Quand on a le bonheur d'aimer, tout le reste est vil sur la terre - Beaumarché

Résumé :

A l'âge de cinquante-sept ans, après une vie amoureuse déjà fort remplie, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais rencontre Amélie Houret de La Morinaie, qui sera sa dernière maîtresse.
Il s'éprend follement de cette femme qui excite le désir et feint la vertu. Leur liaison, à laquelle ne manqueront ni les scènes de jalousie ni les déclarations torrides, s'éclaire grâce à la correspondance, longtemps inédite, que les amants échangèrent pendant plus de dix ans. " Nos corps, doux instruments de nos jouissances, n'auraient que des plaisirs communs sans cet amour divin qui les rend sublimes.


Mon avis :

Un livre d'époque, comme on les aime !

Comme on les aime ? Je n'en suis pas si sûre... Voilà des lettres dévoilées entre Beaumarchais et la belle Amélie qui nous parlent de passion, de sentiments perdus, de désirs ardents, jusqu'à ce qu'on comprenne que tout ceci n'est que fioriture et que tous ces mots fort bien maniés et redondants ne cachent qu'un homme sur le retour d'âge qui a le loisir de coïter une jeune femme de 30 ans qui, de son côté, a déniché le dindon de la farce... Une farce amère et sournoise d'une femme vivant à une époque où les prostituées étaient montrées du doigt, quand chaque bourgeoise, pour survivre, en était une à sa manière.
Une farce sarcastique pour combler l'outrecuisance d'un dindon qui glougloute l'amour jusqu'à ce que son orgueil d'amant soit piqué à vif.

L'un souhaitait que l'autre lui vide les bourses tandis que cet autre l'entendait bien ainsi tant que ça remplissait la sienne et la force de l'amour, quoiqu'ils pipotent, s'arrête là.

Bien entendu, une qualité d'écriture digne d'un Beaumarchais et un style d'écriture qui fait rire jaune et nous éloigne de la littérature douce que nous aimons retrouver le soir. On ne souffre pas, on devine et on ferme les yeux pour oublier que Lisa Kleypas and co n'ont jamais eu d'autres buts que de nous faire rêver car justement, la réalité de nos amants tirent plus d'un Beaumarché poupard et cynique que d'un prince des débauchés sculptural et audacieux...

Je ne regrette pas ce petit détour qui ne vaut pas moins de ,5 / 5, même s'il est grand temps pour moi de retrouver une lecture un peu plus sucrée.

Merci CAS!
J'ai bien ri avec ton commentaire!

Merki ! Vaut mieux en rire, parce qu'eux n'ont pas dû se marrer tous les jours, même s'ils ont quand même pris du bon temps (mais je pense qu'elle a simulé la plupart du temps... ça lui a coupé l'élan au père Beaumarchais... C'est pas facile la vit).