Nouveau venu dans le label "coup de coeur" de nos chers A&P, ce roman de Jane Ashford m'aura fait passer un moment charmant, sans pour autant faire battre mon coeur plus vite.
L'autrice ose jouer la carte du héros goujat à souhait, imbu de sa propre personne, et tellement habitué à sa vie de privilèges qu'il est complètement aveugle à ce qui l'entoure. C'est vrai qu'au début du livre, James n'a rien d'un héros de romance qui ferait rêver la lectrice et swooner sa soupirante, bien au contraire. Fort heureusement, on va le voir évoluer au fil des pages et des chapitres, il va ouvrir les yeux, descendre de son piédestal, et prendre conscience de la précarité du peuple londonien, et en cela, j'ai aimé qu'il le fasse par lui-même, et non par l'intermédiaire de Cécilia.
Cécilia, elle, est une femme de caractère, qui ne laissera pas ses secrets espoirs de romance se contenter de quelques miettes. J'ai aimé qu'elle tienne tête à James et campe sur ses positions. Elle est douce et forte à la fois, et la pauvre a bien du pain sur la planche avec un entourage comme le sien, car entre les exigences de son père, l'ultimatum de la grand-mère de James et les facéties de sa tante, il y a de quoi perdre ses nerfs !
La romance n'est pour moi pas au centre du livre, même s'il y en a bien une. On est davantage dans le ton de la comédie, et les personnages secondaires viennent renforcer cette impression, presque comme si on était dans un roman choral, bien qu'il soit écrit avec un POV externe.
Je me demande si on ne retrouvera pas le couple au centre des autres romans, car la fin laisse un goût d'inachevé, comme si leur histoire n'était pas encore terminée.
Pour autant, cela ne m'a pas empêché de passer un bon moment avec ce roman !
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