Les mystères de Londres - Tome 3 : Le courage d'aimer de Eva Leigh

Maintenant qu’il est duc de Northfield, Thomas sait qu’il doit renoncer à ses plaisirs insouciants et afficher une infaillible respectabilité. Dès lors, impossible de fréquenter les soirées libertines du club de l’Orchidée, où les clients peuvent vivre leurs fantasmes dans un total anonymat. C’est du moins ce que Thomas imagine, avant d’apprendre que le club fait partie de son héritage et que, de fait, il en est le nouveau propriétaire ! Il va donc lui falloir composer avec la mystérieuse Lucia, qui dirige l’établissement et dont la sensualité provocante l’a toujours fasciné…

Pensée n°1 : Oh ben alors, justement, je pensais à cette série pas plus tard que tout à l'heure, cool!

Pensée n°2 : Non mais c'est quoi cette couv ???

Avec ce tome, Eva Leigh offre une nouvelle fois à ses lecteurs un roman qui s'affranchit des standards de la romance historique, puisque non seulement les héros n'appartiennent pas à la même classe sociale, ensuite, on est bien loin des froufrous des salles de bals, mais en plus, des questions sociales viennent traverser tout le livre.

Thomas (ou Tom, c'est selon), est désormais duc, et il lui incombe de marcher dans les pas de son père, de veiller sur sa sœur et sa mère (tant financièrement qu'au niveau de leur réputation). Devenir duc, c'est se renier, s'oublier, puisqu'il doit faire passer son devoir avant tout. Exit donc sa relation jusqu'ici quasiment platonique avec Lucia, directrice du fameux club de l'Orchidée.

Lucia, elle, a connu la misère, elle a mené sa barque comme elle le pouvait ; désormais elle gagne sa vie, et elle a un projet très cher à son coeur qui risque de se voir contrarié par le changement de propriétaire de son club.

Lucia et Tom forment un beau couple, j'ai pris plaisir à suivre leur histoire, car il n'y a pas de faux semblant entre eux, pas de fausse promesse. Au-delà de cette attirance brute et quasi animale, il y a quelque chose de fort entre eux. Avec elle, Tom n'a pas à être celui que toute la société attend de lui, il n'est pas duc, il est juste lui, avec ses propres convictions, ses idées, ses pensées. Pensées et sensibilités qui rejoignent d'ailleurs en partie celles de Lucia, et c'est là que les choses vont se compliquer ...

Pour Tom, toute la question est de savoir s'il va choisir entre ses convictions personnelles concernant (entre autres) des questions sociales importantes liées à la pauvreté et la façon dont les pauvres sont traités ou s'il va s'inscrire dans la continuité conservatrice de son père, en gardant les alliances du passé. Osera t-il s'affranchir de ce carcan et potentiellement exposer les femmes de sa famille au scandale ? 

J'ai aimé que l'autrice nous plonge dans les "coulisses" de Londres, en nous montrant ce qui se passe du côté des travailleurs, en nous plongeant dans la réalité de la misère, de l'absence d'éducation (pensez, c'est un luxe, d'apprendre à lire et écrire quand on n'a pas de quoi manger !).

Toutes ces questions s'accompagnent d'une belle romance sensuelle, c'est un couple dont l'attirance va bien au-delà du seul désir physique. Il y a une certaine forme d'égalité entre eux, dans la manière dont ils se parlent, et c'est quelque chose que j'ai aimé. 

Un beau roman donc, mais je regrette que la fin soit si vite expédiée ... 

 /5

Misty a écrit:La fin m'a cependant parue très "facile" et pas très "crédible", mais je le pardonne bien volontiers tant j'ai aimé voir notre Duc se démener entre son devoir et ses convictions.

Pareil ! J'ai eu l'impression qu'il manquait des paragraphes voire une ou deux pages tant la résolution finale est précipitée

Spoiler: