Ce qui ne nous tue pas... de Carole Declercq
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Attila
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Ce qui ne nous tue pas... de Carole Declercq
Ce qui ne nous tue pas...
de Carole Declercq
de Carole Declercq
Résumé :
1944, pendant l’Occupation. Les Français vivent désormais dans l’espoir d’un débarquement allié et l'inquiétude gagne l'armée allemande, accentuant les crispations et les duretés perpétrées contre la population française. Maximilian von Wreden, officier du Renseignement allemand, est en poste à Paris depuis quelques mois quand il rencontre Marianne, une étudiante en philosophie de vingt et un ans. Sa peau est douce, ses lèvres sont tendres, elle réussit à apaiser ses démons intérieurs. Ce que Maximilian ne sait pas, c'est que la jeune femme travaille en réalité pour un réseau de résistants. Elle a volontairement été jetée dans la gueule du loup pour le séduire et lui soutirer des informations sensibles. Pour elle, il est d'abord l'homme à abattre. Mais pas seulement… Dans le feu de l’Histoire, le destin d’un homme et d’une femme que tout sépare.
Sortie le 19 août 2015 aux Édition Terra Nova (groupe City)
Isatis- Lady Modératrice Junkiebook
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Re: Ce qui ne nous tue pas... de Carole Declercq
Le récit de cette superbe histoire, débute avec le petit fils von Wreden Sébastian, qui a la suite d'un match de foot, s'étant retrouvé au centre d'une bagarre, se voit immobilisé pour six semaines. Sa mère ne sachant pas s'en occuper va déposer ce garçon de 20 ans dans la demeure familiale chez sa grand mère.
Dans cette grande bâtisse, il trouvera refuge dans la bureau de son grand père ou jour après jour il y découvrira par le biais de photos posées sur un guéridon l'histoire de ses grands parents et de ses oncles et tantes, il se prend au jeu orchestré par sa grand-mère, et, est impatient chaque soir d'en découvrir une nouvelle.
Au bout de deux semaine de découvertes et n'ayant plus qu'une place sur le guéridon, sa grand-mère au lieu de simplement poser la photo et s'en aller comme les fois précédentes l'attend dans le bureau et décide de lui montrer le dernier cliché. Chaque famille contient un ou plusieurs squelette dans son placard, mais Sébastian aurait préféré ne pas voir celui-là, la dernière photo lui renvois le portrait de son grand père jeune dans un uniforme de soldat allemand, sa grand-mère sentant sa dernière heure poindre le bout de son nez, décide de lui raconter cette histoire, qu'elle a gardé enfuie en elle, et que son mari a emporté avec lui dans la tombe.
On plonge alors dans Paris en pleine occupation Allemande, ou un petit réseau de résistants essaye de faire capoter les plans des boches.
Marianne, jeune innocente de 21 ans, devenue résistante par la force des choses, va se voir confier une mission périlleuse, elle va devoir ferrer le boche queutard, et passer plus d'une nuit avec lui, là ou d'autres plus expérimentées ont échoué, afin de lui soutirer des informations. La providence est du côté de Marianne, car le boche est une beauté aryenne, blond aux yeux bleu, d'un mètre quatre-vingt cinq, mâchoire saillante, et gentlemen avec ça!
Pour la mettre en conditions, Nini une résistante habituée des cabarets de Montmartre, va lui inculquer le savoir faire pour alpaguer le shleu et devenir ainsi une amie proche.
Maximillian est sous le charme de Marianne dés qu'il la voit, sa fragilité, son innocence, sa beauté, ce je ne sais quoi de spécial que n'ont pas les femmes libertines qui sont passées dans son lit, le harponne et fait qu'il en veut plus, mission réussie pour Marianne. Mais Marianne n'est pas en reste car le boche, est tendre, doux et attentionné, la contradiction des sentiments de Marianne, lui mèneront la vie dur, mais elle ne doit pas oublier, il est l'ennemi.
L'histoire nous montre avec une réalité frappante le désastre de cette guerre, la famine, la peur, le froid mais aussi la démesure et le privilège d'être Allemand en ce temps d'occupation. La psychologie des personnages est très bien décrite, on ressens avec émotions les déboires de cette résistante infiltrée qui ne sais pas trop ou elle a mit les pieds, et de cet officier allemand, qui torturé par les choix politiques qu'il a fait, mais qui, patriotique dans l'âme n'avait pas le choix en fin de compte de subir cette guerre, mais qui n'aime vraiment pas ça.
Les personnages secondaires ont une place importante, ils sont touchant, de par leur originalité, excentricité ou par leur simple charisme...
La narration m'a quelque peu dérouté à certains moments, mais j'ai aimé le petit clin d'œil dédié à certaines personnalités de l'époque, ainsi on peut croiser Cocteau, Jean Marais ou encore le couturier Fath, la plume est très belle, tantôt cynique, tantôt poétique, avec un savant mélange de français pimpant et d'argot, j'ai aimé les métaphores qui apportaient de la beauté à certains passages. L'émotion est palpable du début à la fin, l'humour est présent aussi malgré un sujet dur, j' ai frissonné à certains moments, j'ai été émue, chamboulée, déçue et révoltée. Mais je ressors de cette lecture marquée, je ne l'oublierai pas de si tôt.
Vous l'avez compris, j'ai beaucoup aimé ce récit.
.25/5
@Isatis, mon coté fleur bleu te remercie pour cette jolie découverte, par contre mon portefeuille lui te tire la langue
Dans cette grande bâtisse, il trouvera refuge dans la bureau de son grand père ou jour après jour il y découvrira par le biais de photos posées sur un guéridon l'histoire de ses grands parents et de ses oncles et tantes, il se prend au jeu orchestré par sa grand-mère, et, est impatient chaque soir d'en découvrir une nouvelle.
Au bout de deux semaine de découvertes et n'ayant plus qu'une place sur le guéridon, sa grand-mère au lieu de simplement poser la photo et s'en aller comme les fois précédentes l'attend dans le bureau et décide de lui montrer le dernier cliché. Chaque famille contient un ou plusieurs squelette dans son placard, mais Sébastian aurait préféré ne pas voir celui-là, la dernière photo lui renvois le portrait de son grand père jeune dans un uniforme de soldat allemand, sa grand-mère sentant sa dernière heure poindre le bout de son nez, décide de lui raconter cette histoire, qu'elle a gardé enfuie en elle, et que son mari a emporté avec lui dans la tombe.
On plonge alors dans Paris en pleine occupation Allemande, ou un petit réseau de résistants essaye de faire capoter les plans des boches.
Marianne, jeune innocente de 21 ans, devenue résistante par la force des choses, va se voir confier une mission périlleuse, elle va devoir ferrer le boche queutard, et passer plus d'une nuit avec lui, là ou d'autres plus expérimentées ont échoué, afin de lui soutirer des informations. La providence est du côté de Marianne, car le boche est une beauté aryenne, blond aux yeux bleu, d'un mètre quatre-vingt cinq, mâchoire saillante, et gentlemen avec ça!
Pour la mettre en conditions, Nini une résistante habituée des cabarets de Montmartre, va lui inculquer le savoir faire pour alpaguer le shleu et devenir ainsi une amie proche.
Maximillian est sous le charme de Marianne dés qu'il la voit, sa fragilité, son innocence, sa beauté, ce je ne sais quoi de spécial que n'ont pas les femmes libertines qui sont passées dans son lit, le harponne et fait qu'il en veut plus, mission réussie pour Marianne. Mais Marianne n'est pas en reste car le boche, est tendre, doux et attentionné, la contradiction des sentiments de Marianne, lui mèneront la vie dur, mais elle ne doit pas oublier, il est l'ennemi.
L'histoire nous montre avec une réalité frappante le désastre de cette guerre, la famine, la peur, le froid mais aussi la démesure et le privilège d'être Allemand en ce temps d'occupation. La psychologie des personnages est très bien décrite, on ressens avec émotions les déboires de cette résistante infiltrée qui ne sais pas trop ou elle a mit les pieds, et de cet officier allemand, qui torturé par les choix politiques qu'il a fait, mais qui, patriotique dans l'âme n'avait pas le choix en fin de compte de subir cette guerre, mais qui n'aime vraiment pas ça.
Les personnages secondaires ont une place importante, ils sont touchant, de par leur originalité, excentricité ou par leur simple charisme...
La narration m'a quelque peu dérouté à certains moments, mais j'ai aimé le petit clin d'œil dédié à certaines personnalités de l'époque, ainsi on peut croiser Cocteau, Jean Marais ou encore le couturier Fath, la plume est très belle, tantôt cynique, tantôt poétique, avec un savant mélange de français pimpant et d'argot, j'ai aimé les métaphores qui apportaient de la beauté à certains passages. L'émotion est palpable du début à la fin, l'humour est présent aussi malgré un sujet dur, j' ai frissonné à certains moments, j'ai été émue, chamboulée, déçue et révoltée. Mais je ressors de cette lecture marquée, je ne l'oublierai pas de si tôt.
Elle voulait y mettre les mains pour faire un point de compression, mais ça passait au travers de ses doigts.
L'amour, ça coulait comme de l'eau, ça filait comme du sable.
C'était incontrôlable.
Vous l'avez compris, j'ai beaucoup aimé ce récit.
.25/5
@Isatis, mon coté fleur bleu te remercie pour cette jolie découverte, par contre mon portefeuille lui te tire la langue
EmilieJolie- Princesse intrépide
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Age : 42
Localisation : Dans les Ardennes Belge
Humeur : Ne jamais regarder en arrière...
Re: Ce qui ne nous tue pas... de Carole Declercq
EmilieJolie a écrit:La narration m'a quelque peu dérouté à certains moments, mais j'ai aimé le petit clin d'œil dédié à certaines personnalités de l'époque, ainsi on peut croiser Cocteau, Jean Marais ou encore le couturier Fath, la plume est très belle, tantôt cynique, tantôt poétique, avec un savant mélange de français pimpant et d'argot, j'ai aimé les métaphores qui apportaient de la beauté à certains passages. L'émotion est palpable du début à la fin, l'humour est présent aussi malgré un sujet dur, j' ai frissonné à certains moments, j'ai été émue, chamboulée, déçue et révoltée. Mais je ressors de cette lecture marquée, je ne l'oublierai pas de si tôt.
Wow en voilà un bel avis qui donne envie! Merci ma belle je le note.
Je suis très friande de ce genre d'histoires d'amour interdites durant la seconde Guerre mondiale.
Le synopsis me fait d'ailleurs un peu penser à un film du genre que j'ai beaucoup aimé,
- Spoiler:
- Black Book, une histoire inspirée de faits réels, dure, mais belle.
Attila- Reine de la saison
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Re: Ce qui ne nous tue pas... de Carole Declercq
@Attila: oui note le car il est magnifique, une histoire marquante qui restera gravé dans ma mémoire, maintenant je suis sortie de mes sentiers battus afin d'explorer d'autres horizons, mais n'ayant pas de points de comparaisons je ne suis peut être pas objective. L'attrait de la nouveauté à peut être joué en la faveur de cette histoire. En tout cas, elle me laisse une empreinte.
Par contre ton film, connais pas je ferai des recherches et voilà. ..
Par contre ton film, connais pas je ferai des recherches et voilà. ..
EmilieJolie- Princesse intrépide
- Messages : 1059
Date d'inscription : 22/04/2014
Age : 42
Localisation : Dans les Ardennes Belge
Humeur : Ne jamais regarder en arrière...
Re: Ce qui ne nous tue pas... de Carole Declercq
Tu m'as convaincu aussi ! Il risque de faire partie d'une prochaine commande
Pristi- Déesse de la romance
- Messages : 5876
Date d'inscription : 05/10/2013
Age : 49
Localisation : Seine et Marne
Re: Ce qui ne nous tue pas... de Carole Declercq
Très bon film et c'est vrai que les 2 histoires se ressemblent.Attila a écrit:
Le synopsis me fait d'ailleurs un peu penser à un film du genre que j'ai beaucoup aimé,
- Spoiler:
Black Book, une histoire inspirée de faits réels, dure, mais belle.
Merci pour ce superbe avis EmilieJolie, et du coup je vais me laisser tenter moi aussi !
ninou-lilou- Chroniqueuse mondaine
- Messages : 10397
Date d'inscription : 12/09/2010
Humeur : “You take care of my cop, body and soul.”
Re: Ce qui ne nous tue pas... de Carole Declercq
Mission accomplie alors les fille.
Découvrez vite cette histoire.
Découvrez vite cette histoire.
EmilieJolie- Princesse intrépide
- Messages : 1059
Date d'inscription : 22/04/2014
Age : 42
Localisation : Dans les Ardennes Belge
Humeur : Ne jamais regarder en arrière...
Re: Ce qui ne nous tue pas... de Carole Declercq
Je confirme!!
Magnifique histoire... moi aussi j'aime beaucoup ce genre d'histoires interdites et effectivement le film fait un peu penser à Black Book.
/ 5
Magnifique histoire... moi aussi j'aime beaucoup ce genre d'histoires interdites et effectivement le film fait un peu penser à Black Book.
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asgri36- Danseuse émérite
- Messages : 144
Date d'inscription : 18/11/2014
Age : 51
Ce qui ne nous tue pas... de Carole Declercq
émilieJolie à écrit La narration m'a quelque peu dérouté à certains moments, mais j'ai aimé le petit clin d'œil dédié à certaines personnalités de l'époque, ainsi on peut croiser Cocteau, Jean Marais ou encore le couturier Fath, la plume est très belle, tantôt cynique, tantôt poétique, avec un savant mélange de français pimpant et d'argot, j'ai aimé les métaphores qui apportaient de la beauté à certains passages. L'émotion est palpable du début à la fin, l'humour est présent aussi malgré un sujet dur, j' ai frissonné à certains moments, j'ai été émue, chamboulée, déçue et révoltée. Mais je ressors de cette lecture marquée, je ne l'oublierai pas de si tôt.
J'ai également aimé cette rencontre Cocteau-Jean-Marais et plus tard avec le couturier Fath
L'épisode avec Micheline, la bonne du curé "paresseuse" est aussi un pur régal et l'on retrouve "ce savant mélange de français pimpant et d'argot" que tu soulignes très justement
- Spoiler:
- Le père Lescure chercha des yeux Micheline pour vérifier qu’elle ne carottait pas sur l’horaire et la surprit en grande conversation, appuyée sur son balai, devant un mascaron qu’elle affectionnait particulièrement, avec un autre uniforme plus haut gradé, décoré comme un sapin de Noël. Il s’approcha et découvrit avec stupeur que la femme de ménage était historienne des arts à ses heures perdues.Elle semblait intarissable. L’officier l’écoutait patiemment en hochant la tête. Il était grand, d’une blondeur répugnante, et avait retiré sa casquette. Le prêtre ne douta pas un instant qu’il avait devant lui le capitaine du contre-espionnage allemand qui était dans le collimateur du réseau Poitiers depuis des semaines et accessoirement le tourmenteur de la petite de la veille.— Oui, c’est très intéressant, tout ce que vous me dites. Nous avons de belles églises aussi en Allemagne. Mais revenons à ma question initiale, si vous voulez bien, l’interrompit-il d’un ton poli dans un français à peine écorché par son accent. Je vous la décris à nouveau, tenez : plutôt grande, brune. Avec une robe verte et un manteau noir. De longues jambes. Un visage ravissant. Et sans doute l’air fatigué.Micheline, qui avait aperçu la demoiselle en question et qui savait aussi que son curé trafiquait des choses pas catholiques à l’ombre de son église, resta muette comme une tombe. Ce Fridolin dépressif avait une façon peu académique de faire le portrait d’une dame à un honnête bonne de curé. De plus, elle n’était pas une spécialiste des brunes fatiguées aux longues jambes. En voyant le père Lescure approcher, elle décida de le laisser se débrouiller avec le Boche amateur d’art religieux et partit enfin passer son plumeau là où elle aurait dû déplacer un peu de poussière depuis des semaines. De toute façon, dans un quart d’heure, ce serait l’heure de la pause Chez Joseph et Marie, un troquet un peu douteux de la rue Saint-Dominique.
Dernière édition par lilou16 le Ven 14 Oct 2016 - 18:46, édité 6 fois
lilou16- Lady enviée
- Messages : 558
Date d'inscription : 13/09/2016
Ce qui ne nous tue pas... de Carole Declercq
Ce qui ne nous tue pas ...
J’adore les histoires d’amour qui naissent sur fond de guerre dans un contexte terrible où l’héroïne voue une haine viscérale à l’ennemi, Mais j’aime aussi les histoires d’amour qui se terminent bien ! Et bien là, J’avoue que Je ne savais pas trop à quoi m’attendre de la part de l’auteure ?
Si le début m’a semblé un peu long , je n’ai pas regretté d’avoir persisté dans ma lecture… et me suis laissée transporter par cette magnifique histoire
1944, Nous nous retrouvons plongés dans un Paris occupé, la fin de la guerre est proche.
1944, Nous nous retrouvons plongés dans un Paris occupé, la fin de la guerre est proche.
Nous allons faire la connaissance de Marianne de Sainte Croix , jeune et belle étudiante recrutée par un réseau de résistants, chargée de séduire puis de soutirer des informations au capitaine Maximilian Von Wreden,
Charmer un officier de renseignement allemand, le mettre en confiance, se livrer corps et âme, quoi de plus facile en somme, pour l’innocente Marianne qui n’a rien d’une Mata Hari « elle ressemble d’avantage à un oisillon tombé du nid qu’à une poule de luxe » Surtout lorsque l’officier en question, est habitué aux cabarets et aux conquêtes d’un soir.
la mission semble périlleuse,
Marianne commet quelques bourdes (comme celle de donner la réplique dans la langue de l’occupant) , mais contre toute attente, notre fringuant trentenaire, va tomber littéralement sous le charme de la belle !
La rencontre entre nos deux héros donne lieu à des dialogues savoureux,
Vous savez, ce n’est pas très intéressant, la vie d’une Parisienne à bicyclette.
— Ah, si. C’est très exotique pour moi. Vous n’y échapperez pas ! Je veux tout savoir de vous. Commençons par... votre accent presque parfait quand vous parlez allemand.Je baragouine deux ou trois mots, expliqua-t-elle d’un ton volontairement posé pour se donner le temps de réfléchir. J’apprends un peu pour ne pas mourir bête : « Enlevez vos mains de là, monsieur le militaire », « Pas de photographie, s’il vous plaît », « Non, je n’ai pas le temps de prendre un verre avec vous », « Oui, j’ai entendu que c’était le couvre-feu ».Enfin, le lexique de survie en temps d’Occupation.Von Wreden s’étouffa de rire en la dévorant des yeux jusque dans l’échancrure modérée de son corsage.— Une étudiante, c’est quand même plus spirituel qu’une ouvreuse de cinéma ou une danseuse.
L’objectif semble atteint « L’animal est ferré », totalement et irrémédiablement subjugué par la candeur, la fragilité apparente de Marianne ,
il en redemande se montre possessif, exclusif même, jusqu’à ne peut plus pouvoir se passer d’elle …
— Que tu es belle, que tu me séduis, que tu m’amuses, que je me fous que tu lises Heidegger ou Husserl... Tu es comme une bouffée d’air pur que je n’attendais plus. Qu’est-ce que je peux ajouter ? Voilà une semaine que tu ne sors plus de ma tête. J’ai cru que j’allais devenir fou de ne pas te revoir.
il en redemande se montre possessif, exclusif même, jusqu’à ne peut plus pouvoir se passer d’elle …
Les choses pourraient être plus simples si de son côté Marianne ne se sentait pas envahie par d’étranges sentiments, des sentiments dérangeant contre lesquelles elle doit lutter ,Et maintenant, vos papiers, mademoiselle ! dit-il en accentuant son accent germanique pour caricaturer un contrôle d’identité.— Quoi ?— Je veux savoir où tu habites, murmura-t-il en frottant son nez contre le front de la jeune femme. Très exactement. Et ne me balade pas. Je veux pouvoir te retrouver et te voir quand je le veux.
il est l'ennemi !
Mais comment rester indifférente face à la personnalité complexe et tourmentée de maximilien, comment rester insensible lorsque celui-ci fait preuve d’une telle tendresse envers elle,
et surtout comment ne pas succomber à cet homme , beau , attachant, charismatique, issu , tout comme elle de l’aristocratie
et surtout comment ne pas succomber à cet homme , beau , attachant, charismatique, issu , tout comme elle de l’aristocratie
— Enfin, Marianne, les Variations Goldberg ! Bach ! Tu es d’une nullité en musique ! reprit-il, sur un ton faussement éberlué.— Oui. C’est rassurant, non ? Tu sais, moi, en dehors de Maurice Chevalier et de Tino Rossi..., répondit-elle avec le plus grand sérieux. Joue-moi autre chose...Il avala d’un trait son cognac, tira une bouffée de la cigarette qui se consumait à côté de lui et lui offrit un regard ravageur avant d’attaquer un morceau radicalement différent. Du jazz. Tendre, mélancolique.— Duke. In My Solitude. Ça marche bien avec les filles. On vérifie ?Elle le laissa jouer, bercée par le rythme nonchalant des notes et le mouvement de sa main droite sur les touches quand elle dégringolait de l’aigu vers le grave. Quand il eut fini, il resta immobile sur sa banquette, les marteaux du piano vibrant encore un peu. Il lui laissait l’initiative pour cette fois. Elle se leva et se posta derrière lui. Sa nuque était fine, gracile, longue. Elle la caressa en prenant à rebrousse-poil le tracé de son implantation capillaire. Il avait un épi, une petite mèche récalcitrante, comiquement dressée, encore plus dorée que les autres, presque blanche. Ses doigts s’enfoncèrent dans l’épaisseur chaleureuse de la chevelure.— Je confirme. Ça marche bien, avec les filles, lui murmura-t-elle dans l’oreille.Elle baissa la tête ; elle n’eut pas à se forcer. Il leva la sienne, leurs lèvres se rejoignirent, leurs langues se cherchèrent. Ils commencèrent à se déshabiller, impatients de se toucher, de se respirer. Leurs baisers ardents retardaient l’opération.— Viens, chuchota-t-il en l’attirant vers le lit. Viens sur moi. Je te montre
Carole Declerq , nous propose dans ce roman, une histoire captivante où Les personnages secondaires et l’amitié prennent une place importante , mais c’est avant tout une magnifique histoire d’amour entre deux êtres que tout oppose ,
où simplement l’histoire d’un Amour , beau, sincère , véritable …
La plume est belle, envoutante,avec un style bien particulier, propre à l’auteur.
Les émotions sont fortes , les sensations puissantes, dans ce contexte difficile ou la peur de l’avenir est présente à chaque instant, c’est souvent drôle, touchant, émouvant , on rit ,on tremble, on frissonne ... on en ressort complétement bouleversé !
La fin est juste , comment dire ….. on voudrait rester encore un peu !Quoi qu'il arrive et où que je sois, après cette fichue guerre, il ne se passera plus une seule journée sans que j'attende l'heure bleue, murmura-t-il, troublé. Parce que je sais que, quelque part, il y aura une petite Marianne pour l'attendre aussi.
Véritable coup de Coeur
/5
Dernière édition par lilou16 le Ven 14 Oct 2016 - 12:07, édité 1 fois
lilou16- Lady enviée
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Re: Ce qui ne nous tue pas... de Carole Declercq
lilou16- Lady enviée
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