Elia, La Passeuse d'Âmes de Marie Vareille

Résumé:
Elia vit dans une dictature divisée en deux catégories : l’élite, les Kornésiens, et la classe exploitée, réduite en esclavage : les Nosoba. Elia est une Kornésienne. À quinze ans à peine, elle exerce en tant que passeuse d’âmes à l’hôpital de la capitale du pays : elle euthanasie tous ceux qui seraient considérés comme inutiles ou dangereux pour la communauté.

Marie Vareille fait partie de mes auteurs francophones chéris et c'est uniquement pour cette raison que je me suis lancée dans la lecture d'Elia car la dystopie n'est pas un genre qui m'attire (cela a tendance à m'angoisser tant je suis convaincue qu'un petit rien pourrait nous précipiter dans un avenir apocalyptique) et je ne suis pas non plus une fan de Youg Adult car j'avoue que les héros très jeunes me laissent souvent de marbre.

Mais voilà, l'écriture de Marie a encore fait des miracles car j'ai dévoré ce 1er tome (que je viens de relire) tant j'étais prise dans l'histoire. L'auteur a su créer un univers réaliste dans lequel le lecteur se projette sans difficulté, le tout narré avec fluidité et sans temps mort.
Le fait d'insérer dans le récit des documents officiels émanant du pouvoir en place et différents types d'écrits est une façon très habile de nous faire comprendre le fonctionnement de cette société née du chaos. C'est précis, concret et sert la crédibilité de l'histoire.

Je me suis attachée très rapidement à Elia qui, derrière son physique de petite crevette, cache une force et une détermination qui lui permettront de tenir le coup malgré les épreuves. Peu à peu, cette jeune fille qui a eu la chance de naître dans la caste supérieure prendra conscience de l'injustice et de l'intolérance du monde dans lequel elle vit. Et que les Nosobas ne sont pas des animaux voués à servir les Kornésiens. Auprès d'Elia, nous faisons la rencontre de toute une ribambelle de personnages que l'on apprend à aimer et forcément, plus l'attachement se renforce, plus nous avons peur de ce que l'avenir leur réserve...tant cela parait sans espoir ! Tim est un amour et  Solstan est assez magnétique et plein de promesses  

Une lecture prenante avec une fin qui nous donne forcément envie d'enchaîner  avec la suite pour savoir ce que réserve l'auteur à ses personnages, et là c'est la grosse angoisse ! Bref, une première incursion dans le genre de la dytopsie qui est très réussie.