Maybe Someday de Colleen Hoover - Une scène bonus... et sûrement une suite !!!

Je fais glisser mon pouce de mon oreille à mon menton.

- Comme ça ?

Ridge sourit, mais il secoue la tête pour me dire que ce n'est pas ça. Il presse son coude contre l’oreiller et se redresse. Il prend ma main et rabat mon pouce tandis qu’il redresse mon index. Puis il le presse contre mon oreille et le glisse de ma mâchoire vers ma bouche.

- Comme ça, dit-il.

Je fais de nouveau toute seule le signe pour sourd et il acquiesce.

- Parfait, dit-il.

Je retombe sur mon oreiller et je lui souris. C’est la seconde fois que je reste la nuit avec lui. La troisième nuit que nous avons passée ensemble depuis que nous avons été réunis au concert de la semaine dernière. C’est toujours irréel. Vu comment notre amitié s’était terminée quelques mois plus tôt, je ne pensais honnêtement pas que nous arriverions à ce point. Il y avait trop de culpabilité entre nous deux et nous avions tous deux besoin d’espace… et de temps.

Et nous voilà. Ensemble. Et cela veut dire… tout.

Plus je suis avec Ridge, plus je ressens l’envie de comprendre chaque partie de lui. Chaque partie de sa vie. J’ai déjà appris plus de 100 nouveaux signes juste cette semaine. Je pense que nous sommes tous deux si désespérés d’être capable de communiquer sans barrières qu’apprendre à parler le langage de l’autre est la seule chose que nous souhaitions faire quand nous sommes ensemble. Enfin, presque. On veut aussi faire d’autres choses de temps en temps. On est très souvent distraits.

- Mon tour, dit-il.

Il se bat toujours pour parler à haute voix, alors je le laisse le faire à son propre rythme. Mais j’aime son impatience de parfaire ce qui est déjà parfait selon moi. Il signe tandis qu’il parle à haute voix :

- Le son que fait un chat ?

- Miaou ?

Il acquiesçe et presse ses doigts contre sa gorge pour qu’il puisse sentir sa voix.

- Mi… o ?

Je secoue la tête.

- La première partie sonne comme…  

Je fais le signe pour « Mi ».

- Mi, dit-il à voix haute.

J’acquiesce.

- La seconde partie…

Je lève ma main, essayant de trouver un moyen de faire le signe de la deuxième partie. Je ne sais même pas comment l’expliquer, alors je lui fais les lettres A, O et U.

Je peux dire de par son expression qu’il ne s’attendait pas à l'une de ces lettres.

- Il y a le son A ?

J’acquiesçe de nouveau et je fais le signe A-O-U tandis que je prononce les lettres.
Il lève sa main et presse sa paume chaude contre ma gorge.

- Encore.

Je parle lentement tandis que j’articule : « Mi-a-ou. »

- Mi-aou, il répète.

Je souris.

- Mieux.

- Miaou, dit-il cette fois avec facilité.

- Parfait.

Il commence à faire des signes sans prononcer un mot, mais je perds rapidement le fil de ses mains. Cela demande beaucoup d’efforts à mon cerveau pour suivre le rythme rapide avec lequel il signe, mais en même temps, il se bat pour prononcer ses mots à voix haute et n’utilise pas sa voix si c’est une phrase trop longue. Il prend alors son téléphone, tape quelque chose puis tourne l’écran vers moi.

Ridge : Pourquoi est-ce que le mot « Miaou » est parfois utilisé pour dépeindre quelque chose de sexy ? Est-ce que le mot fait un son sexy quand on le prononce à haute voix ?

Je ris un peu, puis je hoche la tête tandis que je lève mon regard vers lui.

- Très sexy.

Ses sourcils se soulèvent d’étonnement. Il pose son téléphone sur le matelas au-dessus de sa tête et se rapproche de moi. Juste quand il se penche pour m’embrasser, il murmure : Miaou.

Je soupire. Je suis pratiquement sûre que c’est le miaou le plus sexy qui soit jamais sorti de la bouche de quelqu’un. Ses doigts glissent à travers mes cheveux et ses lèvres chaudes séparent les miennes. J’accueille son baiser avec impatience tandis que j’agrippe son bras et le tire vers moi. Je souhaite toujours qu’il soit plus proche de moi, même quand il est en moi, alors que c’est le plus proche que nous puissions être physiquement.  

Il commence à glisser sur moi et j’entends son téléphone tomber sur le sol. Je ne prends pas la peine de lui dire qu’il l’a fait tomber du lit. Je ne pense pas qu’il en aura besoin durant la prochaine heure.