Bienvenue à Magdalene - Tome 2 : L'héritière de Kristen Ashley

L'héritière américaine Amelia Hathaway a besoin d'un nouveau départ.
Son mari l'a trompée, et quand tout ce qu'elle désirait dans sa vie a commencé à lui filer entre les doigts, elle a craqué. Et en craquant, elle a reçu un nouveau coup terrible en perdant le respect de ses enfants.

Quand son ex fait déménager sa famille de Californie pour vivre sans la petite ville de Magdalene dans le Maine, Amelia décide qu'il est temps de se ressaisir. Afin d'y arriver et de récupérer ses enfants, elle emménage à Cliff Blue, une maison digne d'un chef d'oeuvre architectural sur le littoral de Magdalene.

Ses cartons ne sont pas encore déballés qu'elle rencontre Mickey Donovan, un homme qui vit de l'autre côté de la rue, un homme tellement beau qu'il suffit d'un regard à Amelia pour savoir qu'elle veut tout de lui.
Mais elle découvre rapidement qu'il est aimable, gentil, mais ne veut rien en retour.

Amelia tente de redresser les erreurs du passé tout en découvrant qui elle veut réellement être. Elle tente également de lutter contre l'attirance qu'elle ressent pour le charmant pompier qui vit en face de chez elle.
Mais Amelia va également être surprise en réalisant que son aimable voisin devient de moins en moins aimable. Alors que tous les deux s'affrontent, elle doit se concentrer sur la manière de regagner le coeur de ses enfants.

Elle va rapidement se rendre compte qu'elle doit également se concentrer sur la manière de gagner le coeur d'un charmant pompier qui comprend au fond de lui-même que la belle héritière qui vit en face de chez lui est habituée à une vie qu'il ne peut lui offrir.

Le 16 mars, considérez-moi comme absente de la surface de la Terre! 

Il y a certains artistes pour lesquels certaines œuvres sont considérées comme celles "de la maturité". The Magdalene Series est pour Kristen Ashley la série de la maturité, celle où elle met scène des héros quadragénaires pour qui la deuxième chance et l'espoir sont à nouveau permis.
J'avais eu un coup de cœur magistral pour The Will, le premier tome. Arriver à l'égaler s’avérait donc une affaire redoutable pour l'auteur. Soaring ne sera pas un coup de cœur, mais il m'aura malgré tout réservé quelques instants de lecture particulièrement beaux, et je garderai un souvenir ému du héros.

La première chose à m'avoir gênée est que la situation d'Amelia paraît floue au début. On apprend au fur et à mesure ce qui s'est passé avant son arrivée, ce qu'elle a vécu et ce qui a causé la rupture avec ses enfants, mais j'ai trouvé les conséquences de ses actes de petite folie disproportionnés.

Spoiler:

J'irai même jusqu'à dire que je n'ai pas été réellement touchée (hormis au début du roman) par Amelia. Sa situation de riche héritière qui n'a jamais eu besoin de travailler, et qui au travers de son combat pour retrouver ses enfants va se trouver elle-même, ne m'a pas vraiment attendrie.
De même, j'ai été heureuse de voir peu à peu ses enfants se rapprocher d'elle et revenir à de meilleurs sentiments, mais à aucun moment je n'ai trouvé la confrontation réelle à laquelle je m'attendais. J'aurais imaginé qu'en ayant des griefs contre leur mère, Auden et Olympia auraient eu besoin de tout dire afin de faire table rase. Au lieu de ça, la mise en place de leur nouvelle relation se fait naturellement, sans trop de heurts, du moins pas autant que je l'aurais imaginé.

Conséquence directe de cela, j'ai été un peu moins emportée que prévu par la relation entre Mickey et Amy. Je suis restée fixée sur cette impression un peu "bancale", qui ne m'a jamais réellement quittée.
Cependant, qu'on ne s'y trompe pas, toute histoire écrite par Kristen Ashley sous-entend héros alpha, ultra-protecteur, père exemplaire, et homme fou d'amour pour l'héroïne, doublé de ce petit truc en plus qu'insuffle l'auteur, et qui ne manque pas de faire mouche la plupart du temps. J'en veux pour preuve le premier baiser entre les deux héros, un réel moment d'abandon et de désir brut, qui arrive après plusieurs chapitres où la tension monte peu à peu. Ou encore les scènes sensuelles, qui alternent entre moments de désir physique et instants de délicatesse imprégnés de beaux sentiments.

Mais la grande force de Kristen Ashley est sa capacité à créer des héros fascinants. Mickey Donovan en est encore un très bel exemple: père de famille consciencieux, travailleur ambitieux, compagnon solide et à l'écoute de la femme qu'il aime, amant fougueux, il va non seulement ravir le coeur d'Amelia, mais également celui de ses enfants, de ses amies, de sa famille et même des résidents de l'hospice local!
Et même si je n'ai pas vraiment réussi à me prendre de compassion pour Amelia, j'ai trouvé que le couple qu'ils formaient était beau et réellement touchant par moments.


Enfin, j'ai aimé les enfants de chacun, particulièrement ceux de Mickey, et ai été touchée par la description si juste des désagréments de l'adolescence vécus par les enfants de chacun des héros, et par la relation fraternelle entre chacun d'entre eux.

Bref, un très bon moment de lecture grâce à The Queen, mais pas un coup de cœur. Il m'a manqué peut-être un peu plus de profondeur et de simplicité dans les personnages pour arriver à plonger plus amplement dans ma lecture.
J'attends donc maintenant le prochain tome sur Coert, que j'aime déjà depuis le premier tome, pour sa sympathie et son sens de l'amitié.

Ma note: 3.75/5

Après mon énorme coup de cœur pour The Will et l’apparition remarquée de Mickey, j’avais hâte de lire ce deuxième tome, d’autant que le résumé était alléchant.

Soaring est une histoire de reconstruction, celle d’Amelia, une femme à la dérive depuis plusieurs années, en rupture avec ses enfants et ses parents. C’est une femme abattue par la culpabilité, mais qui désire arranger les choses, elle ne se cherche pas d’excuses, est assez lucide sur elle-même, quoiqu’un peu trop naïve peut-être. Effectivement c’est une riche héritière, plus habituée aux levées de fond qu’au travail quotidien. Et c’est dans la petite ville côtière de Magdalene qu’elle vivra sa renaissance, qu’elle se sentira pousser des ailes.


Ses relations avec ses enfants sont très critiques au début du livre, Amelia m’a fait l’effet d’une femme en pleine perdition et elle m’a fait de la peine de nombreuses fois. J’ai aimé la voir peu à peu sortir la tête de l’eau, se reconstruire  pas à pas et entamer une nouvelle vie, aller de l’avant. Sa relation avec Mickey commence très fort, dès le début les cartes sont distribuées, et il remporte celle du héros viril à souhait, protecteur et aimant. Leur histoire couve doucement, la température monte, et notre frustration avec. Et lorsqu’enfin le désir est trop fort et qu’il leur explose en pleine figure, cela donne lieu à une scène d’une sensualité brute, la meilleure du livre selon moi.

Mickey est un héros purement « ashleyien » : il est infiniment sensuel et sexy, viril, protecteur, macho et surtout, c’est un bon père, un homme qui aime ses enfants et qui est prêt à tout pour les protéger et les rendre heureux.

La romance est en fait au second plan ici, l’axe majeur du livre c’est la famille, les affres de l’adolescence et les relations compliquées entre parents et enfants, les manques de communication, ce besoin de liberté des uns confronté à la protection et aux interrogations des autres. C’est touchant de voir Mickey s’inquiéter pour ses enfants, de le voir si vulnérable dès qu’il s’agit d’eux.

Amelia m’a moins emballée, je ne saurais pas dire pourquoi d’ailleurs, peut-être ai-je tellement aimé Josie (du tome 1) qu’Amelia fait pâle figure à côté, je ne sais pas.
Même si je n’ai pas été emportée par cette lecture, j’ai quand même retrouvé la plume de KA avec plaisir, et cette magie qu’elle a de nous toucher à des moments où l’on ne s’attend pas, par de petits détails, de petites phrases, des regards qui se perdent, des gestes d’affection qu’on n’espérait plus...


Et quel plaisir aussi de retrouver la truculente Alyssa, Josie et Jake (ah Jake … la première scène où on le voit …) et les fameuses fight nights … J’ai tout particulièrement apprécié les personnages secondaires, toujours aussi soignés. J’ai craqué pour les enfants de Mickey, pour la douce et discrète Aisling, pour Cillian, plein d’énergie et de candeur. J’ai eu un soupir attendri pour Lawr, ce frère si dévoué qui ne manque pas d’humour … Et Coert est toujours à peine mentionné mais …. qui promet de grandes choses !
J’avoue avoir eu moins d’empathie pour Auden et Olympia, un peu trop enfants gâtés à mon goût, même si ma préférence va à Auden.

Je n’ai pas retrouvé dans ce KA le souffle qui animait certains autres de ses livres et qui m’avait emportée sur leur passage. Je n’ai pas vibré pour le couple vedette, mais j’ai tout de même retrouvé mon petit cocon propre à KA avec plaisir et j’ai passé d’agréables heures de lecture.
 
♥ ♥ ♥ .75/5

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