Les Anges Déchus - Tome 2 : Addiction de JR Ward

Voilà un tome bien plus sombre que le précédent !

JR Ward nous entraine cette fois à la suite d'Isaac, un ancien "collègue de travail" de Jim Heron, qui est dans les ennuis jusqu'au cou. Poursuivi par son ex-patron qui veut l'éliminer, Isaac se fait emprisonné lors d'un combat et est assigné à Grier Childe, une avocate à l'allure sévère qu'il juge tout de suite trop bien pour lui. Mais Grier n'est pas de cet avis et ne peut s'empêcher de faire confiance à ce soldat à la silhouette massive.

Le combat entre le bien et le mal est toujours au rendez-vous, et ce pauvre Jim va faire tout ce qu'il pourra pour sauver l'âme d'Isaac des mains de Divine. Sortilèges, enfer et paradis répondent présents à l'appel, et l'auteur explore toujours plus en détail ce monde très étrange qu'elle a créé. Pourtant l'action est moins présente que dans le premier tome, et l'intrigue moins haletante. Il y a quelques longueurs, et le fait de passer sans cesse d'Isaac à Jim pourrait en empêcher certaines de profiter pleinement de la lecture. Heureusement, vers la fin on assiste à un retournement de situation à couper le souffle, qui remonte le niveau.

Quant à Grier et Isaac, ils forment un couple atypique. Si Grier est somme toute une héroine de romance assez classique, Isaac ne peut que nous surprendre. Cette armoire à glace aux manières de gentleman est un habile mélange de "porte-flingue" comme il s'appelle et de naïveté. L'histoire entre eux deux est assez rapide et fusionnelle, comme pour le premier tome, et si elle ne m'a pas forcément fait rêver car elle manquait un peu de chaleur, elle est quand même assez bien amenée.

Ainsi, même si j'ai moins aimé ce second tome que le premier, je lirai la suite, rien que pour l'originalité du monde qu'a su créer JR Ward. J'ai peur pour la suite de l'histoire, et pour ce pauvre Jim, car la vie d'ange n'est somme toute pas facile !

, 8 / 5

Le début de ma lecture a été un peu confus car je ne me souvenais plus de qui était qui, les liens qui les unissaient. Ca n'a pas duré, tout m'est bien vite revenu pour me laisser complètement plongée dans l'histoire. On reconnait l'écriture de l'auteure, cependant l'ambiance est totalement différente de La confrérie. D'autant que dans ce tome, on s'est éloigné de Caldwell et on ne retrouve aucun élément de l'autre saga. Pour autant, l'atmosphère me plaît beaucoup, mais j'aurais du mal à la décrire, c'est quelque chose qui se ressent à la lecture, et probablement que chaque lecteur vit sa lecture d'une façon différente. J'ai eu la fausse impression d'un calme et d'une tranquillité, comme une brume qui cacherait des dangers. On se sent bien, mais on est à l'affût. Et pour cause, l'histoire est violente et brutale.

Comme à mon habitude, je ne crois pas à la relation sentimentale et à l'amour fou, sûrs et certains qu'ils sont faits l'un pour l'autre en deux jours, d'autant plus que ce temps passé ensemble n'est pas représentatif : des secrets, des meurtres, des blessures, la découverte d'un éventuel monde surnaturel derrière leur vie humaine. Néanmoins, j'ai apprécié la sensibilité que l'auteure instille dans ses personnages, notamment masculins. Ce tome nous offre des moments vraiment durs avec son lot d'émotions, et le fait que ces hommes lâchent prise et craquent avant de se remettre en selle apporte un vrai plus. Je regrette que Jim et ses acolytes n'aient pas été plus présents. Leur combat contre Divine, leur combat pour le bien reste en arrière-plan, pourtant l'histoire des humains est bien l'objet de toutes ces hostilités. Je note d'ailleurs que l'adversaire des anges porte mal son nom. Et si on ne peut nier sa cruauté, certains aspects de sa personnalité m'ont fait sourire.

C'est une lecture plaisante, dans une ambiance faussement sereine.