Teaser Tuesday #124

J'ai récolté tellement d'extraits qu'il m'aura fallu attendre aujourd'hui pour vous en proposer d'autres !   

Je me sentais puissant de cet amour. Il m’élevait bien plus haut que tout ce à quoi j’aurais pu aspirer. Parce que j’avais rejoint le ciel, que j’avais vu le monde d’en haut, là où Jamie m’avait emmené.
Je pouvais bien retourner en bas maintenant, au plus profond des enfers ; je portais en moi la lumière des anges. Ou que j’aille, elle y resterait. Parce que j’aimais au-delà de ce que les mots pouvaient décrire. Au-delà de ma propre compréhension. Je l’aimais au-delà de mes propres peurs. Au-delà de moi-même.

" Les vêtements retiennent la mémoire de ceux qui les ont portés, puis s'en séparent un jour, sans prévenir, avec une brutalité qui est la marque des choses. Il y a une trahison des matières bien pire que celles dont les hommes peuvent se rendre coupables. Nous portons sur nos corps des linges, des laines, des fourrures qui nous connaissent au plus intime, qui nous respirent et nous ressemblent au creux desquels nous laissons le parfum de notre peau, son empreinte olfactive et sa respiration. Je garde ainsi un vieux pull-over que mon oncle Dédé porte quand il vient dans notre maison pour travailler. Journée de dix heures côte à côte, entre poussière, gravats, plâtre, mortier, Gauloises bleues et bières partagées. C'est la deuxième maison dans laquelle nous travaillons ainsi. La première nous l'avons refaite à trois. Mon beau père Iashou en maître d'oeuvre. Mon oncle et moi en manoeuvres. Souvenir heureux. Iashou décède quelques années plus tard. Un matin j'attends mon oncle en préparant le café, comme d'habitude. Il ne viendra pas : il est mort cette nuit. Son pull-over repose sur un escabeau. Presque humain. Fatigué. Troué par endroits. Avec deux petites taches de plâtre frais qui se sont lovées dans les fibres du tissu. J'enfoui mon visage en lui comme dans le creux des bras d'un être aimé, en pleurant. Mon oncle est là violemment présent, dans le parfum froid de la cigarette, les traces atténuées d'un après-rasage bon marché, la poussière de ciment, la colle à papier peint, surgissant d'une alchimie que le vêtement a concentrée malgré lui. Je ne peux pas le jeter à la poubelle, ni le porter. Je le remis dans un placard, près des combles, duquel je l'exhume souvent pour le toucher, le respirer et retrouver grâce à lui cet oncle que j'ai beaucoup aimé depuis l'enfance, qui m'a vu grandir comme un second père, mais libéré de toutes les charges et de tous les tracas de la paternité, et qui, par le fait, était plus léger et plus drôle que mon père. Faire son deuil, c'est lancer une poignée de vie dans les jeux de la mort. On sait qu'elle ne sera aveuglée qu'un bref instant, mais cela nous fait du bien. Et nous pouvons continuer. Un jour, en approchant le pull-over de mon visage, je ne retrouve rien. Il s'est défait de tout. Mon oncle l'a quitté. Ce n'est plus qu'une vieille nippe, sans mémoire et sans âme. Je le garde tout de même. Il est toujours là-haut, près du ciel, dans le placard du grenier.

Zahra a écrit:Je t'en prie . 
C'est vrai qu'on se moque un peu de la longueur, tant que c'est beau à lire ^^.

Je n'ai encore jamais lu de M/M, si jamais je le lis, il sera mon tout premier dans ce genre.

— Deux chambres mitoyennes en non-fumeur, s’il vous plaît.

La réceptionniste pianote sur son ordinateur. Je fais comme si Camryn n’avait rien dit, cherchant ma carte de crédit dans mon portefeuille.

— Andrew ?

— Je n’ai pas de chambres mitoyennes, me répond l’employée, mais j’en ai deux face à face.

— On les prend, dis-je.

Camryn me chuchote :

— Je n’arrive pas à croire que tu sois prêt à payer pour deux chambres alors qu’on a déjà couché des millions de fois ensemble…

Elle poursuit si longtemps son argumentaire que la réceptionniste finit par nous lancer des regards en biais. J’adore voir cette expression sur la tête des gens, cette mine hébétée signifiant : « Je n’arrive pas à croire que vous ayez vraiment dit ça. »

— S’il te plaît, tais-toi, lancé-je à Camryn. Je te rendrai visite dans ta chambre pour te faire grimper aux rideaux, ne t’en fais pas. Inutile de me faire une scène.

Camryn ouvre des yeux aussi grands que ceux de la réceptionniste.

Je la prends par la main et l’entraîne vers les ascenseurs.

— Je vous souhaite un agréable séjour, nous dit la femme de l’accueil, stupéfaite, lorsque nous tournons les talons.

Camryn éclate de rire dès que la porte de notre cabine se referme.

Serendipity a écrit:Reyes demande à Charley ce qu’il obtiendra pour le service qu’il lui rend :
 
-Reyes, ce n’est pas un jeu.
-Et je ne joue pas. Je te pose une question.
- Oh mon dieu. Je n’en sais rien. Qu’est ce que tu veux ?
-Toi, répondit-il, sa voie baissant d’un octave. Je te veux Dutch, corps et âme. 
Je te veux dans mon lit tous les soirs. Je veux te retrouver allongée contre moi quand je me réveille au petit matin. Je veux que tes fringues traînent dans mon appartement et avoir ton odeur sur ma peau.

 Charley Davidson -5ème tombe au bout du tunnel

Serendipity a écrit:Reyes demande à Charley ce qu’il obtiendra pour le service qu’il lui rend :
 
-Reyes, ce n’est pas un jeu.
-Et je ne joue pas. Je te pose une question.
- Oh mon dieu. Je n’en sais rien. Qu’est ce que tu veux ?
-Toi, répondit-il, sa voie baissant d’un octave. Je te veux Dutch, corps et âme. 
Je te veux dans mon lit tous les soirs. Je veux te retrouver allongée contre moi quand je me réveille au petit matin. Je veux que tes fringues traînent dans mon appartement et avoir ton odeur sur ma peau.

 Charley Davidson -5ème tombe au bout du tunnel

Bidoulolo a écrit:Un extrait de "près de toi" qui m'a fait sourire !! Je m'imagine parfaitement la tête de la nana à l'accueil devant ces deux jeunes et leurs discours osé :
Du point de vue d'Andrew

— Deux chambres mitoyennes en non-fumeur, s’il vous plaît.

La réceptionniste pianote sur son ordinateur. Je fais comme si Camryn n’avait rien dit, cherchant ma carte de crédit dans mon portefeuille.

— Andrew ?

— Je n’ai pas de chambres mitoyennes, me répond l’employée, mais j’en ai deux face à face.

— On les prend, dis-je.

Camryn me chuchote :

— Je n’arrive pas à croire que tu sois prêt à payer pour deux chambres alors qu’on a déjà couché des millions de fois ensemble…

Elle poursuit si longtemps son argumentaire que la réceptionniste finit par nous lancer des regards en biais. J’adore voir cette expression sur la tête des gens, cette mine hébétée signifiant : « Je n’arrive pas à croire que vous ayez vraiment dit ça. »

— S’il te plaît, tais-toi, lancé-je à Camryn. Je te rendrai visite dans ta chambre pour te faire grimper aux rideaux, ne t’en fais pas. Inutile de me faire une scène.

Camryn ouvre des yeux aussi grands que ceux de la réceptionniste.

Je la prends par la main et l’entraîne vers les ascenseurs.

— Je vous souhaite un agréable séjour, nous dit la femme de l’accueil, stupéfaite, lorsque nous tournons les talons.

Camryn éclate de rire dès que la porte de notre cabine se referme.

« — Il dormira dans le dressing, sur un lit de camp, décréta-t-elle.

— Il a peut-être d'autres intentions. Vous avez vu avec quelle bestialité il s'est jeté sur sa logeuse ? 

Voyons, il s'est justifié à ce propos, objecta Louisa avec impatience. La détonation l'a surpris, il a cru qu'une bombe venait d'exploser et il a avant tout songé à protéger cette pauvre femme. Sa réaction a été celle de n'importe quel héros de guerre.

Kathleen renifla d'un air dubitatif.

— Vous ne direz pas que je ne vous avais pas prévenue quand il vous culbutera à la moindre mouche qui pète. Et avec votre peau claire, vous aurez des bleus partout. Je ne lui fais pas confiance. Vous l'avez entendu parler à ces gamins, tout à l'heure ? Si c'est ça un gentleman, moi, je ne m'appelle pas Kathleen Carmichael ! »

Serendipity a écrit:Reyes demande à Charley ce qu’il obtiendra pour le service qu’il lui rend :
 
-Reyes, ce n’est pas un jeu.
-Et je ne joue pas. Je te pose une question.
- Oh mon dieu. Je n’en sais rien. Qu’est ce que tu veux ?
-Toi, répondit-il, sa voie baissant d’un octave. Je te veux Dutch, corps et âme. 
Je te veux dans mon lit tous les soirs. Je veux te retrouver allongée contre moi quand je me réveille au petit matin. Je veux que tes fringues traînent dans mon appartement et avoir ton odeur sur ma peau.

 Charley Davidson -5ème tombe au bout du tunnel

Serendipity a écrit:Reyes demande à Charley ce qu’il obtiendra pour le service qu’il lui rend :
 
-Reyes, ce n’est pas un jeu.
-Et je ne joue pas. Je te pose une question.
- Oh mon dieu. Je n’en sais rien. Qu’est ce que tu veux ?
-Toi, répondit-il, sa voie baissant d’un octave. Je te veux Dutch, corps et âme. 
Je te veux dans mon lit tous les soirs. Je veux te retrouver allongée contre moi quand je me réveille au petit matin. Je veux que tes fringues traînent dans mon appartement et avoir ton odeur sur ma peau.

 Charley Davidson -5ème tombe au bout du tunnel

Zahra a écrit:

Serendipity a écrit:Reyes demande à Charley ce qu’il obtiendra pour le service qu’il lui rend :
 
-Reyes, ce n’est pas un jeu.
-Et je ne joue pas. Je te pose une question.
- Oh mon dieu. Je n’en sais rien. Qu’est ce que tu veux ?
-Toi, répondit-il, sa voie baissant d’un octave. Je te veux Dutch, corps et âme. 
Je te veux dans mon lit tous les soirs. Je veux te retrouver allongée contre moi quand je me réveille au petit matin. Je veux que tes fringues traînent dans mon appartement et avoir ton odeur sur ma peau.

 Charley Davidson -5ème tombe au bout du tunnel

Il faut vraiment que je me décide à trouver un moment pour découvrir cette série   !

Apparement, la belle a bien l'intention de joindre l'utile à l'agréable!!    
C'est vrai quoi, qui sait de quoi demain sera fait?!  

" — C’est la première fois que je couche avec un homme. Je veux dire… dans un lit, précisa-t-elle en hâte, comme s’il avait encore nourri des illusions sur sa virginité. C’est ridicule, n’est-ce pas ? J’ai vingt-six ans, et ma réputation est ruinée de toute façon. Du moins, c’est ce que dit ma tante. Rien ne pourra me rendre mon honneur, n’est-ce pas ?
     Charles n’avait pas de réponse à lui proposer. Sa gorge était parcheminée et sa langue semblait collée à son palais.
     — Ça n’a pas de sens, dans ces conditions, d’éviter toute intimité avec un homme. Je suis une femme libre. Pourquoi devrais-je me contraindre à respecter des règles sociales si sévères faites pour les oies blanches ? Et d’ailleurs, pourquoi ces règles diffèrent-elles pour les jars ? Pourquoi les hommes sont-ils les seuls à avoir le droit de s’amuser ? Bon, selon mon expérience les hommes sont plutôt décevants. À commencer par l’odieux sir Richard. Il y a bien le saphisme, mais je n’arrive pas à me convaincre.
     Charles s’étrangla. Elle jacassait encore. Certes, elle avait subi un choc, mais c’est quand même lui qui aurait été en droit de tenir un discours incohérent, après avoir pris un coup sur la calebasse.
     — Vous n’êtes pas d’humeur à m’embrasser, je suppose ? hasarda-t-elle. Je n’ai pas du tout sommeil, moi.
     — Vous… vous embrasser ?
     — Oui, comme au dîner. Je ne vous demande pas de jouer les gigolos. Cela n’ira pas plus loin qu’un baiser. Enfin, c’est à vous de voir. En même temps, puisque quelqu’un essaie de nous tuer, nous devrions profiter au maximum de l’instant présent, vous ne pensez pas ? Carpe diem.
     Était-elle vraiment en train de suggérer… Non, ce coup sur la tête avait dû lui embrouiller les idées. Cette fois, il en avait assez. Il desserra son étreinte, s’écarta..