Héloïse, ouille! de Jean Teulé

Résumé :
À la fin de sa vie, Abélard écrivait à Héloïse : " Tu sais à quelles abjections ma luxure d'alors a conduit nos corps au point qu'aucun respect de la décence ou de Dieu ne me retirait de ce bourbier et que quand, même si ce n'était pas très souvent, tu hésitais, tu tentais de me dissuader, je profitais de ta faiblesse et te contraignais à consentir par des coups. Car je t'étais lié par une appétence si ardente que je faisais passer bien avant Dieu les misérables voluptés si obscènes que j'aurais honte aujourd'hui de nommer. "
Depuis quand ne peut-on pas nommer les choses ?
Jean Teulé s'y emploie avec gourmandise.
Mon avis :
Je ne sais plus qui m'avait dit que le langage de ce livre était ordurier, il est juste un peu cru, comme celui de l'époque où se déroule l'action. Jean Teulé rend plus humains les deux amants que la légende a sublimés.
Les scènes sensuelles n'ont rien à enlever à certains livres de collections dites "hots". L'enchainement des évènements, pour historiques qu'ils soient, sont parfaitement intégrés dans le roman. Exercice périlleux que jean Teulé relève haut la main.
Par contre, j'ai moins apprécié la période où Abélard est devenu 'bondieusant" et prône la chasteté à l'épouse qu'il a enfermée derrière les grilles d'un monastère alors que lui se promène sur les chemins allant de Paris en Bourgogne passant par la Bretagne.
Ma note :    ,75/5