Teaser Tuesday #102

Préméditation du Crime de Nora Roberts

[Conteste: Galahad, le gros matou de Eve, lui a fait une crise de jalousie en reniflant l'odeur d'un autre "félin" sur son pantalon. Eve essaie de se racheter comme elle peut

Lorsqu'elle émergea de la douche, enveloppée d'un peignoir qu'elle soupçonnait d'être en cachemire, bols de fruits rouges, tranches de bacon grillées et assiettes de pain perdu attendaient sur la table basse. Ouf ! Il n'avait pas jugé utile de lui infliger une assiette de flocons d'avoine. Elle s'assit à côté de lui.
— Sympa.
— J'ai pensé que nous méritions tous deux un petit-déjeuner festif.
Connors haussa un sourcil tandis qu'Eve découpait une tranche de bacon et en offrait la moitié au chat.
— Ma façon de me rattraper. C'est tout, ajouta-t-elle quand Galahad la gratifia d'affectueux coups de tête dans le mollet.
— Sache que si tu permets à un autre homme que moi de se frotter à toi et que je le renifle, une tranche de bacon ne suffira pas.
Il lui tendit le sirop d'érable afin qu'elle puisse en noyer son pain perdu.
— C'est noté. Quels sont tes projets pour aujourd'hui ?

Bien que jugeant cette réaction parfaitement raisonnable, Eve posa la main sur le bras de la jeune femme.
— Vous permettez ?
Elle écarta un pan de son manteau, dévoilant son arme. S'avança.
— Toi. Tu viens de violer le code 8376-B. Tu as deux options. Soit tu vas faire ta sieste, soit tu files en prison. Il n'y a pas de glace en prison. Pas de jouets non plus, pas de dessins animés.
— Maman !
— Je n'y peux rien, mon chou. Cette dame est de la police. Officier, je vous en prie !
Elle se retourna, les mains jointes, feignant de supplier Eve alors que son visage était fendu d'un immense sourire.
— Je vous en supplie, insista-t-elle. Accordez-lui une deuxième chance. C'est un gentil garçon, vous savez. Il est simplement fatigué. Pas dans son assiette.
— La loi est la loi, rétorqua Eve en fixant le gamin d'un regard dur. Sieste ou prison.
— La sieste !
Il se leva et s'enfuit comme s'il était poursuivi par le démon. Eve entendit une porte claquer.
— J'arrive tout de suite, mon cœur ! lança sa mère. Si vous ôtez vos bottes, je vous baise les pieds. Je vous offre une pédicure. Je vous prépare à dîner.
— Vous n'avez qu'à répondre à quelques questions et nous serons quittes.
— Nous ne le serons jamais, mais que voulez-vous savoir ?

[...]j’avoue être étonnée de votre victoire.
Il s’étrangla de stupeur, vexé.

— Étonnée ?
Elle hocha la tête.

— Abasourdie, à vrai dire. Vous
semblez dans une forme déplorable. Si j’étais
vous, ajouta-t-elle, je me concentrerais sur
mon jeu de jambes. Vous ne pouvez pas rester
planté sans bouger en espérant vaincre
votre adversaire rien que par la force. Il faut
que vous ayez le pied plus léger.

— Le pied plus léger... répéta
Geoffrey.

— Exactement, confirma-t-elle d’un
air sérieux. Lord Holbrook fait preuve de
beaucoup plus de grâce dans ses assauts.
Sans votre petite ruse à la fin, vous auriez été
vaincu à coup sûr.

Une dame ? Un port de reine ? Une
harengère, oui ! Ah, s’il n’y avait pas tant de
monde autour d’eux, il...

— Comment le savez-vous ? bégayat-
il en la revoyant en train de griffonner.
Vous n’avez pour ainsi dire pas regardé le
combat.

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