Rose Morte - Tome 4 : Ikebana de Céline Landressie

1986, Manhattan. Depuis que Rose et Vassili ont quittés la France en avril 1943 sans en informer quiconque, Rose a coupé les ponts avec son mentor, le comte Artus de Janlys. Jusqu'au soir où son serviteur se présente en personne à l'entrée du fief de lady Rose : Artus est à New York, et il demande à rencontrer son infante. Il a besoin de son aide pour le piège qu'il ourdit de très, très longue date contre son ennemi de toujours, manigances qui nécessitent également l'intervention de Gabriel de la Cerda, un Arimath aussi frivole et versatile que dangereux...

Je crois que ce n’est un secret pour personne, Rose Morte est une saga qui me passionne et que j’affectionne tout particulièrement tant je me suis profondément attachée aux personnages qui ont pris vie sous la plume de Céline Landressie. Et autant vous le dire, ce tome 4 est tout aussi réussi que ses prédécesseurs, c’est donc sans surprise un nouveau coup de coeur ! Notre attente est récompensée de la plus belle et poignante des façons.

Cette fois nous retrouvons les personnages au cœur des eighties, comment voulez-vous que l’hystérie ne me gagne pas sachant à quel point j’aime cette décennie ?
Notre quatuor évolue dans décor bien différente et pas seulement en raison de ce nouveau bond dans le temps, le lecteur est aussi précipité en Amérique du Nord, plus particulièrement à New York. La grande Histoire, en l’occurrence la Guerre froide, se fait ici plus discrète même si elle se rappelle à nous. Mais qu'on se rassure, l'atmosphère teintée d'un romantisme crépusculaire est toujours au rendez-vous !

Ce qui est dingue c’est que Céline Landressie parvient à donner à chacun de ses tomes une aura particulière tout en conservant ce qui fait de cette série une réussite. Une écriture toujours aussi ciselée et précieuse; un rythme soutenu avec des scènes de combat rythmée, frénétiques et spectaculaires  durant lesquelles notre cœur s’emballe et la chair de poule s’empare de nous; une intrigue de fond , toujours aussi captivante, cette quête dans laquelle nos Arimath sont lancés et qui fait ici des bonds de géant...même si de nombreux mystères et interrogations persistent. Tout est là ! Mais surtout ce que j’aime par-dessus tout et ce qui représente pour moi l’arme fatale de l’auteur : la psychologie des personnages.  Observer les gestes, les regards, décrypter chaque parole est toujours aussi jouissif (une véritable chasse au trésor !).Des personnages auxquels l’auteur a su donner une véritable profondeur, une âme tout simplement.

Les années  80 riment avec musique et Céline l’a parfaitement compris en insérant dans ce tome une bande-son du feu de Dieu ! C’est un des points qui m’a rendue hystérique durant ma lecture...Les chansons qui parsèment le récit ont été choisies avec un soin méticuleux et contribuent à magnifier certains passages. Les paroles de ces chansons sont un écho des sentiments des personnages, encore une fois on retrouve le perfectionnisme de l’auteur qui donne à chaque détail une importance majeure, rien n’est jamais là par hasard. Je ne citerai aucune chanson,seulement une en spoiler car là je suis obligée...ceux qui me connaissent un peu se douteront du pourquoi. Juste un petit conseil : soyez attentifs aux paroles et surtout, pour décupler le plaisir et vivre encore plus intensément certains passages, lisez ce livre  en faisant résonner ces chansons !
Bon vient ce moment où mon avis va partir complètement en vrille mais il faut que je me lâche...le chapitre 8 !!!!!!!! Purée, j’ai cru mourir d’extase...

Spoiler:

J’ai relu ce chapitre je ne sais plus combien de fois. Tout comme ce passage où un certain toutou se charge de jouer les trouble-fêtes...c'était si drôle ! Cela nous prouve que si ce tome est poignant, il nous réserve aussi de jolies pointes d'humour.
Vassili et Adelphe... je n’en dirais pas plus à leur sujet, mon cœur leur appartient depuis très longtemps déjà et l’auteur à su me combler de la plus belle des façons à leur sujet.

La fin du 3e tome m’avait laissée le cœur en lambeaux tant j’ai souffert pour Rose. J’attendais impatiemment une certaine scène et je n’ai pas été déçue ! J’ai adoré retrouver la femme blessée (qu’elle est toujours) qui tel le phénix renaît  de ses cendres plus forte, plus déterminée que jamais tout en ne perdant rien de sa vulnérabilité. Le chemin parcouru par Rose depuis le 1er tome est incroyable mais son évolution est aussi très flippante. Une vraie bombe à retardement...
Ahlala ce quatuor a tant évolué, chaque tome en révèle un peu plus sur ces Arimath, sur leurs forces, leurs faiblesses, leurs fêlures. Et dans ce tome, les masques se fendillent toujours plus...et c’est parfois très douloureux. J’aime que ces créatures surnaturelles laissent parler leur cœur nous dévoilant ainsi leur toute leur sensibilité. Qu’on ne vienne pas me dire que les personnages sont froids, qu’ils ne ressentent rien ou autre absurdités du genre... Ceux qui pouvaient le penser changeront radicalement d’avis après cette lecture.
Artus m’a soufflée dans ce tome, je n’ai pas d’autres mots pour qualifier à quel point il m’a ébranlée. On sent à quel point son fardeau est lourd à porter et lui pèse, à quel point il est proche de la rupture et c’est effrayant. Voir ce personnage, si puissant et charismatique, vaciller a été brutal et un vrai crève cœur. Certaines scènes partagées par Artus et Rose sont d’une beauté absolue tout en étant déchirantes. Céline maîtrise à la perfection ces passages où les émotions contradictoires se combinent, tant pour les personnages que pour le lecteur. On ne lit pas, on ressent et forcément ce n’est pas sans dégât...Une fois de plus les larmes ont coulé, c’était inévitable. Artus et Rose m’ont dévastée tout simplement, ahlala je les aime tant...


Je n’ose même pas imaginer ce que l’auteur nous prépare pour le dernier opus de la saga. Je me suis tellement attachée aux personnages que je ne veux peux pas penser au pire. Je sais qu’il sera exceptionnel mais à quel prix pour mon quatuor adoré.
Céline si tu me lis...prend pitié de mon petit cœur, je t'en supplie !!!!!

/ 5

L'aventure Rose Morte continue, et une fois de plus, quelle épopée !!
Quel que soit l'écrin temporel dans lequel évolue les personnages, c'est toujours une réussite, et je dois dire que le ton de modernité insufflé par ce nouveau bond dans le temps ainsi que cette génialissime playlist créé m'a régalé du début à la fin, et j'avoue avoir chanté à pleins poumons à plusieurs reprises !

Ce tome m'a parfois frustrée, parfois laissée songeuse, sur les dents, à bout de souffle, à deux doigts de la crise d'hystérie (bon d'accord, pas à deux doigts, j'étais en pleine crise ^^);  mais j'en suis toujours, toujours revenue à cet amour que j'éprouve pour les personnages, pour cette écriture si brillante et parfois si exigeante.
Si j'étais parfois perdue concernant certains détails que ma mémoire de poisson rouge avait occulté, j'ai plongé corps et âme dans cette palpitante intrigue au tempo sans temps mort, et j'ai apprécié les rappels habilement disséminés par l'auteur.

Impossible d'en dévoiler ne serait-ce qu'un iota sur l'intrigue, mais disons qu'une nouvelle fois, Rose est une badass du feu de Dieu, c'est un personnage hors du commun (mais ça on le savait déjà ! :p ) et ce mélange de force surpuissante et de vulnérabilité en fait une femme qu'on ne peut qu'admirer. Elle aura vécu tellement de choses, elle en porte tellement sur les épaules 'notre' Rose ... Tour à tour guerrière incroyable, amie compréhensive et amante blessée, Rose est une femme tellement attachante, tellement charismatique !

Et que dire d'Artus ? Artus est, à mon sens, le personnage le plus incompris de cette série, et sans doute l'un des plus énigmatiques. On le déteste parfois, à un moment j'ai eu une sérieuse envie de lui mettre une claque d'ailleurs, mais ce qui est incroyable avec lui, c'est que plus encore que pour tous les autres, il faut VRAIMENT se poser et prendre le temps de réfléchir à ce qu'il fait, ce qu'il dit, et c'est là qu'en creusant, on se rend compte que les apparences sont éminemment trompeuses en ce qui le concerne.

Concernant Adelphe, certaines scènes m'ont laissée complètement à bout de souffle, le cœur atomisé par une myriade d'émotions. Et ce chapitre 8 .... Mon Dieu ce chapitre 8 !!!!! Purée rien que d'y repenser, je deviens folle !!! Adelphe, mon cher Adelphe que j'aime d'amour depuis le tout début ... Et Vassili ... Pfiou .... Ce que j'attendais depuis ce qui me semble être une éternité a largement dépassé mes espérances et moi aussi j'ai relu LA scène plusieurs fois !!

Et Vassili ? Ahlala ce cher Vassili ! Il a lui aussi une place tellement particulière dans mon coeur, il est de ceux qui, comme Artus, qui nécessite une lecture attentive, à double niveau ; quoique dans ce tome, il se dévoile plus "facilement" qu'à l'accoutumée.

Un tome au timing échevelé, à l'intrigue dense et toujours aussi intense, porté par une plume toujours aussi extraordinaire. Une lecture exigeante, parfois poignante, qui nous fait passer par un sacré cocktail d'émotions (l'apparition d'un personnage en particulier m'a laissée plus morte que vive ...   ).

Je suis vraiment très curieuse et impatiente de voir comment cette incroyable fresque va se terminer, mais je sais déjà que ces personnages, cette écriture et cette série emporte d'ores et déjà un morceau de mon coeur ...