Nouvelle n°7 : Les citrouilles de Pemberley
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Nouvelle n°7 : Les citrouilles de Pemberley
Et voici une fan-fiction inspirée de la plus célèbre des oeuvres de Jane Austen.
Cette fanfiction se situe dans l’univers d’Orgueil et Préjugés de Jane Austen.
Pendant son séjour dans le Derbyshire chez les Gardiner, Elisabeth est invitée au bal masqué annuel de Pemberley. Elle s’y rend, avec son oncle et sa tante, pensant que Monsieur Darcy ne s’y trouverait pas…
Elisabeth regardait, émerveillée l’immense propriété de Mr Darcy. Si, à la lumière du jour, l’endroit lui avait semblé aussi impressionnant que somptueux, que pouvait-elle dire du magnifique spectacle qu’offrait le domaine de nuit? Les lumières et les décors amplifiant plus qu’elle ne l’aurait cru, la singularité du lieu.
En montant les marches de l’escalier, elle fut intriguée par les visages inquiétants sculptés dans les citrouilles. Elle s’arrêta devant un sourire démoniaque et cru l’entendre ricaner. La bougie à l’intérieur vacilla et un frisson de terreur parcourut son échine.
« -Elisabeth, que faites vous? » Lui demanda son oncle.
« -Je n’ai jamais rien vu de tel. »
Il s’esclaffa et sa tante lui sourit, prenant son bras.
« -Les parents de Mr Darcy étaient irlandais il me semble. Toutes les veilles Toussaint, Pemberley s’illumine de citrouilles maléfiques pour nous offrir le plus somptueux des bals masqués. » Lui expliqua-t-elle.
« -Et aussi le plus délicieux. » S’enquit son oncle.
« -Que signifie cette tradition? »
« -A vrai dire, je n’en ai pas la moindre idée! » S’exclama sa tante. « Le plus important c’est de nous amuser. »
Elle porta son masque à son visage et prit le bras de son époux pour entrer.
Elisabeth ajusta le sien et afficha un sourire poli sur ses lèvres.
Capes et robes bouffantes emplissaient les salles, des musiques joyeuses résonnaient entre les murs et Elisabeth, bien qu’impressionnée regrettait le calme de la journée où elle était venue.
« -Passez une bonne soirée Lizzie! »
« -Mais où allez vous? »
« -Vous nous retrouverez dans la salle du buffet dans le cas où vous auriez besoin de nous! » Lui cria sa tante, s’éloignant déjà d’elle.
Seule, elle observa la foule, s’arrêtant parfois pour admirer les tenues raffinées et originales qu’arboraient certaines dames et demoiselles.
Elle s’imaginait mal les porter, la robe pourpre que lui avait offerte sa tante l’avait déjà semblé extravagante, alors à quoi ressemblerait elle vêtue de toutes ces voiles ou avec ces décolletés plongeants…
Elisabeth regrettait quelque peu que Jane ne soit pas là, mais était soulagée ne n’avoir à s’inquiéter de la bienséance de sa mère, de la tristesse de Mary ou des manières de Kitty et de Lydia.
Les paroles de Mr Darcy à propos de sa famille lui revinrent en mémoire. Elle savait mieux que quiconque que sa famille était tout sauf distinguée…
Distraite, elle heurta quelqu’un de plein fouet. Elle faillit tomber sous le choc. Deux grandes mains l’attrapèrent pour la stabiliser. Et elle eu l’impression que ses paumes brulaient sa peau et s’arracha à lui.
« -Je suis vraiment désolé. » Marmonna t-elle, ne trouvant rien d’autre à dire. Elle fit un pas sur le coté en même temps que lui, puis en fit un autre et il l’imita. En soupirant, elle eut un mouvement de recul devant des yeux qui lui était trop familiers, bien que dissimulés derrière un masque noir. Son regard s‘attarda un peu trop sur ses lèvres parfaites puis elle les détourna subitement.
« -Miss Elisabeth? » Sa voix profonde la fit frissonner malgré la chaleur des lieux.
Sans répondre, elle profita de l’agitation de la foule pour se glisser et se frayer un chemin jusqu’à la salle de danse.
Que diable faisait-il ici? Elle avait cru comprendre qu’il se rendrait dans une autre de ses propriétés le temps du bal…
Elle vit l’entrée de la galerie et voulut s’y réfugier. C’était le seul endroit où elle espérait trouver un peu de calme.
Pourquoi fallait-il que son cœur s’emballe à chaque fois qu’elle le voie? Elle faisait de son mieux pour dissimuler les émotions qu’il parvenait à susciter en elle, mais c’était peine perdue.
Malgré toutes les révélations qu’elle avait apprises à son sujet, elle ne pouvait s’empêcher de s’émouvoir en repensant à lui. Il ne se passait pas une nuit sans qu’elle se demande ce qui se serait passé si elle avait accepté de l’épouser…
Un homme vêtu d’une grande cape rouge au col haut et abordant le même masque que Mr Darcy se posta soudain devant elle.
« -M’accorderiez vous cette danse Milady? »
Il s’inclina devant elle, lui offrant une main gantée.
Darcy pénétra dans la salle danse au moment où une nouvelle musique retentit. Il avait pensé qu’Elisabeth se serait dirigée vers la galerie pour gagner le perron et fut donc surpris de la voir évoluer sur la piste.
La robe qu’il avait achetée à son intention lui allait à merveille. Celle qu’il avait jugée comme « passable » était en réalité une vraie merveille. Son masque de velours rouge dissimulait avec peine ses traits reconnaissables entre tous. Son chignon était rehaussé par quelques boutons de roses rouge et des boucles soyeuses encadraient son ravissant visage. Il enrageait de la voir danser avec un autre que lui et la suivit du regard tout au long de la danse.
Bien qu’elle ait refusé sa demande en mariage, il ne pouvait se résoudre à la laisser le fuir ainsi sur son propre domaine. Dès que la danse s’acheva, Elisabeth s’esquiva vers la galerie. Il sourit, et se mit à la suivre.
Comme à l’accoutumée, lors des grandes réceptions, la galerie était vide.
Lorsqu’il ferma la porte, le son des violons furent étouffés et les claquements de ses bottes sur le parquais qui firent sursauter Elisabeth.
Elle se tourna subitement et se cacha derrière une statue. Elle regarda Darcy, dissimulée derrière les fesses rebondies d’un homme sculpté dans le marbre. Elle retint son rire, mais pas assez vite car les claquements des bottes cessèrent.
« -Elisabeth, je sais que vous êtes là. »
Elle se mordit la lèvre inférieure.
Elle l’entendit approcher et fit le tour de la statue pour se cacher derrière une autre, un peu plus grande, mais toujours aussi dénudée.
Lorsqu’elle se recroquevilla, elle fit un bruit et serra les dents. Il était inutile de faire comme si elle n’était pas là…
« -Que me voulez vous Mr Darcy? » Demanda-t-elle, sans sortir de sa cachette.
« -Eh bien… J’aurais souhaité vous inviter à danser? »
« -Avec toutes ces belles femmes que vous avez convié, il me semble que vous n’avez que l’embarras du choix. Trouvez-vous donc une autre cavalière. »
« -Peut être que la seule qui m’intéresse se trouve juste là? »
Elisabeth soupira avant de lever les yeux sur lui. Bien entendu, il l’avait trouvé. Il avait enlevé son masque et Elisabeth en fit de même.
Il lui tendit la main et Elisabeth l’attrapa après une légère hésitation.
Un sourire victorieux flotta sur ses lèvres et elle en fut époustouflée.
C’était incroyable comme un sourire pouvait métamorphoser les gens.
« - Danseriez-vous avec moi Miss Elisabeth? »
« -Non. » Il la regarda, déconcerté.
« -Je préfère marcher. » Sourit-elle.
Il hocha la tête.
« -Bien. Dans ce cas, faisons quelques pas dehors. »
Elisabeth le suivit, l’évaluant du coin de l‘œil. Il était imposant et imaginait que son torse devait être puisant et fort.
L’air frais calma les sens de la jeune femme. Elle était troublée par la présence de Darcy à ses cotés.
Ils étaient seuls, sur l’immense terrasse de sa demeure de Pemberley et Elisabeth en fut déstabilisée. Notamment à cause de la présence de ces horribles citrouilles autour d’elle. Leurs visages effroyables la faisaient frissonner, à moins que ce ne soit à cause de Darcy…
« - Comment trouvez-vous ce bal masqué? »
« -Ma foi… Je n’ai jamais eu l’occasion d’assister à un bal de cette envergure. »
« -Vous ne répondez pas à ma question. »
« -Ce bal est magnifique. J’avais cru comprendre que vous n’aimiez pas assister à ces bals. »
« -Et c‘est la raison qui vous a poussé à venir je suppose? »
« -A vrai dire, ce sont mon oncle et ma tante qui m’ont poussés à venir. D’ailleurs, ils doivent me chercher. »
Elle fit mine de reculer, mais Darcy avança vers elle.
« -Restez! » Ordonna t-il avant de s’adoucir. « Restez encore un peu, s’il vous plait. »
Elle fut capturée par les yeux hypnotisants de cet homme qui la troublait tant.
« -Comment… Comment pouvez-vous souhaiter ma présence alors que je vous ai rejeté par le passé. »
« -Vous aviez des raisons que je comprend aisément. »
D’un pas, il mit un terme à la distance qu’Elisabeth s’était obstinée à mettre entre eux.
« -Et je nourris l’espoir de… Vous voir changer d’avis. »
Elle retint sa respiration et évita son regard pour poser les yeux sur ses grandes mains. Elle désirait qu’il les pose sur elle, qu’il la caresse. Tant de fois elle s’était imaginé l’effet que lui ferait de sentir ses doigts sur sa peau… Elle frémit en sentant son souffle chaud s’approcher dangereusement de son visage. Elle chercha désespérément une issue et se tétanisa en découvrant une citrouille qui la fixait de ses yeux malicieux.
Darcy perçu son frisson et suivit son regard apeuré. Il fronça les sourcils en découvrant la malheureuse citrouille.
« - A quoi servent-elles? » Demanda-t-elle, changeant brusquement de sujet.
« -Ma mère était Irlandaise. Ces citrouilles sont une tradition d’Halloween qu‘elle avait l‘habitude de fêter quand elle était enfant. Elle aimait organiser ces bals masqués de son vivant et ma sœur et moi avons tenus à perpétuer cette tradition. »
« -Et bien… Le bal masqué est somptueux, mais ces citrouilles sont effroyables. »
Elle ferma les yeux, d’un air dégouté et Darcy ne résista pas à l’envie de se moquer d’elle.
« -Ne me dites pas qu’elle vous font peur. »
« -Soit, je ne vous le dirais pas. »
Elisabeth oublia ces monstrueuses choses lorsqu’il éclata d’un rire sonore et rafraichissant. Il était magnifique.
Sauf qu’il s’éloigna d’elle et alla chercher une citrouille qu’il porta comme une lanterne. Elisabeth recula instinctivement, craignant de le voir approcher avec la citrouille. Mais Darcy n’était plus l’homme orgueilleux qu’elle connaissait, une lueur insouciante brillait dans ses yeux lorsqu’il s’approcha d’elle.
« -Non! Je vous en prie! »
Très vite, Elisabeth se retrouva acculée contre une balustrade tandis que la tête au sourire diabolique marchait vers elle.
« -S’il vous plait Darcy, éloignez ça de moi… »
« -Voyons Elisabeth, ce n’est qu’une citrouille, c’est vous qui la mangez. »
« -J’en suis répugnée! »
Il rit à nouveau, puis posa la tête. Il se crispa en découvrant la larme qu’avait versée la jeune femme et qu‘elle essuyait rageusement.
« -Pardonnez moi Elisabeth, j’ignorais que vous aviez aussi peur. »
« -Cela peut vous sembler ridicule mais ces citrouilles me font horreur! »
Elle se laissa aller contre lui, le laissant la prendre dans ses bras. En un instant, elle oublia tout de ses frayeurs et des citrouilles. Rien d’autre ne compta que la sensation de sécurité et de bien être que cette étreinte créa en elle.
Darcy quand à lui ne fut pas insensible à la chaleur qu’émanait le corps d’Elisabeth. Il soupira d’aise et la serra davantage contre lui. Il laissa ses mains vagabonder sur le tissu de sa robe, cherchant à mémoriser chaque partie d’elle. La tête enfouie dans son épaule, Elisabeth sentit la preuve de son désir pour elle pointer contre son ventre. Une douce moiteur prit naissance au creux de ses cuisses.
Il avait été tellement frustré de passer tout ce temps aussi loin de celle qu’il aimait. Il se sépara juste assez pour prendre le visage d’Elisabeth dans ses mains. Il fixa sa bouche et se pencha lentement vers elle, lui donnant le temps de se soustraire à lui. Mais elle fit tout le contraire en se haussant sur la pointe des pieds et lui offrit leur premier baiser.
Tendre et délicat, aussi léger qu’une plume d’abord, il prit toute son ampleur lorsque Darcy captura sa lèvre inférieure pour la mordiller, puis lorsqu’il glissa une langue audacieuse dans la bouche d’Elisabeth.
Elle gémit, ce qui ne fit qu’augmenter la tension de Darcy. Il la pressa encore plus contre lui, portant les mains sur ses fesses pour la rapprocher le plus possible de lui. Elle se laissa faire, l’encouragea même, en passant les bras autour de son cou. Elle fourragea dans ses cheveux et il caressait son dos avec avidité. Elisabeth le désirait éperdument. Ses caresses audacieuses la consumaient et l’excitaient au plus haut point.
Darcy savourait son gout irrésistible, son odeur ensorcelante, persuadé de ne jamais parvenir à se rassasier d’elle. Il était si impatient de la posséder, de se noyer en elle et de lui faire découvrir les abimes du plaisir, que cette seule pensée faillit le faire jouir. S’obligeant à se détacher d’elle pour reprendre ses esprits et surtout, sa respiration, il s’aperçut du vertige qu’avait provoqué leur baiser.
« -Doux Jésus. » Chuchota Elisabeth lorsqu’ils se séparèrent. Elle avait les joues rosies, les lèvres gonflées et les yeux fermés.
« -J’espère que vous n’aurez plus peur à l'avenir. » Dit Darcy, après s’être raclé la gorge.
Elle ouvrit les yeux et lui adressa un sourire complice.
« -Seulement si vous me promettez de toujours me rassurer ainsi. »
Les Citrouilles de Pemberley
Cette fanfiction se situe dans l’univers d’Orgueil et Préjugés de Jane Austen.
Pendant son séjour dans le Derbyshire chez les Gardiner, Elisabeth est invitée au bal masqué annuel de Pemberley. Elle s’y rend, avec son oncle et sa tante, pensant que Monsieur Darcy ne s’y trouverait pas…
Elisabeth regardait, émerveillée l’immense propriété de Mr Darcy. Si, à la lumière du jour, l’endroit lui avait semblé aussi impressionnant que somptueux, que pouvait-elle dire du magnifique spectacle qu’offrait le domaine de nuit? Les lumières et les décors amplifiant plus qu’elle ne l’aurait cru, la singularité du lieu.
En montant les marches de l’escalier, elle fut intriguée par les visages inquiétants sculptés dans les citrouilles. Elle s’arrêta devant un sourire démoniaque et cru l’entendre ricaner. La bougie à l’intérieur vacilla et un frisson de terreur parcourut son échine.
« -Elisabeth, que faites vous? » Lui demanda son oncle.
« -Je n’ai jamais rien vu de tel. »
Il s’esclaffa et sa tante lui sourit, prenant son bras.
« -Les parents de Mr Darcy étaient irlandais il me semble. Toutes les veilles Toussaint, Pemberley s’illumine de citrouilles maléfiques pour nous offrir le plus somptueux des bals masqués. » Lui expliqua-t-elle.
« -Et aussi le plus délicieux. » S’enquit son oncle.
« -Que signifie cette tradition? »
« -A vrai dire, je n’en ai pas la moindre idée! » S’exclama sa tante. « Le plus important c’est de nous amuser. »
Elle porta son masque à son visage et prit le bras de son époux pour entrer.
Elisabeth ajusta le sien et afficha un sourire poli sur ses lèvres.
Capes et robes bouffantes emplissaient les salles, des musiques joyeuses résonnaient entre les murs et Elisabeth, bien qu’impressionnée regrettait le calme de la journée où elle était venue.
« -Passez une bonne soirée Lizzie! »
« -Mais où allez vous? »
« -Vous nous retrouverez dans la salle du buffet dans le cas où vous auriez besoin de nous! » Lui cria sa tante, s’éloignant déjà d’elle.
Seule, elle observa la foule, s’arrêtant parfois pour admirer les tenues raffinées et originales qu’arboraient certaines dames et demoiselles.
Elle s’imaginait mal les porter, la robe pourpre que lui avait offerte sa tante l’avait déjà semblé extravagante, alors à quoi ressemblerait elle vêtue de toutes ces voiles ou avec ces décolletés plongeants…
Elisabeth regrettait quelque peu que Jane ne soit pas là, mais était soulagée ne n’avoir à s’inquiéter de la bienséance de sa mère, de la tristesse de Mary ou des manières de Kitty et de Lydia.
Les paroles de Mr Darcy à propos de sa famille lui revinrent en mémoire. Elle savait mieux que quiconque que sa famille était tout sauf distinguée…
Distraite, elle heurta quelqu’un de plein fouet. Elle faillit tomber sous le choc. Deux grandes mains l’attrapèrent pour la stabiliser. Et elle eu l’impression que ses paumes brulaient sa peau et s’arracha à lui.
« -Je suis vraiment désolé. » Marmonna t-elle, ne trouvant rien d’autre à dire. Elle fit un pas sur le coté en même temps que lui, puis en fit un autre et il l’imita. En soupirant, elle eut un mouvement de recul devant des yeux qui lui était trop familiers, bien que dissimulés derrière un masque noir. Son regard s‘attarda un peu trop sur ses lèvres parfaites puis elle les détourna subitement.
« -Miss Elisabeth? » Sa voix profonde la fit frissonner malgré la chaleur des lieux.
Sans répondre, elle profita de l’agitation de la foule pour se glisser et se frayer un chemin jusqu’à la salle de danse.
Que diable faisait-il ici? Elle avait cru comprendre qu’il se rendrait dans une autre de ses propriétés le temps du bal…
Elle vit l’entrée de la galerie et voulut s’y réfugier. C’était le seul endroit où elle espérait trouver un peu de calme.
Pourquoi fallait-il que son cœur s’emballe à chaque fois qu’elle le voie? Elle faisait de son mieux pour dissimuler les émotions qu’il parvenait à susciter en elle, mais c’était peine perdue.
Malgré toutes les révélations qu’elle avait apprises à son sujet, elle ne pouvait s’empêcher de s’émouvoir en repensant à lui. Il ne se passait pas une nuit sans qu’elle se demande ce qui se serait passé si elle avait accepté de l’épouser…
Un homme vêtu d’une grande cape rouge au col haut et abordant le même masque que Mr Darcy se posta soudain devant elle.
« -M’accorderiez vous cette danse Milady? »
Il s’inclina devant elle, lui offrant une main gantée.
Darcy pénétra dans la salle danse au moment où une nouvelle musique retentit. Il avait pensé qu’Elisabeth se serait dirigée vers la galerie pour gagner le perron et fut donc surpris de la voir évoluer sur la piste.
La robe qu’il avait achetée à son intention lui allait à merveille. Celle qu’il avait jugée comme « passable » était en réalité une vraie merveille. Son masque de velours rouge dissimulait avec peine ses traits reconnaissables entre tous. Son chignon était rehaussé par quelques boutons de roses rouge et des boucles soyeuses encadraient son ravissant visage. Il enrageait de la voir danser avec un autre que lui et la suivit du regard tout au long de la danse.
Bien qu’elle ait refusé sa demande en mariage, il ne pouvait se résoudre à la laisser le fuir ainsi sur son propre domaine. Dès que la danse s’acheva, Elisabeth s’esquiva vers la galerie. Il sourit, et se mit à la suivre.
Comme à l’accoutumée, lors des grandes réceptions, la galerie était vide.
Lorsqu’il ferma la porte, le son des violons furent étouffés et les claquements de ses bottes sur le parquais qui firent sursauter Elisabeth.
Elle se tourna subitement et se cacha derrière une statue. Elle regarda Darcy, dissimulée derrière les fesses rebondies d’un homme sculpté dans le marbre. Elle retint son rire, mais pas assez vite car les claquements des bottes cessèrent.
« -Elisabeth, je sais que vous êtes là. »
Elle se mordit la lèvre inférieure.
Elle l’entendit approcher et fit le tour de la statue pour se cacher derrière une autre, un peu plus grande, mais toujours aussi dénudée.
Lorsqu’elle se recroquevilla, elle fit un bruit et serra les dents. Il était inutile de faire comme si elle n’était pas là…
« -Que me voulez vous Mr Darcy? » Demanda-t-elle, sans sortir de sa cachette.
« -Eh bien… J’aurais souhaité vous inviter à danser? »
« -Avec toutes ces belles femmes que vous avez convié, il me semble que vous n’avez que l’embarras du choix. Trouvez-vous donc une autre cavalière. »
« -Peut être que la seule qui m’intéresse se trouve juste là? »
Elisabeth soupira avant de lever les yeux sur lui. Bien entendu, il l’avait trouvé. Il avait enlevé son masque et Elisabeth en fit de même.
Il lui tendit la main et Elisabeth l’attrapa après une légère hésitation.
Un sourire victorieux flotta sur ses lèvres et elle en fut époustouflée.
C’était incroyable comme un sourire pouvait métamorphoser les gens.
« - Danseriez-vous avec moi Miss Elisabeth? »
« -Non. » Il la regarda, déconcerté.
« -Je préfère marcher. » Sourit-elle.
Il hocha la tête.
« -Bien. Dans ce cas, faisons quelques pas dehors. »
Elisabeth le suivit, l’évaluant du coin de l‘œil. Il était imposant et imaginait que son torse devait être puisant et fort.
L’air frais calma les sens de la jeune femme. Elle était troublée par la présence de Darcy à ses cotés.
Ils étaient seuls, sur l’immense terrasse de sa demeure de Pemberley et Elisabeth en fut déstabilisée. Notamment à cause de la présence de ces horribles citrouilles autour d’elle. Leurs visages effroyables la faisaient frissonner, à moins que ce ne soit à cause de Darcy…
« - Comment trouvez-vous ce bal masqué? »
« -Ma foi… Je n’ai jamais eu l’occasion d’assister à un bal de cette envergure. »
« -Vous ne répondez pas à ma question. »
« -Ce bal est magnifique. J’avais cru comprendre que vous n’aimiez pas assister à ces bals. »
« -Et c‘est la raison qui vous a poussé à venir je suppose? »
« -A vrai dire, ce sont mon oncle et ma tante qui m’ont poussés à venir. D’ailleurs, ils doivent me chercher. »
Elle fit mine de reculer, mais Darcy avança vers elle.
« -Restez! » Ordonna t-il avant de s’adoucir. « Restez encore un peu, s’il vous plait. »
Elle fut capturée par les yeux hypnotisants de cet homme qui la troublait tant.
« -Comment… Comment pouvez-vous souhaiter ma présence alors que je vous ai rejeté par le passé. »
« -Vous aviez des raisons que je comprend aisément. »
D’un pas, il mit un terme à la distance qu’Elisabeth s’était obstinée à mettre entre eux.
« -Et je nourris l’espoir de… Vous voir changer d’avis. »
Elle retint sa respiration et évita son regard pour poser les yeux sur ses grandes mains. Elle désirait qu’il les pose sur elle, qu’il la caresse. Tant de fois elle s’était imaginé l’effet que lui ferait de sentir ses doigts sur sa peau… Elle frémit en sentant son souffle chaud s’approcher dangereusement de son visage. Elle chercha désespérément une issue et se tétanisa en découvrant une citrouille qui la fixait de ses yeux malicieux.
Darcy perçu son frisson et suivit son regard apeuré. Il fronça les sourcils en découvrant la malheureuse citrouille.
« - A quoi servent-elles? » Demanda-t-elle, changeant brusquement de sujet.
« -Ma mère était Irlandaise. Ces citrouilles sont une tradition d’Halloween qu‘elle avait l‘habitude de fêter quand elle était enfant. Elle aimait organiser ces bals masqués de son vivant et ma sœur et moi avons tenus à perpétuer cette tradition. »
« -Et bien… Le bal masqué est somptueux, mais ces citrouilles sont effroyables. »
Elle ferma les yeux, d’un air dégouté et Darcy ne résista pas à l’envie de se moquer d’elle.
« -Ne me dites pas qu’elle vous font peur. »
« -Soit, je ne vous le dirais pas. »
Elisabeth oublia ces monstrueuses choses lorsqu’il éclata d’un rire sonore et rafraichissant. Il était magnifique.
Sauf qu’il s’éloigna d’elle et alla chercher une citrouille qu’il porta comme une lanterne. Elisabeth recula instinctivement, craignant de le voir approcher avec la citrouille. Mais Darcy n’était plus l’homme orgueilleux qu’elle connaissait, une lueur insouciante brillait dans ses yeux lorsqu’il s’approcha d’elle.
« -Non! Je vous en prie! »
Très vite, Elisabeth se retrouva acculée contre une balustrade tandis que la tête au sourire diabolique marchait vers elle.
« -S’il vous plait Darcy, éloignez ça de moi… »
« -Voyons Elisabeth, ce n’est qu’une citrouille, c’est vous qui la mangez. »
« -J’en suis répugnée! »
Il rit à nouveau, puis posa la tête. Il se crispa en découvrant la larme qu’avait versée la jeune femme et qu‘elle essuyait rageusement.
« -Pardonnez moi Elisabeth, j’ignorais que vous aviez aussi peur. »
« -Cela peut vous sembler ridicule mais ces citrouilles me font horreur! »
Elle se laissa aller contre lui, le laissant la prendre dans ses bras. En un instant, elle oublia tout de ses frayeurs et des citrouilles. Rien d’autre ne compta que la sensation de sécurité et de bien être que cette étreinte créa en elle.
Darcy quand à lui ne fut pas insensible à la chaleur qu’émanait le corps d’Elisabeth. Il soupira d’aise et la serra davantage contre lui. Il laissa ses mains vagabonder sur le tissu de sa robe, cherchant à mémoriser chaque partie d’elle. La tête enfouie dans son épaule, Elisabeth sentit la preuve de son désir pour elle pointer contre son ventre. Une douce moiteur prit naissance au creux de ses cuisses.
Il avait été tellement frustré de passer tout ce temps aussi loin de celle qu’il aimait. Il se sépara juste assez pour prendre le visage d’Elisabeth dans ses mains. Il fixa sa bouche et se pencha lentement vers elle, lui donnant le temps de se soustraire à lui. Mais elle fit tout le contraire en se haussant sur la pointe des pieds et lui offrit leur premier baiser.
Tendre et délicat, aussi léger qu’une plume d’abord, il prit toute son ampleur lorsque Darcy captura sa lèvre inférieure pour la mordiller, puis lorsqu’il glissa une langue audacieuse dans la bouche d’Elisabeth.
Elle gémit, ce qui ne fit qu’augmenter la tension de Darcy. Il la pressa encore plus contre lui, portant les mains sur ses fesses pour la rapprocher le plus possible de lui. Elle se laissa faire, l’encouragea même, en passant les bras autour de son cou. Elle fourragea dans ses cheveux et il caressait son dos avec avidité. Elisabeth le désirait éperdument. Ses caresses audacieuses la consumaient et l’excitaient au plus haut point.
Darcy savourait son gout irrésistible, son odeur ensorcelante, persuadé de ne jamais parvenir à se rassasier d’elle. Il était si impatient de la posséder, de se noyer en elle et de lui faire découvrir les abimes du plaisir, que cette seule pensée faillit le faire jouir. S’obligeant à se détacher d’elle pour reprendre ses esprits et surtout, sa respiration, il s’aperçut du vertige qu’avait provoqué leur baiser.
« -Doux Jésus. » Chuchota Elisabeth lorsqu’ils se séparèrent. Elle avait les joues rosies, les lèvres gonflées et les yeux fermés.
« -J’espère que vous n’aurez plus peur à l'avenir. » Dit Darcy, après s’être raclé la gorge.
Elle ouvrit les yeux et lui adressa un sourire complice.
« -Seulement si vous me promettez de toujours me rassurer ainsi. »
Perle- Chroniqueuse mondaine
- Messages : 2942
Date d'inscription : 22/02/2011
Age : 35
Localisation : Lyon
Re: Nouvelle n°7 : Les citrouilles de Pemberley
quel plaisir de retrouver Darcy et Lizzie et ce roman !!!! Qu'est ce que j'aimerais me retrouver avec DARCY le soir d'Halloween !!
et j'ai beaucoup aimé ce
et j'ai beaucoup aimé ce
heu moi aussi j'ai peur des citrouilles .. quoi pas crédible ?!!Elle fut capturée par les yeux hypnotisants de cet homme qui la troublait tant...
Alexandra- Danseuse émérite
- Messages : 186
Date d'inscription : 30/04/2011
Age : 48
Localisation : Lorraine
Re: Nouvelle n°7 : Les citrouilles de Pemberley
Quel bonheur de retrouver M. Darcy et la douce Elisabeth ♥
C'est une histoire très plaisante à lire, Bravo à celle qui l'a écrite
C'est une histoire très plaisante à lire, Bravo à celle qui l'a écrite
ninou-lilou- Chroniqueuse mondaine
- Messages : 10397
Date d'inscription : 12/09/2010
Humeur : “You take care of my cop, body and soul.”
Re: Nouvelle n°7 : Les citrouilles de Pemberley
ohhh Darcy..... piouffff. Je suis toujours autant attirée par ce personnage! Orgueil et préjugé est un excellent choix pour une adaptation, et j' ai pris un grand plaisir à lire cette nouvelle. Bravo à l'auteur!
guizma- Chroniqueuse mondaine
- Messages : 2242
Date d'inscription : 28/12/2010
Age : 46
Localisation : bouche du rhone
Re: Nouvelle n°7 : Les citrouilles de Pemberley
Super nouvelle !
Ah ce Mr. Darcy !
Ah ce Mr. Darcy !
Elea- Déesse de la romance
- Messages : 9784
Date d'inscription : 20/06/2011
Age : 35
Localisation : Sous mon plaid
Humeur : Rêveuse
Re: Nouvelle n°7 : Les citrouilles de Pemberley
Que du bonheur à la lecture de cette nouvelle
Réglisse- Cavalière sollicitée
- Messages : 98
Date d'inscription : 27/10/2011
Re: Nouvelle n°7 : Les citrouilles de Pemberley
Ahhhhhh Orgueil et Préjugés !
Kafryne, c'est une magnifique nouvelle et s'attaquer aux écrits de Jane Austin ne t'a pas fait froid aux yeux ! Pour mon grand plaisir.
Un excellent développement, on retrouve la force des personnages mis en valeur par la veillée d'Haloween !
C'est très bon ! Tu mérites ton prix.
Linda
Kafryne, c'est une magnifique nouvelle et s'attaquer aux écrits de Jane Austin ne t'a pas fait froid aux yeux ! Pour mon grand plaisir.
Un excellent développement, on retrouve la force des personnages mis en valeur par la veillée d'Haloween !
C'est très bon ! Tu mérites ton prix.
Linda
Re: Nouvelle n°7 : Les citrouilles de Pemberley
Merci INFINIMENT pour vos votes!! Je suis très touchée et ravie que cette fanfiction vous a plue!
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