Amin Maalouf – Le premier siècle après Béatrice
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Amin Maalouf – Le premier siècle après Béatrice
Amin Maalouf – Le premier siècle après Béatrice
Que peut-il arriver lorsque des sortilèges millénaires se conjuguent à une science moderne aussi performante que dépourvue d’éthique ? Au départ, il y a de mystérieuses fèves, réputées favoriser les naissances de garçons, trouvées par le narrateur sur un marché égyptien. Puis c’est la raréfaction, un peu partout, des naissances féminines. Commence alors l’épopée d’un homme passionnément attaché à la «féminité du monde» ? Le romancier de Samarcande (prix des Maisons de la Presse 1988) et des Jardins de lumière, prix Goncourt 1993 pour Le Rocher de Tanios, nous conte ici avec tendresse et humour une fable sur la folie des hommes.
Mon avis :
L’histoire semble toute simple, un entomologiste égyptien rencontre et tombe amoureux d’une journaliste. Ensemble ils auront une petite fille qui se prénommera : Béatrice. L’histoire sera racontée directement par cet homme qui mélangera dans une sorte de journal intime ses souvenirs et les évènements qui changeront l’histoire de l’humanité.
C’est à l’époque ou notre héros, rencontre sa future épouse, qu’il découvre un étrange produit (fèves de scarabées sorte de poudre traditionnelle égyptienne vendue dans un petit récipient en forme de scarabée) dont la consommation influence chez les femmes le sexe du bébé, permettant de mettre au monde des garçons.
Rapidement le monde scientifique se lance sur ce produit et commence alors les traitements « médicaux » pour avoir des garçons.
Nous avons ici l’arrogance occidentale, qui pense que vu son évolution seuls les pays à forte tradition patriarcale comme les pays africains ou encore l’Inde seront touchés, et franchement, ce n’est pas si grave que cela, (attention, je site un scientifique interrogé par la journaliste dans le roman) cela permettra de diminuer la population, et à terme de l’élever économiquement… Eux ne seront que très peux touchés, 1 couple sur 7 ! (si je me souviens bien) ce n’est rien voyons… Mais voilà ! La balance est si fragile que même ce petit pourcentage ajouté à celui des autres pays dérègle tout ! Car ce qu’ils ne disent pas tout de suite, c’est qu’une fois ce traitement pris, il n’y a pas de possibilité de faire marche arrière…
Et nous assistons à la descente aux enfers de la civilisation telle que nous la connaissons aujourd’hui, les filles « restantes » au lieu d’être considérées comme de véritables trésors ne sont plus que des denrées rares que l’on vend au plus offrant… De véritables mafias et marchés noirs se créent, les filles ne vont plus à l’école, trop dangereux, les maternités deviennent de véritables bunker gardés par l’armée afin de prévenir leur enlèvement, tout s’effondre !
Ce qui est effrayant est, à mon humble avis, c’est le réalisme de cette histoire. L’orgueil de ceux qui croient tout savoir et méprisent les autres peuples soit disant « moins évolués », qui croient que chez eux une telle situation serait impossible (vouloir des garçons à tout prix) ou du moins fort peu probable, qui méprisent la nature pensant, à tord, qu’ils peuvent la maitriser…
J’ai adoré ce roman !!!
Que peut-il arriver lorsque des sortilèges millénaires se conjuguent à une science moderne aussi performante que dépourvue d’éthique ? Au départ, il y a de mystérieuses fèves, réputées favoriser les naissances de garçons, trouvées par le narrateur sur un marché égyptien. Puis c’est la raréfaction, un peu partout, des naissances féminines. Commence alors l’épopée d’un homme passionnément attaché à la «féminité du monde» ? Le romancier de Samarcande (prix des Maisons de la Presse 1988) et des Jardins de lumière, prix Goncourt 1993 pour Le Rocher de Tanios, nous conte ici avec tendresse et humour une fable sur la folie des hommes.
Mon avis :
L’histoire semble toute simple, un entomologiste égyptien rencontre et tombe amoureux d’une journaliste. Ensemble ils auront une petite fille qui se prénommera : Béatrice. L’histoire sera racontée directement par cet homme qui mélangera dans une sorte de journal intime ses souvenirs et les évènements qui changeront l’histoire de l’humanité.
C’est à l’époque ou notre héros, rencontre sa future épouse, qu’il découvre un étrange produit (fèves de scarabées sorte de poudre traditionnelle égyptienne vendue dans un petit récipient en forme de scarabée) dont la consommation influence chez les femmes le sexe du bébé, permettant de mettre au monde des garçons.
Rapidement le monde scientifique se lance sur ce produit et commence alors les traitements « médicaux » pour avoir des garçons.
Nous avons ici l’arrogance occidentale, qui pense que vu son évolution seuls les pays à forte tradition patriarcale comme les pays africains ou encore l’Inde seront touchés, et franchement, ce n’est pas si grave que cela, (attention, je site un scientifique interrogé par la journaliste dans le roman) cela permettra de diminuer la population, et à terme de l’élever économiquement… Eux ne seront que très peux touchés, 1 couple sur 7 ! (si je me souviens bien) ce n’est rien voyons… Mais voilà ! La balance est si fragile que même ce petit pourcentage ajouté à celui des autres pays dérègle tout ! Car ce qu’ils ne disent pas tout de suite, c’est qu’une fois ce traitement pris, il n’y a pas de possibilité de faire marche arrière…
Et nous assistons à la descente aux enfers de la civilisation telle que nous la connaissons aujourd’hui, les filles « restantes » au lieu d’être considérées comme de véritables trésors ne sont plus que des denrées rares que l’on vend au plus offrant… De véritables mafias et marchés noirs se créent, les filles ne vont plus à l’école, trop dangereux, les maternités deviennent de véritables bunker gardés par l’armée afin de prévenir leur enlèvement, tout s’effondre !
Ce qui est effrayant est, à mon humble avis, c’est le réalisme de cette histoire. L’orgueil de ceux qui croient tout savoir et méprisent les autres peuples soit disant « moins évolués », qui croient que chez eux une telle situation serait impossible (vouloir des garçons à tout prix) ou du moins fort peu probable, qui méprisent la nature pensant, à tord, qu’ils peuvent la maitriser…
J’ai adoré ce roman !!!
Seska- Reine de la saison
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Date d'inscription : 03/10/2011
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