Dans la chaleur de la nuit - Tome 1 de Belinda Bornsmith

Le format nouvelle de ce livre est un peu frustrant. L'univers créé par Belinda Bornsmith est assez intrigant, on veut en savoir plus sur ce monde, les vampires, et le combat que Nick mène pour défendre sa race face à un ennemi qui n'hésite pas à utiliser des humains pour prendre l'avantage. 

La sensualité est bien au rendez-vous, les interludes entre les personnages sont chaud bouillants et particulièrement bien écrits. 

J'ai aimé découvrir peu à peu cet univers, ses personnages, mais j'avoue ne pas avoir eu le coup de coeur pour notre couple principal. 

Nick est un mâle alpha, possessif, magnifique, mais il ne m'a touchée plus que ça. 

Quant à Lacey, je ne lui ai pas trouvé beaucoup de caractère et le fait qu'elle accepte aussi facilement la nature de Nick m'a un peu surprise. Elle est prête à bouleverser sa vie tout entière après seulement quelques jours, cela m'a semblé un peu rapide. 

Toutefois je prends en compte le format nouvelle qui ne permet pas toujours de développer ses personnages à fond. 

J'ai en revanche beaucoup aimé Vince et Darla, qui sont, si je ne me trompe pas les héros du prochain tome et que je retrouverai avec plaisir.

      /4

Eh bien, je crois que je vais refroidir les ardeurs de tout le monde, moi... encore. Je vais finir par croire que c'est ma spécialité   

J'avais tellement entendu parler de Belinda Bornsmith que je me suis naturellement décidée à lire enfin le premier tome de La Chaleur de la Nuit. Et mazette, on peut dire que j'ai été... déçue. Vraiment déçue.

Parlons tout d'abord de l'histoire. Simple. Sans prétention. Sans complication. Sans détail. En résumé, on sait ce qui se passe mais on voit rien. Le récit se perd davantage dans les états d'âme de chacun plutôt que dans l'histoire réelle, enchaînant des longueurs qui ne servent même pas à faire avancer l'intrigue. Le récit passe du point de vue d'un personnage à un autre dans le même paragraphe, à la volée, ce qui fait qu'on se retrouve perdu. Un peu comme une caméra à l'épaule qui tremblote en passant d'un acteur à l'autre à toute vitesse, sans égard pour nos estomacs sensibles. Bon, là, bien sûr, l'estomac ne prend rien, mais la perte de repère est à peu près la même. Sautez une ligne, et vous êtes largué.

Ensuite, Belinda Bornsmith nous dépeint dès le début un monde en ruines, à la Dark Angel (pour ceux qui se souviennent de cette excellente série avec Jessica Alba et le très séduisant Michael Weatherly), victime d'une crise financière sans précédent qui l'a laissé agonisant. Oui mais voilà, le monde en ruines, il ne l'est que pendant deux pages, et encore simplement décrit par "une crise financière". Point barre. Débrouillez-vous avec ça. Alors oui, c'est un roman très court, mais ça ne justifie pas d'être passé à côté d'une ambiance qui se voulait presque post-apocalyptique. Du reste, je n'ai rien vu de cette ambiance.

Les personnages, maintenant. La romance entre Lacey et Nick le vampire démarre effectivement sur les chapeaux de roue. Qu'elle démarre vite, certes, ça ne me gêne pas. Mais au bout de quelques chapitre, je commençais vraiment à me demander ce que Lacey faisait ici. Car à part combler les besoins physiques de Nick et passer des pages à... euh... faire de la crème, elle ne sert absolument à rien dans cette histoire. Elle est juste là, comme une figurante lâchée sur le plateau sans scénario, juste histoire de dire que Nick a trouvé l'amour de sa vie.

Les scènes sensuelles... Eh bien... disons qu'à force de battre la crème, ils ont dû récolter des kilos de beurre. Non mais sans rire ? Je sais que les auteurs ont leur style et leurs expressions propres, moi la première, mais là, quand on nous sort la crème à tout bout de champ, la lecture a du mal à passer. Et c'est d'autant plus flagrant que les répétitions sont nombreuses, jusqu'à l'indigestion. Crème, désir, crème, désir, crème désir. Les deux mots principaux des scènes hot. Et ils reviennent plus souvent qu'à leur tour.

Tant qu'on y est, il n'y a pas que des répétitions de crème et de désir. Non, le roman est ponctué de répétitions partout, de lourdeurs, d'erreur de syntaxe, de ponctuation, d'adverbes en veux-tu en voilà qui plombent complètement le récit. Disons-le franchement : c'est très mal écrit. Il y a parfois quelques bonnes phrases bien tournées, mais dans l'ensemble, tout est à revoir. En vérité, il n'était même pas publiable en l'état. J'avais l'impression de lire un simple premier jet, avec toutes les erreurs que ça apporte.

Dommage pour ce premier tome, parce que l'auteur avait matière à faire quelque chose de très attirant. Mais elle se perd dans une écriture erratique et une relation sans intérêt.