Transfert à Ottawa de Keira Andrews

Je suis surprise de constater que je n'ai jusqu'ici jamais lu de livre de Keira Andrews, ce qui me déconcerte vraiment ... Enfin bon ... Je ne savais même pas que ce bouquin était sorti en VF, d'ailleurs (oui je l'ai lu en VO, lors de sa récente réédition) !

A priori, ce roman avait tout pour me plaire, tant au niveau des tropes de romance (age gap + le coup de craquer pour le pote du frangin + âgé) que du contexte sportif.

Seulement, la partie sportive est extrêmement développée, je pense que là, l'auteur s'est vraiment fait plaisir, et pour une novice comme moi (je connais les grandes lignes du baseball, mais pas toute la terminologie qui va avec), cela a rendu ma lecture compliquée. À force, je n'en avais plus rien à secouer du type de lancer de notre pitcher, et puis bon, je n'avais pas non plus envie de me payer Wikipedia toutes les 5 minutes. Du coup, ça m'a frustrée, agacée, et j'ai fini par zapper ces scènes, et c'est dommage ...

En revanche, j'ai davantage accroché à la romance, j'ai trouvé que le couple fonctionnait bien. Les scènes intimes sont plutôt réussies dans l'ensemble et j'ai bien aimé voir "l'ascendant" que Jake exerce sur Nico, qui peut parfois se comporter comme un gamin immature. Sans être un maître BDSM, il exerce la bonne dose de domination et est à l'écoute des réactions de son partenaire.

Pour en revenir au côté sportif, il y a un vrai contraste entre les deux hommes. Nico est en début de carrière, il a des étoiles plein les yeux, des ambitions, et aussi une grosse pression sur les épaules puisque son frère et son père ont joué / jouent aussi au baseball. À l'inverse, Jake est en fin de carrière, il a été transféré comme une vieille chaussette dont on se débarrasse, et il a perdu l'amour du jeu. Cette différence entre les deux hommes est intéressante et cette fois c'est Nico qui va apporter quelque chose à Jake.

Les personnages secondaires sont relativement bien développés, et le moins qu'on puisse dire, c'est que Nico a grandi avec un poids et une culpabilité terrible sur les épaules, dans une maison où les propos homophobes sont quotidiens. Le père en tient une sacrée couche, mais j'ai apprécié la discussion qu'il a à coeur ouvert avec son fils lors d'un moment clé. La mère de Jake est très sympa, aimante, et elle est vraiment top avec son grand garçon !

Une lecture pas mal donc, mais pas transcendante non plus.

.25/5