Ce quatrième tome... mais que j'attendais ce quatrième tome ! J'adore la série de Séverine Mikan, qui nous transporte grâce à sa plume à travers le temps et les continents...
Comme son titre l'indique, c'est en 1946 que l'auteur nous emmène, enfin pas exactement. On se retrouve dans le Londres de deux époques différentes, à la fois en 1937 où nos deux héros se rencontrent, et près de dix ans plus tard...
C'est l'histoire de Benjamin et de Seán, de leur rencontre, d'un premier amour naissant, à l'abri des regards, une liaison et histoire interdite alors. Mais les deux jeunes se découvrent et s'aiment, malgré tout, malgré leur condition sociale différente, malgré la loi, en 1937. 1937 est aussi l'année où tout va basculer, l'année où Benjamin va découvrir mais aussi perdre son amour.
C'est l'histoire d'un amour perdu, l'histoire d'un homme qui a tout perdu, qui survit dans l'attente, temps bien que mal, qu'un jour, peut-être...
Difficile d'en dire de trop en fait car je ne voudrais pas dévoiler la moindre petite chose sur cette histoire.
J'ai adoré Benjamin. On le découvre à ses 17 ans, avec un Seán qui remplit ses yeux et son cœur un peu plus à chaque fois qu'ils se retrouvent, malgré l'interdit et la condition sociale. J'ai aimé aussi le Benjamin meurtri plus âgé, car il ne devient pas amère, malgré ce qu'il croit et tout le reste, car l'espoir est toujours là.
J'ai adoré Seán, c'est un jeune homme issue d'une famille irlandaise, plein de fougue avec un certain caractère, qui sait ce qu'il veut dans la vie. Les deux jeunes hommes vont former un joli petit couple, leurs interactions sont délicieuses.
J'adore la plume de Séverine Mikan qui a le don de nous transporter avec elle dans ses histoires, à travers les époques. Elle manie si bien les mots... A côté, on sent le travail de recherche, comme à chaque fois... C'est très immersif, détaillé, on sentirait presque les odeurs, le froissement des costumes... et elle le fait sans alourdir le récit. J'adore ce genre de roman historique, celui où le mot "historique" a justement son importance et son sens, que ce soit dans la description des lieux ou objets, ou dans celle des mentalités des gens de l'époque.
Je ne peux pas ne pas mentionner le dernier chapitre, qui lui est d'une puissance incroyable... Je ne peux déjà pas en dire plus et de toute façon, je ne sais pas quoi dire d'autre à part qu'il est à couper le souffle. Il m'a collé à mon canapé... c'est comme si je pouvais voir la scène se dérouler sous mes yeux, et j'en tremblais (et rien que d'y penser des jours après, j'en tremble encore avec les larmes aux yeux, c'est dire). C'est un dernier chapitre qui ne nécessite pas de mots, il vibre juste, tout simplement...
Les romans de cette saga peuvent se lire tout à fait indépendamment, on y retrouve quelques liens et références disséminées des précédents tomes... J'avais peur de les louper avec ma mémoire de poisson rouge, ce qui fut peut-être le cas, mais j'ai tellement aimé avoir des nouvelles d'Aloys et Johan, découverts dans Amsterdam, 1732. Ils ne sont bien évidemment plus de ce monde au moment où se déroule ce roman-là, mais les savoir si heureux jusqu'au bout ensemble était réconfortant <3
Il me tarde de pouvoir tenir le roman entre mes mains et découvrir les illustrations qui complèteront le récit afin de poursuivre ma lecture !
D'ailleurs, en parlant d'illustrations, je trouvais déjà la couverture très belle, mais je la trouve encore plus magnifique depuis que j'ai pu découvrir cette histoire...