Names for the Dawn de C.L. Beaumont

Durant la décennie qui a précédé l’année 1991, Will Avery, garde forestier chevronné, a trouvé sa maison au sein de la nature sauvage de Denali, chérissant ses routines solitaires. Personne ne connaît son identité d’homme transgenre mais le réconfort qu'il trouve auprès des glaciers imposants en vaut la peine.

Jusqu'au jour où Will découvre un passager inattendu dans son véhicule - un biologiste spécialiste des loups, que tout le monde dans le parc est ravi de rencontrer - Nikhil Rajawat.

Nikhil ne retourne pas la ferveur de ses nouveaux collègues. Il a rêvé de Denali pour une raison bien précise : ce sera l'apogée de ses recherches, et le fait qu'il s'agisse de la dernière année où il pourra traquer les loups ne regarde personne. Il ne s'attend pas à tomber amoureux du Ranger qui l'oblige à transporter un spray anti-ours lors de leurs expéditions dans des terres reculées. Tout comme Will ne s'attend pas à demander à Nikhil de partager son lit.

Mais lorsque leur été onirique touche à sa fin et que Nikhil se prépare à embarquer dans un avion à destination de l'Inde, Will est dévasté et essaie d'oublier qu'il a imploré Nikhil pour que ce dernier reste auprès de lui.
Un an plus tard, lorsque Nikhil réapparaît soudainement à Denali sans explication, Will doit décider si l'Alaska est son refuge solitaire ou s'il y a peut-être une maison pour deux quelque part dans le monde.

Ce roman a été une vraie claque et Names for the Dawn s'agit bien plus qu'une romance !

Je suis tombée amoureuse de la couverture et du titre, il n’en fallait pas plus pour que je me plonge dans ce livre assez dense. Et j’ai découvert la plume magnifique, sensible et poétique de C.L. Beaumont qui insuffle une force assez incroyable au récit.
Difficile de parler de ce qui attend le lecteur s’il décide de donner une chance à cette histoire, je trouve que le résumé en dévoile beaucoup trop mais en même temps, il est sera peut-être nécessaire de le lire pour certains.

Ce roman est la rencontre de deux solitudes au cœur de la beauté sauvage de l’Alaska. Une rencontre qui sera source de souffrance, d’espoir mais aussi de joie… Et l’histoire d’amour entre Will et Nikhil est vraiment mise en valeur par la construction du récit qui nous fait suivre les héros le temps de deux étés, intenses, par le biais d'un va-et-vient entre l’année 1991 et 1992 dans lesquels le moindre détail s’emboîte.

Wille Nikhil sont très touchants et l’auteur nous en fait un  portrait incroyablement réaliste et complexe, notamment celui de Will pour qui l’Alaska a été un refuge.  Sa force est admirable ; sa vulnérabilité terriblement émouvante et son isolement, un vrai déchirement tant cela paraît injuste. Ses pensées et émotions n’ont aucun secret pour le  lecteur car le récit se fait à travers son point de vue. Et j’avoue que c’était rude de sentir Will parfois sur le fil… Car si ce roman ne tombe jamais dans la souffritude, il réserve des  passages poignants, les larmes ont donc accompagné ma lecture bien des fois…
Nikhil est aussi fascinant que ces loups qu’il connait et aime tant, mais il est lui aussi tourmenté... J'ai adoré qu'il comprenne si bien Will et  la connexion qui finit par s’établir entre les deux hommes a été un  tel baume au cœur.  

Le Denali et son parc national offrent un écrin exceptionnel et contribuent aussi à la réussite du roman et magnifier l'histoire d'amour que vivent Will et Nikhil. Ce dépaysement a été une vraie bouffée d’air revigorante.

Et puis, il y a Gina et Lugnut qui apportent tant de soutien et d’amour…


Vous l’avez compris, pour moi ce roman est une vraie pépite