Teaser Tuesday #95

Un passage de l'homme idéal ou presque... de Kristan Higgins que j'aime particulièrement, je le trouve savoureux si on peut dire   

L'héroïne est au restaurant pour une première rencontre avec un possible prétendant

Notre dîner arrive. Contrairement à moi, Roger n’a eu aucun scrupule à commander le plat le plus cher de la carte. Le serveur dépose devant lui un énorme homard, rouge et fumant, et entreprend de lui nouer un bavoir autour du cou, ce qui lui donne l’air d’un bébé géant. Le homard doit peser entre un kilo et demi et deux kilos, un sumo parmi ses congénères. Roger lui arrache une pince avec la virilité conquérante d’un gladiateur, puis l’achève à l’aide du casse-noix fourni.

— Alors comme ça, tu es chef cuisinier, Maggie ?

Il insère sa fourchette à l’intérieur de la pince et se met à trifouiller dedans. Il en retire de haute lutte un gros morceau de chair, le trempe dans le beurre fondu et l’enfourne. Le beurre fondu et le jus de homard lui dégoulinent sur le menton, mais il prend le temps de s’essuyer la bouche.

Les probabilités pour que j’aime cet homme jusqu’à la fin de mes jours décroissent à une vitesse fulgurante.

— Non, pas chef. Je suis propriétaire du Joe’s Diner à Gideon’s Cove. Je cuisine, mais je ne suis pas chef. Il y a une grande différence entre les deux.

Je n’arrive pas à détacher mon regard de sa bouche luisante de graisse.

— Laquelle ? me demande-t-il.

Crac. Il retire un morceau de chair. Autre crac. C’est comme regarder Vlad l’Empaleur conduire une autopsie.

— Euh… eh bien, un chef, c’est… il a davantage de… euh, il a une formation plus solide, je suppose.

Arrachage. Basculement vers l’avant. Mastication. Dégoulinade.

Dégoulinade.

— Euh… tu as un peu de beurre sur le menton, là…

Je souris faiblement en lui désignant l’endroit à l’aide de ma serviette.

— Oh ! Il y en aura bien plus d’ici à la fin du repas !

Il me sourit, et je vois la chair crémeuse et rosâtre du homard lui gonfler la joue. Mon cabillaud rôti est en train de refroidir dans mon assiette. Incapable de détourner les yeux de mon vis-à-vis, je le regarde arracher une petite patte et la mastiquer après l’avoir horriblement mordillée, récupérant la chair du bout des dents en suçotant et aspirant bruyamment. Une soudaine vision du sexe avec lui donne le coup de grâce à mon appétit.

— Tu n’aimes pas ton plat ? me demande-t-il en engouffrant un gros morceau de homard. Hep, garçon, est-ce que je peux avoir un peu plus de beurre, s’il vous plaît ?

— Si, si, c’est bon… C’est très bon… Délicieux. Ça me plaît beaucoup.

Je pique un bout de poisson et le mastique sans énergie. Et si je devenais végétarienne ?

Je suis à court de mots — chose qui ne m’arrive pourtant pas souvent, je vous assure ! —, mais Roger, grisé par l’engloutissement hédoniste de ce malheureux crustacé, ne remarque rien. Et il n’y a pas que le homard qui fait les frais de ce goinfre dont la voracité n’a rien à envier à celle de nuées de sauterelles ! Il bâfre sa purée avec force grognements et clappements de langue, s’empiffre de haricots verts démesurément longs, avant de s’intéresser au contenu de mon assiette.

— Tu le manges pas, ça ?

Il désigne mon riz pilaf au méli-mélo de légumes. Je fais non de la tête, partagée entre horreur et fascination, tandis qu’il se jette dessus. Pour finir, il harponne d’un coup de fourchette mon cabillaud auquel j’ai à peine touché, le trempe dans ce qu’il lui reste de beurre fondu et l’engloutit joyeusement, telle une orque achevant un bébé phoque sans défense.

Enfin, il repousse la carapace du homard éparpillée dans son assiette, s’essuie la bouche, puis se nettoie les mains à l’aide de la petite lingette rince-doigts fournie par le restaurant.

— Eh bien, quel festin ! déclare-t-il en se laissant aller contre le dossier de son siège.

Hé ben ça c'est du rencard !!!    

@Bookinette: Beurk... pour un 1er RDV il aurait pu faire un effort le mec  :silent:



[Contexte: Cassidy est le prosecutor (procureur, en anglais dans le texte) chargé de l'enquête. Claire est dans la liste des suspects et là ils se rencontrent pour la 1ère fois. Il la détaille de la tête aux pieds.]

Elle portait au cou une petite fiole emplie d'un liquide clair, suspendue par une cordelette de soie noire. Surprenant son regard, elle expliqua :
— C'est un cadeau de mon amie Yasmine.
— Qu'y a-t-il à l'intérieur ? Un philtre d'amour ?
Cassidy crut entendre un véritable déclic lorsque leurs yeux se croisèrent. Brusquement, il regretta d'être là pour des raisons officielles. La jeune femme ôta le bouchon de la fiole, auquel était atta­chée une fine baguette s'achevant par un petit cer­cle. Lorsqu'elle souffla sur ce dernier, des dizaines de bulles irisées en jaillirent pour se répandre autour de son visage.
Le prosecutor éclata de rire, sous l'effet de la sur­prise et aussi pour libérer une partie de l'énergie qu'il sentait monter en lui.
— Une petite distraction pour les moments où le travail me pèse, commenta Claire. Yasmine m'offre souvent ce genre de gadgets : elle dit que je me prends trop au sérieux.
Elle referma la fiole en souriant.

Ah mon dieu quel extrait !!!! Un de mes passages préférés !!! Moi je suis comme Shelly là ... Pff fait chaud  :langue: :langue: :langue: :langue: 

Il fait envie cet extrait  :langue: 

Ça faisait longtemps, je vous fait partager un petit extrait rigolo de Morsure secrète :

Lachlain conduit pour la première fois et s'en sort parfaitement bien.
"-La plupart des gens mettent plus longtemps à apprendre.
-La plupart des humains, oui. (Il lui tapota le genou, condescendant.) N'oublie pas que je possède une force et une intelligence surnaturelles.
Elle chassa d'une tape la main qui remontait sur sa cuisse.
-Je n'oublie pas que tu possèdes une arrogance surnaturelle."

J'ai choisi ce petit extrait pour celles qui cherchent des explications sur les methodes contraceptives ....


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"Bon si c’est pour la science, j’ai entendu dire que certaines femmes se lavent tu sais où avec du vinaigre.
-Vraiment, s’étonna Sammy, les yeux ronds Et, euh…… pourquoi feraient-elles ça ?
-Pour enlever le tu sais quoi.
Emily devint  écarlate et picora un autre biscuit
Fascinée,  Sammie ouvrit la bouche pour en savoir plus, mais Lucille lança :
-J’ai entendu dire …
Elle s’arrêta et regarda autour d’elle comme pour s’assurer que personne n’était entré. Son auditoire tendit l’oreille …….
…..que certaines femmes se douchent avec du vinaigre.
Vraiment ! s’exclama Emily, les yeux ronds.
-Ou du jus de citron, ajouta Hermione. Mais c’est plus difficile à se procurer.
…….
-J’ai aussi entendu dire que certaines femmes utilisent des éponges de mer.
-Qu’en font-elles ?  s’ enquit  Sammie
-Elles les imbibent du vinaigre…
-Ou du cognac, l’interrompit Emily
- Et l’introduisent tu sais où dans, acheva Hermione
Et euh…qu’est-ce que ça fait ? demanda Sammy, en espérant que le tu sais où était là où elle le pensait.;
Emily eructa discrètement et expliqua
-Ca empêche  le tu sais quoi d’aller tu sais où et de faire un bébé
-Oh oui, je crois que ça se pratique couramment dit  Lucille.  Moi j’ai également entendu parler d’une chose que les messieurs peuvent mettre sur leur tu sais quoi  et qui empêche le tu sais quoi d’aller tu sais où ….
…/…
Moi, dit Emily,  j’ai entendu parler d’une méthode qui demande à l’homme de se retirer du tu sais où avant le tu sais quoi......

J'ai eu du mal à entrer dans ce tome 7 mais cet extrait me donne envie de m'y remettre   

Là j'ai bien ri avec
Charley Davidson - Tome 2 : Deuxième tombe sur la gauche de Darynda Jones

et son humour absurde

—Je crois que tu as besoin d'arroser tes plantes, me dit Garrett.
— Oh, elles sont fausses. Il regardait les plantes qui se trouvaient le long de ma fenêtre. C'était ça, ou alors mon problème de moisissure commençait à échapper à tout contrôle.
Après un long silence, je l'entendis demander : — Ce sont des fausses ?
— Ouais. Fallait bien que je leur donne un aspect authentique. Un peu de peinture en spray, un peu de peinture liquide, et voilà ! De fausses plantes à l'agonie.
— Pourquoi tu veux des fausses plantes à l'agonie ?
— Parce que si elles étaient florissantes et lustrées, tous ceux qui me connaissent sauraient qu'elles sont fausses.
— Ouais, mais est-ce que c'est vraiment important ?
— Ben oui !