Hors jeu d'Amélie C. Astier et Mary Matthews

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Alors si tu veux bien, donnes-moi tout de toi... Parce que tu es mon tout, Nikki, et bordel, je ne suis rien sans toi.

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Je me doutais qu'il toucherait ton petit  Attila, il est vraiment bien, le soucis c'est  les coquilles qui polluent la lecture 

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Je me retourne et entame une série de pompes. J’ai besoin d’efforts pour ne pas craquer, mais je ne pense qu’à Wade. À lui avec des femmes qui le touchent, qu’il va toucher aussi et embrasser et sûrement plus parce qu’il devra le faire pour paraître ce qu’il n’est pas. Je ne lui en veux pas à lui, j’en veux à ce monde de con qui ne comprend pas qu’on puisse aimer une personne du même sexe que soi. J’aimerais pouvoir changer ça pour lui, pour qu’il ne fasse pas ce genre de choses, parce que je sais qu’il n’y prend pas de plaisir et je ne veux pas qu’il se sente comme moi j’ai pu l’être : sale.
Bordel ! Je me relève et marche dans le salon en serrant et desserrant les poings. J’ai envie de frapper, d’éteindre cette colère qui me ronge et que j’avais appris à maîtriser jusqu’ici, mais Wade me fait perdre mes moyens. Je n’arrête pas de penser à ce qu’il fait... je ne veux pas qu’il fasse ça parce qu’il est à moi ! Et pas à toutes ces pouffiasses qui ne savent pas qui il est ! J’attrape un putain de vase qui traîne sur la table basse et le balance sur la TV accrochée au mur, quand la porte s’ouvre.
Wade entre, ma TV s’écrase sur le sol sous le choc de l’impact. Il ne dit rien et s’approche de moi, je ferme les yeux en essayant de me calmer, mais à ce niveau ça devient dur de me maîtriser.
—  Nikki...
Il s’approche encore et inspire doucement avant de me prendre dans ses bras. Je sens son odeur, la sienne, pas celle fleurie ou fruitée d’une femme non celle de Wade bien masculine, ambrée et musquée, celle que j’aime sentir. Wade prend mon visage entre ses mains et le relève vers le sien. Son regard est triste, compatissant et culpabilisant. Il n’a pas à s’en vouloir.
— Tout ou rien, dit-il contre mes lèvres. Moi aussi, je veux tout.
Sa bouche s’écrase sur la mienne avec envie. Mon corps se détend et c’est autre chose qui naît en moi. Je le veux, je veux lui montrer qu’il n’a pas à faire ça, qu’il m’a moi, que ça devrait suffire même si je sais que ce ne sera jamais le cas, j’ai envie qu’il y croie.

Je me penche vers lui pour l’embrasser quand on frappe à la porte. Non, on fracasse ma porte et nous fait sursauter de surprise. Je me lève et fais signe à Wade de rester là, j’enfile un jean qui traînait par terre ne sachant pas si c’est le mien ou celui de Wade alors que les coups à la porte redoublent d’intensité. J’arrive devant la porte et l’ouvre en pensant à une urgence. À trois heures du matin, il ne peut y avoir que ça. Je pense à mon père, à son cœur...
—  Tout de même, tu te décides à ouvrir !
La tornade rousse entre chez moi en jetant comme à son habitude son sac par terre.   —  Tara ? Mais qu’est-ce que tu fous là ?
Elle se retourne vers moi qui suis toujours accroché à la poignée de la porte.
 —  Tu es toujours la bienvenue. Tu te souviens.
—  Oui, mais pas à trois heures du matin.
Elle balaye mon argument d’un revers de la main.
 —  Alors il est où le « Bienvenu », Nikki !?
Je referme la porte. J’ai l’impression de rêver, mais en même temps ça ne m’étonne pas d’elle.
  — Tu t’attends à quoi, au juste ? Que je sorte les pompons et te chante God Save The Queen ?
Tara roule des yeux, l’air horripilé par mon comportement
 —  Non, juste les pompons, pas la peine de chanter. Oh, ça va, Nikki, ce n’est pas comme si je te dérangeais un samedi soir à trois heures du matin, quand tu ne fais rien.
J’allais lui répondre quand je vois Wade venir vers nous. Tara suit mon regard et se retourne vers mon amant. Elle ne dit rien et un instant, je reste abasourdi par le fait qu’enfin quelqu’un arrive à lui couper la parole. Wade a juste enfilé un jean.... Le mien, il est diablement sexy comme ça et sa démarche a tout du prédateur prêt à sauter à la gorge de ma cousine, si elle pose les mains sur moi.
—  Nom de dieu, cousin ! Tu as des activités sociales, en fait !
Wade penche un instant la tête quand elle dit ça et se détend en comprenant que c’est ma cousine, il lui sourit même.
  — Oh, mon Dieu ! Refais ça, dit-elle à Wade, franchement amusée, maintenant.
 —  Quoi ?
 —  Ce truc avec ta bouche et tes dents.
Wade me regarde et sourit, cette fille est complètement dingue.
  —  Encore, dit-elle pour qu’il sourit encore alors qu’elle essaye de m’attraper derrière elle.
  —  Donne-moi ta main, cousin.
Je lui donne ma main et elle me tire vers elle et la pose sur sa poitrine
—  Vas-y, beau gosse. Recommence.
Wade sourit de nouveau et elle presse ma main sur son cœur.
  —  Tu sens ça, cousin ? Imagine ce qu’il déclenche dans ma culotte !
  —  Tara !

—  Ce n’est pas qui partage ta vie et ton lit qui te définit, ce sont les actions que tu mènes dans ta vie, qui font de toi ce que tu es. Wade, n’aie pas honte, on ne doit jamais avoir honte de ce que nous sommes.

 ,75/ 5

arianouchka a écrit:Merci à Attila de m'avoir ouvert les yeux   

Et cerise sur le gâteau, les fautes d'orthographe ont disparu. 

Très bonne initiative de Milady d'éditer Amélie et Mary. C'est un couple que je suis de très près (leur roman sur Dem et Sven m'avait fait fondre, la série Vampires et Rock stars aussi).

EmilieJolie a écrit:Ici on plonge dans l'univers du foot en première division, où l’homosexualité n'est pas permise car il n'y a que les "vrais hommes" qui pratiquent ce sport collectif et typiquement masculin.
Tout d'abord R.I.P à mes petites culottes, car ici on baigne dans la testostérone, la virilité à l'état brut, un monde de mecs en somme. (imaginez onze hommes avec une micro serviette blanche autour de la taille qui  font le débriefing du match, dans un vestiaire qui sent la sueur, la boue, les sprays pour relaxer les muscles, le désinfectant, ... ), c'est chaud bouillant.