À travers une plume lyrique, Laura Black nous propose une romance au contexte solide, dans des Highlands sauvages et tourmentées.
Dès les premiers chapitres, l’intrigue nous est annoncée ; comme le présage d’une catastrophe à venir. Je trouve cela furieusement efficace puisque je n’ai cessé d’imaginer des hypothèses sur le dénouement, tout le long du roman.
Dans le but de s’enrichir sur le dos d’un Duc écossais, le père de Prudence, joueur notoire et aux abois, orchestre une machination dans laquelle il entraîne sa fille.
Placez autour de Prudence quelques personnages abjectes, d’autres méfiants, quelques secrets de famille et il devient difficile de lâcher ce roman !
En face d’elle, l’auteure place un personnage masculin brut (comme on aime imaginer nos highlanders), mais cachant une grande humanité et une grande tendresse, qu’il saura révéler auprès de Prudence.
Et malgré la situation détestable dans laquelle ils sont piégés, une douce relation s’installe entre nos deux protagonistes.
Le contexte historique des Highlands est différent de celui que l’on retrouve le plus souvent dans les romances de highlanders. En effet, en toile de fond de ce roman, nous sommes en 1795, période encore marquée par de profonds bouleversements économiques et sociaux (fin de l’organisation clanique, émigration massive).
L’auteure parvient également à donner un bon équilibre dans la construction du personnage de Prudence. Une jeune femme forte, endurcie par les difficultés de la vie ; mais qui évolue dans un environnement où les femmes n’ont pas voix au chapitre, restant tributaires des décisions des hommes de leur famille.
Des noces à l’écossaise est un roman qui offre une multitude de rebondissements, un bon équilibre entre du suspens et des moments de tendresse.