En voici un beau roman sur une période peu exploitée en romance historique, celle se déroulant après la période de la Terreur.
On ne peut que s’attacher à Constance, fille de la noblesse française, jeune aristocrate déchue, ayant vécu l’enfer à un tout jeune âge. J’ai été happée par la première scène, bouleversante, accrocheuse, qui nous plonge directement dans l’horreur de cette période et nous familiarise avec l’état d’esprit de Constance.
Après avoir tout perdu sous la lame de la guillotine, la jeune femme essaie de se reconstruire en rassemblant les quelques pièces éparses de son ancienne vie. Il lui reste bien peu de choses et c’est par la force de la vengeance et avec l’aide de sa protectrice, Joséphine de Beauharnais, qu’elle compte récupérer les biens familiaux.
Pour cela, un homme peut l’aider, Gabriel, mais leur première rencontre ne se passe pas sous les meilleurs auspices.
Constance et Gabriel sont comparables à l’eau et l’huile, la première représente les privilèges immérités d’une caste disparue ; l’autre exècre l’ancienne élite et les excès en tous genres.
Gabriel est moralisateur, ne vit que pour sa cause mais c’est également un homme épris de justice.
Si leurs idéaux divergent chacun à sa manière subit les séquelles de la Révolution française. Ils illustrent à eux deux, le fait que face à l’horreur, chacun réagit différemment.
Ils naviguent entre les personnages qui ont fait l’Histoire de France. Dégâts collatéraux des luttes de pouvoir d’hommes politiques, ils devront se faire confiance et s’accepter mutuellement pour obtenir justice.
Au-delà d’être très document, c’est un roman très réaliste. Le rythme des scènes, le vocabulaire, m’ont transportée dans cette époque. L’auteure mêle l’intrigue du roman aux faits réels, si bien que la frontière entre fiction et Histoire s’estompe.
Un roman à lire, sans conteste, au moins pour son contexte si riche et intéressant.