Les Wilde - Tome 2 : Le retour du guerrier de Eloisa James

voilà pourquoi j'aime tes avis Everalice !

calypso a écrit:voilà pourquoi j'aime tes avis Everalice !

  Tu es adorable, Calypso !

Pour commencer, je n'ai pas fini ce livre et il est peu probable que je le fasse. 

Je ne suis pas une grande fan d'Eloisa James, mais il lui arrive d'avoir des fulgurances... et bien ce n'est pas le cas ici. 

J'ai à peine lu 1/3 mais il y a déjà tant de chose qui me dérangent. 

Dès le départ cette histoire est bancale. On sent que la situation est écrite pour coller à l'endroit où veut nous mener l'auteur. Je comprends ce parti pris, mais encore faut-il que cela soit crédible, cohérent. Or rien ne l'est. 

L'héroïne me semble aux limite de la gourde, le héros au limite du gentil "con" :
Elle ne sais pas utiliser d'argent ni s'occuper d'un enfant alors qu'elle a vécu de long mois toute seule avec un bébé. Lui, ne semble pas plus affecté que ça de découvrir son ex fiancée tranquillement employé dans la maison de son père deux ans après qu'elle ait fuit. 

A cela s'ajoutent des personnages secondaires caricaturaux à l'extrême (et j'en ai vu peu car je n'ai lu qu'un 1/3 du livre) :
- Le valet de chambre plus précieux que précieux qui vit comme un affront le souhait de son maître à s'habiller avec plus de sobriété. 
- La bonne d'enfant méchante qui fait des misères à la gouvernante
- La tante du héros trop bienvaillante qui accueille à bras ouvert une fille qui ne lui est rien (et qui a humilié sa famille) 

Mais je crois que la cerise sur le gâteau c'est le "mépris" de l'auteur pour l'époque dans laquelle elle écrit. Alors oui une romance historique n'est pas un roman historique, mais on doit s'appuyer un minimum sur la réalité de l'époque. 
La manière dont elle va se moquer de l'ancienne manière de s'habiller du Marquis, mettant l'accent sur les dentelle, les soieries, les broderies, les couleurs chatoyantes, les perruques poudrées et le maquillage, montre à quelle points elle s'est soit peu renseigné sur la mode de l'époque, soit laisse sa perception de ce qu'est l'élégance masculine aujourd'hui remplacer celle de l'époque. 
Car si en effet tout cela nous paraît peu masculin et plutôt ridicule aujourd'hui, ce n'était absolument pas le cas au XVIIIème siècle... 
Certains auteurs s'accommodent sans problème de ces contraintes vestimentaire sans les moquer ou les dénigrer en jetant sur elle un regard moderne. 

En fait c'est le plus gros problème que j'ai avec les livres d'Eloisa James. Je trouve qu'elle ne sait pas insuffler de la modernité à une romance historique. J'ai l'impression qu'elle pense que mettre des éléments de notre culture moderne dans une histoire est suffisant. 
Elle avait pourtant je trouve de quoi faire une histoire très inintéressante avec cette héroïne Diana, élevée pour devenir l'épouse d'un homme titré et qui n'a reçu qu'une éducation "d'agrément". Quand elle se retrouve confrontée seule à la dure réalité de la vie, elle se rend compte à quelle point elle a manqué d'enseignement utile... Mais au lieu de nous montrer une héroïne qui fait face qui se retrousse les manches pour gagner sa vie, s'occuper de sa modeste maison et de son petit garçon, elle préfère nous dire qu'en fait c'est juste une incapable qui ne s'en serait pas sortie si la famille de son ex fiancé ne l'avait pas employé comme gouvernante (tâche d'ailleurs dont elle s'acquitte fort mal)... Il n'y a là aucune modernité, c'est même le contraire : une demoiselle en détresse qu'il faut venir sauver. 

Bref, je n'ai pas aimé et je pense que je ne me laisserai plus tenter par cette auteur, qui n'est visiblement pas faite pour moi.