Le club des tricoteuses anonymes - Tome 6 : Un rencard ? Plus ou moins ! de Penny Reid

J'avais complètement délaissé cette série car le tome 5 ne me faisait pas envie (et ton avis, Pristi, m'avait bien refroidie), mais là quand je vois que le tome 7 sort bientôt ici et qu'entre temps Penny Reid a sorti des tas de bouquins, je me dis qu'il est temps que je me botte les fesses et que je m'y remette, en zappant le tome 5 ! 

Et ton avis sur le tome 6 me donne très envie Pristi, alors c'est décidé, je le lis ce 

weekend !  

Cela faisait si longtemps que je voulais reprendre cette série ! Il m'aura fallu faire l'impasse sur le tome 5, qui ne me tentait pas du tout, pour m'y remettre, et c'est avec plaisir, et même une pointe de nostalgie que j'ai retrouvé la bande des tricoteuses (bon par contre, je ne gardais vraiment aucun souvenir de Marie ... ^^').

J'ai passé un très bon moment avec ce roman, j'aime les personnages geeks et Penny Reid nous en offre souvent. Ici, on peut qu'en matière de geek, Matt est le roi ! C'est un vrai scientifique, complètement passionné la question de l'intelligence artificielle, il est fou de robots, de programmation et voit dans cette technologie l'occasion de pallier aux divers manques des humains. Vous avez un problème au quotidien ? Matt aura un robot pour vous, ou du moins un programme qui permettra de couper court aux galères et de solutionner vos soucis. C'est un homme dans son monde, à côté de la plaque en matière de relations sociales, il a une certaine naïveté que Marie perçoit d'ailleurs très bien. J'aime bien ce genre de personnages, et je trouve que la romance MF nous en offre trop peu souvent, et c'est bien dommage ! Il est attachant, sexy en diable, il envoie des signaux affreusement contradictoires, il y a vraiment de quoi devenir chèvre avec lui !

Marie est un bon personnage elle aussi. J'aime la façon dont elle regarde et perçoit Matt, j'aime les réflexions dans lesquelles la plongent les idées parfois farfelues de son ami. C'est une femme qui incarne bien notre époque, je pense, avec ses questionnements, ses envies, sa part de solitude aussi. 

Penny Reid joue à fond la carte du slow burn dans ce roman, avec brio, avec toute la frustration que cela implique pour les lectrices, mais aussi pour ses personnages. Ces dernières années, on trouve le double POV dans nombre de romans, ce qui n'est pas forcément toujours pertinent, mais au moins, on ne loupe rien des pensées et sentiments des personnages. Ici, le POV unique (Marie) m'a parfois affreusement frustrée, parce que je voulais vraiment savoir ce qui se passait dans la caboche de Matt, mais du coup, on est dans la même position d'incertitude que Marie, on n'a pas plus de clés qu'elle, et ça donne encore plus envie d'enchaîner les pages pour percer le mystère ... 

Enfin, je ne peux pas terminer sans parler de cette belle mise en valeur de l'amitié, de cet esprit de bande. C'est beau de voir les relations que les uns et les autres entretiennent, et j'ai été touchée par le regard que les hommes de la bande posent sur Marie ...  

Ce furent donc de belles retrouvailles avec cette bande de Chicago et leurs aiguilles à tricoter ! 

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