Les Fantômes de Maiden Lane - Tome 4 : L'homme de l'ombre - Elizabeth Hoyt

Un tome qui m'a beaucoup moins plu que les précédents.

Je m'attendais à beaucoup et finalement je n'ai pas eu grand chose. Le tome sur Winter, tout le monde l'attendait impatiemment, moi, il m'intriguait seulement. J'ai donc commencée ma lecture avec une petite attente quand même.

Et bien, il n'en est rien. Ce tome a tout pour plaire, une romance, de l'action, du mystère ... Mais ça ne m'a pas plus emballée que ça.

Isabel Beckinhall, baronne et veuve, elle est un personnage que l'on a rencontré dans les précédents tomes grâce au comité organisée par Lady Caire, la mère de Lord Caire héros du tome 1 ,et Lady Hero, l'héroïne du tome 2, qui consiste à donner des fonds pour l'orphelinat que tenait Tempérance avec son frère Winter.

Isabel est un personnage charismatique. C'est une jeune femme qui aime le charme et aussi la provocation, portant souvent des robes extravagantes au décolleté plongeant, bien que plus discret que certaines autres jeunes femmes présentes dans le roman. Elle prend un malin plaisir à provoquer Winter, bien avant le tome qui lui est consacrée, tentant de briser le masque d'homme froid et frigide qu'il se donne. Et ele va y réussir à merveille.

Winter, lui, n'est pas du tout celui que l'on croit mais pour éviter tout spoiler, je ne dirais rien de plus. Il se fait passer pour un homme menant une vie de moine parfaitement paisible mais est en fait un jeune homme intrépide en quête, sans vraiment le chercher, du véritable amour. Et il le trouvera, nous nous en doutons, en la belle rousse qu'est Isabel.

La romance ? Je ne l'ai pas du tout vu venir. Je n'ai vu qu'une attirance sexuelle entre les deux protagonistes et un petit attachement tendre. Rien de plus. Je n'ai pas vu d'amour et n'est d'ailleurs même pas compris d'où sortait la phrase fatidique "Je t'aime". Les personnages ne m'ont rien fait ressentir, pas même de la tendresse, juste de l'agacement, quelques fois. Ce n'est pas un mauvais tome mais je n'ai juste pas accrochée au niveau des personnages.Seul point positif, la fin qui m'a un peu scotchée !

Le tome suivant promet ! Il sera sur Godric Saint-John que l'on a pu rencontrée dans le premier tome, ami proche de Lord Caire et sur  Lady Margaret, sœur de Griffin, héros du tome 2.

      /5

Je l'ai fini d'une traite et j'ai adoré! Je crois que c'est mon préféré de la saga pour l'instant! Peut-être parce que je trouvais Winter bien austère et fade dans les tomes précédents, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si passionnel. 

Winter a une double identité et presque une double personnalité. Pour la société, il est le directeur de l'orphelinat, un homme strict et rigide, incapable de la moindre plaisanterie et qui ne peut se conduire de manière civilisée dans les réceptions mondaines. Mais lorsqu'il se retrouve avec Lady Beckinhall, il devient fougueux, courageux et intrépide. Il la considère comme son égal et profite de chaque instant avec elle en faisant d'elle son professeur des règles de savoir-vivre et plus tard des règles de l'amour. Winter a cependant dédié sa vie à sauver les habitants de sa ville et face à un nouveau danger, il se doit de faire des choix. 

Quant à Isabel, elle est veuve et se retrouve malgré elle obligée de donner des leçons à ce jeune homme si austère. Malgré tout, elle va apprendre à le connaître petit à petit. Pour une fois, l'homme est plus jeune que la femme. Isabel a trente deux ans et Winter vingt six ans. Cependant, j'ai adoré les scènes érotiques car il s'agit d'un véritable apprentissage pour ce jeune homme si sérieux. 

Pour une fois, le conte au début des chapitres a un lien précis et direct avec l'histoire du tome et j'ai trouvé cela vraiment bien. 

Bref que du plaisir même si j'avoue qu'il y a eu un passage à vide à un moment mais je le retrouve dans chaque tome et puis, une fois l'intrigue finale enclenchée, ça vaut le coup!

J'ai apprécié ce couple qui sort de l'ordinaire. En effet, Isabel est plus âgée et expérimentée devant un Winter encore innocent en matière de corps et de relations sentimentales. Le jeune homme a beau être vierge, il n'est pas naïf, son entrain m'a fait sourire, son envie de découvertes et de bien faire, il attache de l'importance au plaisir de sa partenaire.

Winter a dédié sa vie à son quartier Saint-Giles, à protéger la veuve et l'orphelin, renonçant à une vie de famille mais lui octroyant une certaine liberté : laisser ses émotions s'exprimer et relâcher la pression par le combat justicier. Mais sa rencontre avec lady Isabel remet ses convictions en question. Comme tout le monde, ses aspirations et attentes de la vie ont évolué. Winter se retrouve confronté à ses deux identités. Le statut de veuve laisse à Isabel une certaine autonomie et marge de manœuvre, bien que l'étiquette aristocratique reste au premier plan. Sa relation avec le petit garçon est touchante.

A côté, le fantôme n'est pas en reste. Une affaire des plus urgentes impliquant des fillettes enlevées l'oblige à arpenter le quartier de nuit et à prendre des risques parmi la haute-société. De plus, Lady Penelope met son grain de sel dans la direction de l'orphelinat, complotant pour évincer Winter, comme si elle savait ce qu'il en était, quelle hypocrite. J'ai bien aimé comment les deux intrigues s'entremêlent. Dans ce tome, le fantôme de Saint-Giles se révèle, tant sur son identité que sur son mode de vie. Pourtant, la fin nous fait comprendre que l'on n'a seulement effleuré ce monde de la nuit et que des choses restent encore cachées.

J'ai vraiment aimé Winter, mais ce tome ne m'a pas embarquée autant que je l'espérais.