une bonne critique de ce livre sans évoquer la forme!
Ce n'est pas tant le style littéraire (excellent ceci dit) qui m'a emportée, c'est cet ajout constant de petites touches d'exotisme avec les petites exclamations en français dans la VO. Je rejoins everalice dans son avis, une traduction française serait presque dommage tellement cela donne un aspect différent et romantique à cette lecture.
Judith James a même pensé à intégrer un lexique avec la traduction de toutes ces petites expressions, pour satisfaire les lecteurs non francophones.
Enfin, et non négligeable, j'ai trouvé très osé (parce que potentiellement vu par des esprits perturbés comme un acte féministe) mais très intéressant l'ajout final d'un petit historique de ces femmes qui, à l'instar de Sarah, ont franchi les limites des conventions pour s'habiller en homme, occuper des postes d'hommes etc. Un bon morceau de culture très enrichissant.
Bref, une première lecture excellente d'un roman de Judith James, que je vais compter dans les auteurs à suivre à partir de maintenant!
Ma note: 4.9/5 (pour la petite longueur au milieu, mais c'est vraiment pour chipoter!)
Décidément, je crois que les Gabriel dans la romance sont la petite faiblesse qui me perdra... Celui de ce roman ne déroge pas à la règle. Il est comme je les adore: blessé, meurtri par la vie (et la sienne a été particulièrement coriace), d'une apparente froideur qui cache (bien enfoui) un cœur et un être humain qui ne demande qu'à être cajolé et aimé.
Il doit son salut au fait de sauver Jamie des griffes de l'enfer dans lequel le héros vit depuis son enfance, ballotté entre les marchands d'esclaves, les maîtres auprès desquels il "officie", et le sordide endroit appelé bordel dans lequel Gabriel est devenu la coqueluche des clients, et dans lequel nous faisons sa connaissance. Sa vie est rythmé par des instincts animaliers: boire, manger, b***** et surtout pas place pour quelque sentiment que ce soit.
Mais quand l'amour agit sur lui, on découvre alors celui que toute femme voudrait avoir: un homme de cœur, fragile et fort à la fois, tendre, sensible, et doté d'une capacité à aimer sans bornes...
Sarah est également une héroïne comme je les aime! Avant-gardiste (elle s'habille avec des pantalons de pirate au 18-19ème siècle), veuve (parce que mariée prématurément et de force à un vieux croulant qui a eu la bonne idée de décéder quelques semaines après son mariage en lui laissant le titre de Comtesse), aimante, généreuse... Bref, la fille qui énerverait presque si elle n'était pas aussi fascinante!
Elle fait la rencontre de Gabriel après avoir recherché pendant des années son petit frère Jamie. La notion de famille dans laquelle elle vit telle qu'elle est développée dans ce roman m'a beaucoup touchée: ce ne sont pas nécessairement les liens du sang qui comptent, mais les liens du cœur. On a l'impression que c'est un regroupement de pauvres brebis égarées qui ont en commun le fait d'avoir eu la chance de se rencontrer aux gré des aléas de la vie et qui ont décidé de rester ensemble. Une notion toute particulière qui fait un bien fou dans la période actuelle où l'égocentrisme est une presque devenu une valeur prioritaire.
Sa manière de faire sortir Gabriel de sa carapace est incroyablement douce, belle et attendrissante, et ses sentiments envers lui sont purs, mais pas naïfs. Elle l'entraîne petit à petit à s'adoucir, à s'ouvrir, se confier, pour enfin devenir l'humain qu'il est, en acceptant ses sentiments.
Les personnages secondaires sont extrêmement bien travaillés, et ne peuvent pas laisser indifférente: Ross, et son protectionnisme envers sa soeur, Davey, le cousin/oncle/meilleur ami/ patriarche/marin/homme à femmes..., Jamie, que l'on prend plaisir à voir grandir, Jacques, qui incarne le charme à la française tel qu'on l'imagine...
L'histoire est déroulée sur plusieurs années, ce qui donne de la crédibilité au roman. Même si j'ai trouvé la partie piraterie/mercenaire/dandy un peu longue à mon goût, on ne peut pas lui enlever le fait qu'elle nous fasse voyager dans toute la Méditerranée et l'Europe, et qu'elle est nécessaire à la logique de l'histoire.
Après avoir abordé le fond, je pense qu'il impossible de faire une bonne critique de ce livre sans évoquer la forme!
Ce n'est pas tant le style littéraire (excellent ceci dit) qui m'a emportée, c'est cet ajout constant de petites touches d'exotisme avec les petites exclamations en français dans la VO. Je rejoins everalice dans son avis, une traduction française serait presque dommage tellement cela donne un aspect différent et romantique à cette lecture.
Judith James a même pensé à intégrer un lexique avec la traduction de toutes ces petites expressions, pour satisfaire les lecteurs non francophones.
Enfin, et non négligeable, j'ai trouvé très osé (parce que potentiellement vu par des esprits perturbés comme un acte féministe) mais très intéressant l'ajout final d'un petit historique de ces femmes qui, à l'instar de Sarah, ont franchi les limites des conventions pour s'habiller en homme, occuper des postes d'hommes etc. Un bon morceau de culture très enrichissant.
Bref, une première lecture excellente d'un roman de Judith James, que je vais compter dans les auteurs à suivre à partir de maintenant!
Ma note: 4.9/5 (pour la petite longueur au milieu, mais c'est vraiment pour chipoter!)
_________________
"You make me want to live. Not survive; not exist. Live."
He didn’t have the words. Not when what she said hit him harder and deeper than any kiss.
Queen of Shadows, Sarah J. Maas
Penny- Lady Modératrice Junkiebook
- Messages : 5555
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : En train de ramer. Mais il parait que ça fait forcément avancer vers une direction, alors je continue! :D
Humeur : Présidente du club des droguées de ♥♥ Ty & Zane ♥♥
Re: Broken Wing de Judith James
Aaah, tu as aimé, Penny J'adore ton avis (comme d'habitude ) !
Il me réchauffe le cœur tant il me remet dans l'ambiance du roman
Il me réchauffe le cœur tant il me remet dans l'ambiance du roman
Re: Broken Wing de Judith James
everalice a écrit:Aaah, tu as aimé, Penny J'adore ton avis (comme d'habitude ) !
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